Les inondations ont commencé depuis le mois de décembre 2014. Jusqu’au 26 février 2015, même le régime Rotary-Hvm ne s’est que peu soucié de la dangereuse montée des eaux. Le 27 février 2015, le président très mal aimé du peuple a eu une phrase plus que maladroite : « l’eau a monté, les eaux ont monté, par rapport à il y a un mois », comme si c’était une découverte inédite. Et dans son fief natal, il a osé dire qu’il s’agissait d’une punition divine (« tora-bato avy any an-danitra ») pour la population.
Mais depuis, aucune entité étatique, à part le BNGRC, ne s’est organisé pour, au moins, soulager le malheur de la majorité des Malgaches, ne serait-ce que par un acte de présence, des paroles de réconfort. Non ! Pour le régime Rajaonarimampianina, tout doit être fait avec l’argent des autres. Et c’est bien pour cela que les bailleurs de fonds ne bougent pas, écœurés par ce système de gestion qui en dit long sur l’utilisation du moindre centime, si jamais ils décaissent les yeux fermés.
Par ailleurs, la démarche du super ministre ami rotarien, Rivo Rakotovao, nommé à tête d’un département au titre long comme un jour sans pain (ministre d’Etat en charge des Projets Présidentiels, des Infrastructures et Equipements, et de l’Aménagement du Territoire), en dit long sur les manières peu orthodoxes de ce régime pour financer sa volonté de nuire sur le dos des Malgaches. En effet, ayant déclaré que 11 milliards seraient destinés à réparer les rues d’Antananarivo, Rivo Rakotovao est allé au Trésor public, comme s’il allait dans une banque, dans l’espoir d’y retirer 40 milliards (tout cela en ariary) pour « urgence ». Déjà, pourquoi le quadruple de l’argent annoncé ? Cependant, il a eu face au véritable Etat de droit, qui est le strict respect de la loi, incarné par Directeur général du Trésor et le personnel.
Pire : une fois le ministre de tutelle, Rakotoarimanana Gervais Maurice, sorti de son mutisme, la vérité a éclaté : malgré les déclarations, imprégnées du virus Hvm, de ce « Canadien » fraîchement débarqué (« je félicite les employés du Trésor public pour s’être opposés à la mainmise sur les deniers publics, mais je désapprouve leur manifestation »), l’ami intime du candidat n°3 devenu président de la république, n’a pas eu gain de cause. Le ministre des Finances importé a également ajouté : « il est inadmissible de débloquer des fonds publics, des fonds de la population, sans suivre la procédure légale ». Ce n’est pas la première fois que Rivo Rakotovao est confondu, renié ainsi, malgré ses fanfaronnades, depuis qu’il a fait emprisonner deux journalistes. Mais il ne démissionnera ni ne sera pas démissionné pour autant. Bien au contraire : on garde toujours une équipe qui perd, à cause des secrets en commun qui risquent d’être dévoilés par dépit et/ou vengeance…
Tous les plans étant tombés dans les eaux de l’Ikopa, Sisaony et Mamba réunis, que restait-il à faire pour ce président du parti Hvm ? Du moins pour « participer » au malheur des sinistrés. Ben, les copains Hvm de France, de Paris surtout, ont loué une salle de l’hôtel Campanile de la porte d’Italie, métro Kremlin-Bicêtre. Là, ce samedi 7 mars 2015, à 16h30 (heure locale) les Alice Rabemanantsoa, Falisoa Rakotoarivony, Ralitera, Ramaka… et compagnie vont tenter de convaincre la diaspora qu’il faut aider les compatriotes sinistrés.
Très peu d'écho
Ils ont bien lancé un appel, le 28 février 2915, sur leur compte facebook mais cela n’a eu que très peu écho. Regardez plus haut : est-ce sérieux ? Non ! Par ailleurs, beaucoup de Malgaches formant la diaspora jugent qu’il est indécent de politiser le malheur des compatriotes, en leur demandant des sous, en plus. Ben, c’est la stratégie dévoilée plus haut : discourir avec des mots savants pour vous soutirer le maximum et ensuite avoir tous les honneurs des actions menées ultérieurement avec l’argent des autres, votre argent, au nom du vénéré président (« Filoha hajaina ») Hery Rajaonarimampianina. Cette « levée de fonds » sera un flop assuré, car pas spontanée mais politisée. Non, mais des fois, hein ? Les Malgaches de France et d'ailleurs peuvent très bien aider autrement et en toute discrétion, surtout dans ce cas gravissime...
Mais la pire des « actions », en rapport aux sinistrés malgaches, c’est celle de l’épouse du président Rajaonarimampianina. Non contente de rester littéralement les bras croisés, Voahangy née X. a ordonné au directeur de la Tvm, Lantomalala Rasata -formé dans l’ex-Urss-, de ne pas diffuser l’action menée par l’association Fitia de Mialy Rajoelina née Razakandisa. Pourquoi cette mentalité qui n’honore pas son titre passager de Première dame ?
Et alors qu’une grande majorité des Malgaches patauge dans l’eau et la boue, elle n’a pas trouvé mieux que de célébrer la JOURNEE de la Femme, du 5 au 8 mars (trois jours !), dans la ville de Toliara, loin des ravages des inondations. A travers un spot publicitaire...d'enfer.
Entrainant dans son sillage une ministre de la population dépassée par sa volonté de faire « des choses » et qui n’avait prévu qu’une journée, dès le 13 février 2015 !
La communication et les shows télévisés ne vont pas être d'un grand secours à la ministre de la population, face à des collègues "hvmisés" à outrance
Il s’agit, bien sûr, d’Onitiana Realy, qui aurait dû être ailleurs, les 5, 6 et 7 février… En effet, elle aurait été plus inspirée de marquer sa présence, à la Maison commune des Nations-Unies à Andraharo, le 6 mars 2015… (reportage sur ce sujet ICI)
Jeannot Ramambazafy – 7 mars 2015