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Madagascar. Riana Andriamandavy en fuite, contrôlez la Banque centrale!

Depuis le temps qu'on vous le dit, hein: il ne faut jamais se fier aux apparences

NOTE: Avant toute chose, sachez que le retour infernal des délestages à Antananarivo, m'a empêché de publier ce dossier, hier. En effet, sans aucune explication, l'électricité a été coupée dans mon quartier toute la nuit du 7 mai et n'est revenue que le 8 mai 2017 à 9h, avec un "bonus" entre 17h et 18h. Vive le nouveau ministre de tutelle! Vive le nouveau Dg de la Jirama, spécialistes des ressources humaines! Voilà, c'est dit.

«Izany no aina nefa te-hanao aminy eo!». Faites-vous traduire, vous les champions de la désinformation mondiale.

Aéroport d’Ivato, Dimanche 07 mai 2016. Le vol d’Air Madagascar MD018, à destination de Guangzhou, a décollé à 9h05 comme d’habitude. Sauf que pas comme d’habitude du tout, il avait à son bord, Riana Andriamandavy VII, vice-président du Sénat de Madagascar. Vu son comportement de ces dernières semaines, ces derniers mois, il semblait que cet homme était intouchable, inattaquable par le simple fait de faire partie du supposé puissant parti présidentiel Hvm.

L'autre cravate bleue, derrière à gauche de Riana Andriamandavy VII: le bon docteur Luc Ramparison Andrianarivoson, le frère de Nicole du même nom, conseillère spéciale, comme la dame Claudine Razaimamonjy, du président Hery Rajaonarimampianina. Il a été nommé au Sénat par ce dernier sur son quota

Il semble bien que non. Lâché par le président du Sénat, Honoré Rakotomanana, qui a préféré «que la justice fasse son travail en toute indépendance», sur le point d'être arrêté pour être auditionné, il a préféré, lui le vice-président du Sénat, s’y soustraire physiquement. Car il n’a pas quitté Madagascar pour une quelconque mission. Pas en pleine session parlementaire ordinaire, en tout cas. En effet, suite à son dernier «exploit» à l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona -il a refusé au substitut du procureur, la visite inopinée à Claudine Razaimamonjy -, il a fait l’objet d’une plainte du Syndicat des Magistrats de Madagascar-SMM- pour « menace, diffamation dénigrement de corps et calomnie ».

Riana Andriamandavy VII. Sénateur élu Hvm à Fianarantsoa, devenu vice-président du Sénat malgache; Président des jeunes Tim de l'ancien président Marc Ravalomanana; Ministre du Tourisme sous la dernière transition, avec Rolly Mercia (Communication) et Hery Rajaonarimampianina (Finances et Budget)

Mais il n’y avait pas que çà! Depuis des mois, je me suis tué à dénoncer les faits, gestes et agissements de ce monsieur tourne-veste par excellence, mais tout cela a glissé sur lui comme la pluie sur le plumage d’un canard. Cependant, à force de prendre les Malgaches pour des canards sauvages, il en aura trop fait dans le registre de l’impunité. Maintenant, je vais rafraîchir la mémoire de tout le monde, les soi-disant «zanak’i Fianarantsoa» et les gros bras y compris. Car ils n’ont fait que défendre un lâche qui, à la première brise, vient de donner le mauvais exemple, en se soustrayant pas la fuite, à la justice de son pays.

Son "exploit" devant le siège du Bianco (Bureau indépendant anti-corruption)

A présent, il convient d’admettre qu’il n’est pas parti les mains vides. Étant le beau-frère de Claudine Razaimamonjy, ne l’oublions pas, il a du s’envoler avec beaucoup d’euros. Auquel cas, où a-t-il pu s’en procurer, immunité parlementaire aidant? Dès lors, il convient d’aller faire un contrôle du côté de la Banque centrale de Madagascar. Car, à ce rythme, il ne va rien y rester des réserves de devises. Vous savez bien ce que font les rats lorsque le navire est sur le point de couler…


En effet, ce sont des deniers publics en milliards qui ont été détournés d’une manière ou d’une autre. Mais aucun pays au monde ne «prend» des ariary. Alors. Quant à ceux qui ont pu les caser dans des comptes en banque de paradis fiscaux, qu’ils ne crient pas trop victoire. Le secret bancaire n’est plus jamais longtemps gardé de nos jours. Pour ce qui est de leurs biens meubles et immeubles, ils seront mis en vente aux enchères. Cela leur apprendra d’être trop m’as-tu vu dans cet océan de toutes pauvretés qu’est devenu Madagascar.

A qui le tour, à présent? Au fait, où est aussi passée Aimé, l'épouse de ce Riana et sœur de la Claudine.

Jeannot Ramambazafy – 9 mai 2017

************

Riana Andriamandavy VII. Mercenaire politique amnésique chargeant encore plus Hery Rajaonarimampianina

Lorsqu’un Sénateur de Madagascar , arborant la cravate bleue du parti présidentiel Hvm, défend bec et ongles un président de la république élu avec des arguments au ras-des-pâquerettes, alors que l’opinion publique connaît son passé et son parcours politique, ce président de la république élu n’est plus maître de lui et il n’y aura rien d’anormal si sa chute sera brutale. Car si le peuple est, certes, versatile, il n’a pas la mémoire courte et il n’oublie jamais celles et ceux qui le prennent pour un ramassis d’imbéciles.

Dans un précédent article, j’avais déjà largement parlé de ce Riana Andriamandavy VII, mari d’Aimée, sœur de Claudine Razaimamonjy, plus que copine de Me Nicole Andrianarivoson et de Voahangy X. (ICI). Mais lors de l’émission « Don-dresaka » de Tv Plus, du dimanche 03 avril 2016, Riana Andriamandavy VII a surpassé le record dans la manière de passer la brosse à reluire et le léchage de bottes. Qu’il joue à la carpette et au robot servile de cette manière, c’est son problème. Mais lorsqu’il cherche à entrainer dans sa folie tout un peuple pour les beaux yeux de son nouveau maître -après Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina-, c’est un crime contre l’humanité.

Le thème de l’émission dominicale se rapportait à l’affaire Florens Rakotomahanina du 29 mars 2016. La signification de la date, la notion de responsabilité et la validité d’une autorisation préfectorale. En face de ce Sénateur rajaonarimampien qui arborait donc la cravate bleue Hvm, comme il avait fièrement arboré les couleurs du Tim avant celles du Tgv, le Sénateur Lylison René, le Général en retraite, Adrien Andriamihaja, et l’avocat, Me Rakotoson Haja. Quoi qu’il dise, son obstination a démontré qu’il est en panne d’intelligence a eu l’effet contraire et la majorité des Malgaches est de plus en plus écœuré par Hery Rajaonarimampianina lui-même.

La mission de cet Andriamandavy VII était claire: au nom du Hvm et du président qu’il adore, attaquait en public le Sénateur Lylison. Ci-après la traduction de ses arguments, pour qu’à l’avenir, face à ce semblant d’homme vous saurez à quoi vous en tenir. C’est-à-dire à tout sauf au développement de Madagascar et à l’intérêt des Malgaches que, normalement, il devrait défendre. Au lieu de s’assagir, en tant que Sénateur de Madagascar, cet énergumène ravive le culte de la personnalité du temps de Philibert Tsiranana et de son parti Psd. Pitoyable.

Ci-après, un extrait, que j'ai traduit français, qui vous démontrera le vrai visage de faux-jeton du régime Hvm tout entier, à propos de censure et d’état de droit:


Riana Andriamandavy VII

« Je reviens sur ce que le pouvoir doit défendre comme la prunelle de ses yeux comme le prescrit la constitution. Il s’agit de l’impératif de sauvegarde de l’ordre public. Impératif, c’est-à-dire sans aucun débat d’idées. Ce qui signifie que, vous, habitués à semer le désordre dans la nation, ne devez ne plus jamais penser à le faire car le pouvoir ne vous donnera aucune occasion, si infime soit-elle, pour porter atteinte à cet ordre public. Ce sera zéro tolérance. Cela est clair. Quid de la liberté d’expression, etc.? Eh bien, nous sommes, ici, les témoins de cette liberté d’expression. Pourquoi pouvons-nous faire un débat en toute liberté; pourquoi n’y-a-t-il pas de censure sur aucun média dans toute Madagascar? Pourquoi pouvons-nous nous exprimer par tous les moyens à Madagascar? ».

« Il n’y a eu aucun régime aussi libéral que ce régime. La preuve en est là, maintenant, où nous parlons, nous discutons. Et si les Malgaches écoutent ou regardent cette émission en direct, cela signifie clairement qu’il y a une liberté d’expression totale, ici à Madagascar. Le problème est une liberté sauvage, une mauvaise traduction de la démocratie à Madagascar, c’est-à-dire une liberté sans balises. S’il n’en tenait à ces gens habitués à faire des coups d’état et qui ne respecte pas la constitution, cela signifierait qu’il ne faut pas prendre compte de la constitution, qu’il ne faut mettre aucune barrière mais que tout le monde peut faire ce qui lui passe par la tête. Seulement, nous sommes là pour leur faire reprendre les esprits. La république de Madagascar est un état de droit, il y a des textes et des lois qui régissent la liberté ».

Lylison René

«Concernant la liberté d’expression, s’il existe un régime qui impose la censure, ce régime Hery Rajaonarimampianina n’a pas son pareil. Déjà, le sénateur Riana a oublié que nous sommes sur une chaine de télévision privée. Mais à la télévision d’état, la TVM, même les parlementaires ne peuvent pas s’y exprimer. Que dire du simple citoyen, dès lors. La censure y est totale. Chaque soir, je regarde l’émission « Ady gasy » animée par le ministre de la communication en personne qui va d’élucubrations en élucubrations, parlant de Singapour, de Maurice... Mais rien sur la faillite d’Air Madagascar. Ce ministre parle à la manière d’un pasteur dont les paroles ne peuvent être sujettes à question. Dans ce genre, il ne faudrait pas accuser directement une personne qui ne peut pas se défendre. Il avait dit à mon sujet: un colonel de gendarmerie? Ce n’est pas même pas un colonel de l’armée qui agit de la sorte! (Ndlr: rapport aux échauffourées du 29 mars 2016) Cela rabaisse la gendarmerie toute entière. Je lui ai donc envoyé un message sms pour lui rappeler que s’il était ministre, j’étais sénateur. Je lui ai respectueusement demandé un droit de réponse. Il n’a pas répondu jusqu’à ce jour. Mais je vais effectuer une démarche à ce sujet pour user de mon droit de réponse».

« En tout cas, tous les soirs, dans cette émission « Ady gasy », ce ministre (Ndlr: Vonison Andrianjato, limogé après la condamnation de son Directeur de cabinet et complice de l'émission, Nivo Ratiarison) ne cesse de laver le cerveau des Malgaches avec des histoires qui relèvent de contes et légendes. Concernant la phrase du Sénateur Andriamandavy: «Vous ne devez ne plus jamais penser à le faire car le pouvoir ne vous donnera aucune occasion, si infime soit-elle, pour porter atteinte à cet ordre public. Ce sera zéro tolérance». Je ne parle pas d’atteinte à l’ordre public mais à la liberté d’expression. Il faut laisser les gens s’exprimer, c’est la base de la liberté. Mais prenez des mesures et bien c’est la carence de mesures de la part de ce régime qui pose problème! S’il y a infraction, prenez vos responsabilités. Mais si vous n’êtes même pas capables de prendre des mesures adéquates au sein de la vie en société, c’est que le régime est faible. La prise de responsabilité est régie par des textes, un cadre administratif légal. Si les gens critiquent, c’est parce que quelque chose ne va pas. Ainsi donc, ce régime ne donnera aucune occasion aux Malgaches de s’exprimer. Ce sera zéro tolérance pour refuser la vente de la patrie, pour le trafic de bois de rose… Dans ce régime, le trafic de bois de rose a été cinq fois supérieur au temps de Marc Ravalomanana et dix fois au temps de la transition. Zéro tolérance aussi pour ceux qui diront de ne pas ruiner le pays ».

Riana Andriamandavy VII

« Vous n’avez pas vu, Sénateur, le bois de rose qui vient d’être restitué et rapatrié grâce au président? ».

Lylison René

« Selon mes dernières informations, un conteneur ne contient déjà plus de bois de rose ».

Riana Andriamandavy VII

« Mais vous devrez, au moins, féliciter le président de la république ».

Lylison René

« C'est le Premier ministre qui a fait rapatrier ces rondins de bois de rose ».

Riana Andriamandavy VII

« Félicitez alors le gouvernement! ».

J’arrête les frais ici. Mais si vous trouvez plus lèche-cul que de Riana Andriamandavy VII, qui a du faire la même chose -je ne le répèterai jamais assez- avec Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, signalez-le moi, je ferais mon mea culpa. La moralité, en ce qui concerne ce larbin versatile qui ne connaît ni la peur de la honte ("henatra") ni l'opprobre ("afa-baraka") est:


Investisseurs en tous genres: gaffe à votre fric! Ce n'est pas qu'un beau parleur, c'est un abuseur d'une puissance publique capable de culpabiliser les innocents et d'innocenter les coupables.

Jeannot Ramambazafy – 04 avril 2016

Depuis, le Sénateur Lylison a été condamné à un an de prison ferme par défaut (il est toujours introuvable actuellement), pour "flagrant délit d'appel à ville morte". Cela n'existe qu'à Madagascar, le pays du non-droit par excellence.

Mis à jour ( Mardi, 09 Mai 2017 01:54 )  
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