Ces derniers temps, le Premier ministre Olivier Mahafaly a adopté un ton conciliant. Certainement calqué sur celui du ministre des projets présidentiels, Narson Rafidimanana alias Coco. Mais ils manquent totalement de naturel
A propos des « vindictes populaires » (un sujet qui sera traité dans un autre dossier), je lui retourne ses propos: «Ce n’est pas normal. Il faut que ces gens-là se regardent devant le miroir et se demandent s’ils sont dignes de gouverner ce pays».
Mais est-ce que, lui, il s’est regardé «devant le miroir» avant d’avoir accepté le poste de Premier ministre? Rappels ineffaçables dans l’espace et dans le temps -qui le poursuivront jusqu'à la fin de sa vie-, car il est dit que l’exemple vient d’en haut. Est-ce normal, Môssieur? Mais, de toute façon, qu'est-ce qui est normal dans ce Madagascar sous Hery Rajaonarimampianina, dites-moi? En tant que personnage public, qu’il cesse de parler de république, d’état de droit et de démocratie et qu’il cesse aussi de remettre à chaque fois son plat réchauffé de «vie privée». Le peuple malgache ne l’a jamais choisi, il leur a été imposé. Et son comportement n’était pas digne d’un homme d’état, malgré son actuel ton conciliant. Il n’est pas naturel.
Mahafaly Olivier, ministre de l’Intérieur, qui s'extériorise de manière à humilier le président de la république et son concept d'humilité...
Après avoir fait le pitre lors du sauvetage du Premier ministre Jean Ravelonarivo auquel il a succédé, ayant été considéré par le couple Rajaonarimampianina comme le seul homme qui ne les trahira jamais (ce qui restera à voir), voici l’histoire de l’écuelle pour chien, entendue de la bouche de son chef du protocole lorsqu’il était ministre de l’Intérieur. Poste qu’il cumule avec celui de Premier ministre, jusqu’en ce mois de novembre 2016. Qu'il ose dire que ce n'est pas sa voix que l'on entend dans cette sale affaire de corruption lors des élections sénatoriales. Or, tout le monde fait comme si de rien n’était. Mais ce dossier (déjà publié) servira pour le tribunal de l’Histoire… Par ailleurs, cette histoire est immortalisée dans mon dernier ouvrage: «Madagascar 2014-2016: sous le sceau de Lucifer» (en vente ici).
Jeannot Ramambazafy – 11 novembre 2016
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Madagascar Sénatoriales. Olivier Mahafaly: une histoire d'écuelle pour chiens
Sapristi de sapristi! Un léger retard dans le dernier scandale gouvernemental de la dernière semaine de l’année 2015 à Madagascar. Cela a été du à une panne technique au niveau de ma connexion Internet. Mais vous n’avez rien perdu pour attendre, car vous allez sauter au plafond. Du moins, les gens sensés…
Dans cet dossier, vous comprendrez pourquoi le parti Hvm est devenu le parti le plus « puissant » en deux ans à Madagascar. Le pays est revenu 40 ans en arrière, c’est-à -dire au temps du parti Psd du président Tsiranana. A la grande différence qu’en cette première république, les nouvelles technologies de communication n’existaient pas. De nos jours, on peut enregistrer des conversations téléphoniques. Même à distance. Ce qui suit est la traduction avec extraits de vidéos des propos du ministre de l’Intérieur, Olivier Mahafaly Solonandrasana qui, en public, s’est toujours montré comme quelqu’un de « clean ». Or, force est d’admettre qu’il n’est pas quelqu’un de « bien ».
A la Rnm, il a protesté contre ce qu’il qualifie de désinformation, à propos de sa démarche d’acheter de grands électeurs qui ne votent pas Hvm. Il a même incriminé Viva comme étant propagateur de fausses informations. Mal lui en a pris car il ne pourra jamais nier les faits révélés ici. Allons-y.
MAHAFALY OLIVIER ET RAODIMANANA
Mahafaly Olivier: "Oui, bonjour petit frère. Merci pour le partenariat! J'ai vu les résultats à Morafeno. Oui!"
Raodimanana (Conseiller municipal qui n'a pas voté Hvm): "Heu, allo"
Mahafaly Olivier: "tu sais, petit frère, nous allons nous revoir. Moi, je vous dis ceci, Raodimanana: nous allons nous revoir. J'aurai du vous donner 5 millions (Ndlr: 25 millions anciens francs) mais je ne les vous donnerai plus... Mais nous, nous allons nous revoir, c'est tout ce que j'ai à vous dire, rappelez-vous-en bien. On verra qui de nous deux aura le dernier mot"
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RAODIMANANA ET LE CHEF PROTOCOLE DU MINISTERE DE L'INTERIEUR
Raodimanana: "Oui, monsieur le protocole"
Le Chef protocole: "Alors, qu'en est-il de vous?"
Le Chef protocole: "Non, c'est une erreur de votre part, grands électeurs... (Ndlr: après une protestation de Raodimanana). Vous savez, moi je vous dis qu'on a vu tous les résultats. Il ne manquait plus que les vôtres. Eh bien nous allons nous battre"
Raodimanana: "Ah la la la... Nous battre comment, monsieur le Protocole?"
Le Chef protocole: "Je ne sais pas, putain. Moi je vous dis qu'il y avait de l'argent qu'on devait vous donner. Il vous a été refusé et nous allons nous battre"
Raodimanana: "Mais, monsieur le Protocole..."
Le Chef protocole: "Je ne sais pas, Raodimanana. Courage, mais c'est comme çà . Comme l'a dit le ministre: une écuelle pour chien ("VILANIN'AMBOHO") n'est pas un signe de fihavanana (Ndrl: la signification vraie est: de mauvais plats servis -ici, une pâté pour chiens- ne cimentent pas les relations -amicales, familiales, professionnelles-)