Vaonalaroy Randrianarisoa Ramahatodisolomanana, ministre de la Culture, de l'Artisanat et du Patrimoine, également porte-parole du gouvernement
Mon journalisme, ce n’est pas d’avoir compris qui ou quoi mais d’apporter des preuves tangibles et irréfutables (ici une vidéo) pour faire comprendre à mes lecteurs que cela ne tourne pas rond dans cette IVè république malgache dirigée par son premier président élu en décembre 2013. Cas de la ministre de la Culture (en plus), Vaonalaroy Randrianarisoa Ramahatodisolomanana, également porte-parole du gouvernement du Premier ministre Kolo Roger.
« Ny zava-dehibe ihany koa, izay isaoranay mpikambana ao anaty governemanta rehetra ihany koa an’Andriamatoa Filoha, mipaka any amin’ny Malagasy rehetra, dia ny fanomboana ny « réconciliation » na ny fampihavanam-pirenena. Tsy nisy teto amin’ny tantaran’i Madagasikara, tsy nisy teto amin’ny tantaran’izao tontolo izao, filoham-pirenena ka nanana fanetrehan-tena nihaona tamin’ireo mpitondra teo alohany. Kanefa ny filoha hajaina Rajaonarimampianina dia nanana izay fanetrehan-tena izay ka miroso tanteraka ao anatin’ny fampihavanam-pirenena isika Malagasy amin’izao fotoana izao. Ary efa hita sahady moa f’efa misy fiantraikany tsara amin’ny antoko politika tsirairay avy izany fampihavanam-pirenena izay natombok’Andriamatoa Filoha sy natombok’ireo ray aman-dreny ara-panahy izay efa nanao azy teo aloha teo ary efa nanao izay hatramin’izay ».
TRADUCTION
« Fait remarquable aussi, pour lequel, nous membres du gouvernement sans exclusif, remercions Monsieur le Président, et qui a un impact positif sur tous les Malgaches, c’est le commencement de la réconciliation. Son humilité de rencontrer ses prédécesseurs est inédit dans l’histoire de Madagascar et même dans l’histoire du monde entier. Pourtant, le Vénéré Président Rajaonarimampianina a eu cette humilité et c’est ainsi que nous, Malgaches, nous entrons de plain-pied dans le processus de réconciliation nationale aujourd’hui. Et nous pouvons déjà constater les impacts positifs, au niveau de tous les partis politiques, de cette réconciliation nationale entamée par Monsieur le Président et les Chefs d’institution confessionnelle qui l’ont effectué depuis toujours ».
Le président de la transition, Andry Rajoelina, et le président élu, Hery Rajaonarimampianina, Palais d'Etat d'Iavoloha, le 24 janvier 2014. Une première dans les annales de l'histoire politique de Madagascar. Auparavant, en effet, jamais deux présidents -l'un sortant, l'autre élu- ne s'étaient donné la peine de se rencontrer, à l'issue d'une élection
Bravo, Madame la ministre de la Culture ! Le Vénéré Président, lors de son discours avancé du 28 décembre 2014, avait parlé de changement de culture pour redresser la patrie (" Mila kolontsaina vaovao ny fanarenana ny tanindrazan-tsika "). Vive donc le Culte de la Personnalité ! Madame la ministre de la Culture a casé dans les oubliettes de sa propre mémoire, le transfert (même symbolique c’était du jamais vu à Madagascar) d’une clé entre le président de la transition, Andry Rajoelina, et le président élu Hery Rajaonarimampianina. Amnésie ou effacement volontaire de la mémoire collective ?
Frédérik de Klerk et Nelson Mandela au début des années 1990. Un processus de réconciliation nationale a été mis en marche par Mandela, une fois qu'il a été élu premier président noir de l'Afrique du Sud. De Klerk et Mandela ont reçu conjointement le prix Nobel de la Paix en 1993
Par ailleurs, Madame la ministre de la Culture aurait tout intérêt à se cultiver elle-même. En effet, il semble qu’elle ne fait aucun cas du processus de réconciliation nationale entamée, en Afrique du Sud, par Nelson Mandela auprès de son prédécesseur Frédérik de Klerk au début des années 1990, une fois qu'il a été élu premier président noir de la Nation Arc-en-ciel.
De g. à dr.: les présidents américains George Bush père, Barack Obama, George W. Bush, Bill Clinton et Jimmy Carter
Enfin, les président américains encore vivants, eux, n’ont pas besoin de réconciliation nationale mais lorsque l’occasion se présente, ils se rencontrent dans l’intérêt de leur nation commune, sans aucun esprit tortueux de revanche ou de « rupture dans la continuité »… A Madagascar donc, dans ce régime Hvm, celui qui ne dira pas « ny Filoha Hajaina » (comme au bon vieux temps de l’amiral Didier Ratsiraka) ira donc en prison pour atteinte à l’intégrité du président élu Hery Rajaonarimampianina ? Et dans le contexte « malheur à celui par qui le scandale arrive » (« Loza ho an’izay iavian’ny fanafintoana »), d’où vient le scandale ? De moi qui rétablis la vérité historique ou de la ministre de la Culture qui ne connaît même pas l’histoire de la fin du régime d’apartheid en Afrique du Sud ? "Tsy misy, Tompoko, mpitondra tsy hajain'ny Malagasy fa izy ireo no tsy mahay manaja tena rehefa injay nahazo fahefana".
Cette carence de CV, sinon le vide fait autour de cette ministre explique sûrement cela... "CV non communiqué par le gouvernement" dont elle est, pourtant, la porte-parole. Bizarre, n'est-ce pas ? (Source: ledaily.mg)
Jeannot Ramambazafy – 30 décembre 2014