Cela fait plus de 15 jours que Jean Marc Koumba, ancien garde du corps de l’ancien président Marc Ravalomanana, est privé de liberté à Antsiranana, dépouillé de ses droits fondamentaux à la défense et de la présomption d’innocence. Il n’y a qu’à Madagascar que la justice permet d’emprisonner un présumé complice alors que le principal auteur d’on-ne-sait-même-plus quel crime exact n’a même pas été auditionné.
Ce samedi 8 novembre 2014, son épouse, Lila Koumba née Randriambololona, a organisé un second point de presse au CLT de Tsiadana. C’est un véritable S.O.S qu’elle lance dans un désert de mépris et d’état de non-droit à outrance, sinon tous azimuts.
TRANSCRIPTION DE LA VIDEO CI-DESSUS
Eric M. Rafidison, avocat à la Cour au barreau de Madagascar, au côté de Lila Koumba
« Cette conférence de presse d’aujourd’hui était d’abord de faire savoir à l’opinion, à travers les journalistes, que la demande de liberté provisoire qui a été déposé par l’avocat de Jean Marc Koumba, a été refusée. Nous l’avons appris hier dans la soirée (Ndrl : 7 novembre 2014). On lui a refusé, donc, cette demande de liberté provisoire.
La deuxième raison, c’est de faire un appel à tous ceux qui savent, qui connaissent la vérité, qui savent ce qui s’est passé exactement le jour de l’arrivée de l’ex-président Marc Ravalomanana. Parce que nous savons tous, parce que nous avons vu dans les médias qu’il y a eu beaucoup de personnes, beaucoup de gens autour de lui, ce jour-là . Et ce que nous avons remarqué -ce que nous remarquons encore-, nous la famille, que ce soit la famille de Jean Marc ou celle des quatre frères qui sont détenus avec lui, nous remarquons qu’aucune de ces personnes n’a été enquêtée jusqu’à aujourd’hui.
Aucune de ces personnes n’a dit un mot sur cette histoire jusqu'à aujourd’hui. Et c’est donc l’appel que nous lançons, parce que nous, en tant que simples citoyens qui voyons à la télé ce qui se passe, on se dit : pourquoi on n’a pas d’abord demandé à ces gens-là , qui étaient avec lui, s’ils savaient comment l’ex-président est arrivé à Madagascar ? Pourquoi on est allé chercher les gens d’Antsirabe -parce qu’ils étaient à Antsirabe, mon mari et les quatre autres personnes- alors qu’ils n’étaient nulle part. Ils n’étaient pas à Faravohitra, ils n’étaient pas au côté de l’ancien président, ce jour-là . Ils étaient à Antsirabe ! Et eux, on est venu les chercher et on les a mis directement en prison depuis quinze jours. On entame de seizième jour, c’est le seizième jour, aujourd’hui, qu’ils sont en prison. Et ces gens-là (Ndrl : qui étaient à Faravohitra donc) n’ont rien dit jusque-là , ils ne sont pas inquiétés pour dire le mot ».
Transcription : Jeannot Ramambazafy – Photos Harilala Randrianarison, 08 novembre 2014
Â