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Andry Rajoelina jette les fondements de fonder une fondation

Andry Rajoelina, jeune P-dg audacieux de la société Injet, bien avant son entrée sur la scÚne politique

L'idĂ©e de crĂ©er une fondation, une vraie, Ă©tait longtemps ancrĂ©e dans l'esprit du prĂ©sident Andry Rajoelina. A priori, pour les vrais imbĂ©ciles qui ne veulent pas changer d'idĂ©es (les leurs propres), c'est « pour faire comme Gates ou Obama et pour engranger encore plus d'argent aux frais de la princesse ». TrĂšs simples et simplistes comme raccourcis qui conviennent parfaitement aux aigris de la vie et aux jaloux perpĂ©tuels jusqu'Ă  la tombe. PrĂ©sident de la RĂ©publique en exercice, Andry Rajoelina n'est pas un Hery Rajaonarimampianina affublĂ© de conseillers cons tout court. Si l'actuel Chef d'Etat malagasy a jurĂ© qu'il allait respecter la Constitution de la IVĂšme RĂ©publique de Madagascar, ce n'est donc pas pour devenir un autre parjure, en l'ignorant. Et que dit l'article 49 de cette Constitution? « Les fonctions de PrĂ©sident de la RĂ©publique sont incompatibles avec toute fonction publique Ă©lective, toute autre activitĂ© professionnelle, toute activitĂ© au sein d’un parti politique, d’un groupement politique, ou d’une association, et de l’exercice de responsabilitĂ© au sein d’une institution religieuse. Toute violation des dispositions du prĂ©sent article, constatĂ©e par la Haute Cour Constitutionnelle, constitue un motif d’empĂȘchement dĂ©finitif du PrĂ©sident de la RĂ©publique ».

Dans le pur respect de la loi, le prĂ©sident Rajoelina a envoyĂ© une lettre Ă  la Haute cour constitutionnelle (HCC), le 06 septembre 2019 pour demander l'avis de celle-ci sur la conformitĂ©, avec cet article 49 de la Constitution, de la crĂ©ation d’une fondation par le PrĂ©sident de la RĂ©publique. Le 20 septembre 2019, la HCC a publiĂ© l'avis n°09-HCC/AV favorable Ă  la demande. Voici un condensĂ© de quelques considĂ©rants de l'avis: trois articles : «La crĂ©ation d’une fondation par le PrĂ©sident de la RĂ©publique n’est pas contraire Ă  l’article 49 de la Constitution. La fondation ne fait pas partie de la liste des institutions, organes et entitĂ©s Ă©numĂ©rĂ©s par l’article 49 de la Constitution et cet article n’interdit en aucun cas au PrĂ©sident de la RĂ©publique de crĂ©er une fondation». Et la HCC d'ajouter : «La fondation est soumise Ă  des dispositions spĂ©cifiques en matiĂšre d’établissement, de types de ressources. Elle bĂ©nĂ©ficie de la possibilitĂ© de percevoir une rĂ©munĂ©ration via ses produits de placement, les produits de valorisation de ses immeubles et en tant que prestataire de services, ce qui la diffĂ©rencie d’une association».

Ci-aprĂšs les trois articles indiquant que la HCC est favorable mais sous condition:

Article premier.- La crĂ©ation d’une fondation par le PrĂ©sident de la RĂ©publique n’est pas contraire Ă  l’article 49 de la Constitution.

Article 2.- Le Président de la République ne doit exercer aucune fonction au sein de cette fondation.

Article 3.- La fondation doit respecter scrupuleusement son objectif d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral et doit ĂȘtre dissociĂ©e de toute connotation politique.

Malgré ces explications, tout semble confus pour le commun des Malagasy. Qu'en est-il exactement? C'est le but de ce dossier que d'expliquer ceci aussi bien que cela... En supposant que vous avez un niveau de compréhension au-dessus de la moyenne.

A Madagascar, la loi n° 2004-014 du 19 aoĂ»t 2004 -portant refonte du rĂ©gime des Fondations Ă  Madagascar, et qui abroge la loi n° 95-028 du 26 septembre 1995- prĂ©voit qu'une Fondation «est une personne morale de droit privĂ© dont la crĂ©ation rĂ©sulte d'un acte juridique et de la reconnaissance d'utilitĂ© publique par le Gouvernement (art. 2)». «Une Fondation agit dans divers domaines tels que l'Ă©ducation, la santĂ©, l'environnement, le social et l'humanitaire, les sports, les arts et la culture (art. 4)». Il est donc clair et explicite, Ă  travers cette loi, qu'Ă  Madagascar, une fondation n'est ni une association (rĂ©gie par l’ordonnance N°60-133 du 3 octobre 1960) ni une ONG (rĂ©gie par la loi 96.030 du 14 aoĂ»t 1997).

Mais de maniĂšre plus universelle et dans le droit juridique, une fondation (en tant qu'institution) est une personne morale de droit privĂ© Ă  but non lucratif, crĂ©Ă©e par un ou plusieurs donateurs, eux-mĂȘmes pouvant ĂȘtre des personnes physiques ou morales, pour accomplir une Ɠuvre d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. Les fondations sont rattachĂ©es Ă  la famille des structures composant l'Ă©conomie sociale. Et c'est ce dernier terme que les empĂȘcheurs de fonder en rond feignent d'ignorer ou ignorent complĂštement. En voici la dĂ©finition par WikipĂ©dia : «L'Ă©conomie sociale ou Ă©conomie sociale et solidaire (ESS) dĂ©signe la branche de l'Ă©conomie regroupant les organisations privĂ©es (entreprises, coopĂ©ratives, associations, mutuelles ou fondations) qui cherchent Ă  concilier activitĂ© Ă©conomique et Ă©quitĂ© sociale. Du commerce Ă©quitable Ă  l'Ă©pargne solidaire, en passant par les innovations sociales dans le champ de la protection de l'environnement, de la lutte contre l'exclusion, de la santĂ© ou de l'Ă©galitĂ© des chances, l'ESS apporte une rĂ©ponse Ă  de nombreux enjeux de sociĂ©tĂ© contemporains». Vous arrivez Ă  suivre jusqu'ici ?

Pour trĂšs simplifier, il s'agit d'utiliser vos propres sous, au dĂ©part, pour le bien de vos compatriotes sans en tirer des bĂ©nĂ©fices ou un quelconque profit. Évidemment, Ă  Madagascar, les personnes et personnalitĂ©s ayant le don de soi doublĂ© d'un altruisme Ă  toute Ă©preuve, se comptent bien sur les doigts de la main et des pieds. Et encore... Ce n'est pas sans raison que j'ai intitulĂ© ce dossier: «Andry Rajoelina jette les fondements de fonder une fondation». En effet, il s'agit de la dĂ©finition mĂȘme de «jeter les fondements» en tant que principes sur lesquels se fonde un systĂšme et qui est donc la base, l'Ă©lĂ©ment essentiel sur lequel s'appuie tout le reste. L'IEM (Initiative pour l’Émergence de Madagascar) et les «Velirano» sont, somme toute, des cadres de rĂ©fĂ©rences qui permettront l'Ă©mergence et le dĂ©veloppement effectifs de Madagascar, dans la totale luciditĂ© que le nerf de la guerre constitue un pilier essentiel de toute action allant dans ce sens, mais en commençant par donner l'exemple soi-mĂȘme.

Ce concept est difficile Ă  comprendre par les personnes trop longtemps asservis par un État-providence qui, en fait, cachait un capitalisme d’État que l'on croyait Ă  jamais Ă©radiquĂ© mais qui a refait surface sous le rĂ©gime Hvm/Rajaonarimampianina, doublĂ© d'une corruption institutionnalisĂ©e Ă  outrance. Mais auparavant, Marc Ravalomanana a utilisĂ© le terme «fondation» auquel il a accolĂ© son nom. Oui et Ă  sa façon! Je n'avance jamais rien sans preuves, faites-vous une raison une fois pour toutes. Voici cette preuve, Ă  travers un article d’EugĂšne Rajaofera, paru dans Madagascar Tribune du 8 aoĂ»t 2008 : « Le prĂ©sident Marc Ravalomanana en personne l’a rĂ©vĂ©lĂ© ce mardi au Palais d’Etat d’Iavoloha. Les bourses d’études octroyĂ©es aux Ă©tudiants malgaches envoyĂ©s aux États-Unis pour une formation universitaire de quatre ans sont supportĂ©es par le fonds recueilli par la « Fondation Ravalomanana ». Le chef de l’État a dĂ©clarĂ© que ce fonds est financĂ© par ses amis amĂ©ricains. VoilĂ  donc une autre quĂȘte de financements lancĂ©e par le prĂ©sident Marc Ravalomanana, outre celle qui s’inscrit dans le cadre du financement du Madagascar Action Plan (MAP). Mais le locataire d’Ambohitsorohitra n’a pas prĂ©cisĂ© si cette «Fondation Ravalomanana» est diffĂ©rente du fameux FAP ou Fonds d’Appui au PrĂ©sident administrĂ© par Bryan Donaldson, ancien ambassadeur de la Grande Bretagne Ă  Madagascar ».

Effet d’annonce sans effet ni suite. On n’entendra plus jamais parler de cette « Fondation Ravalomanana » jusqu'Ă  aujourd'hui... En rĂ©alitĂ©, Marc Ravalomanana, alors rĂ©cemment rĂ©Ă©lu, avait l'intention de s'enrichir personnellement Ă  travers cette appellation. Il a du « oublier » que la crĂ©ation d'une fondation n'a pas pour but de servir des intĂ©rĂȘts privĂ©s. Mais, dĂšs le dĂ©part, il a surtout tronquĂ© la dĂ©finition mĂȘme du mot «fondation» car il a collectĂ© des sous, non pas pour accomplir une Ɠuvre d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, mais pour payer les bourses de quelques Ă©tudiants privilĂ©giĂ©s, sur une pĂ©riode de quatre ans. Que sont-ils devenus aussi, au fait? Il a surtout utilisĂ© son rang de prĂ©sident de la rĂ©publique pour effectuer un coup d'Ă©clat sans suite pĂ©renne. Pauvres « amis amĂ©ricains »... Mais cela a un nom : abus de pouvoir. Concernant Andry Rajoelina devenu prĂ©sident de la rĂ©publique Ă©lu, pour bien le comprendre, il est impĂ©ratif pour vous (sans vellĂ©itĂ© de faire de la publicitĂ© de ma part) de lire le chapitre « L'enfance d'un meneur », pages 17 Ă  22 de son ouvrage intitulĂ© « Par Amour de la Patrie ».

Don de soi et altruisme sont des valeurs ancrées en lui et mises en pratique depuis sa tendre enfance. Et non pas « essayées » une fois au pouvoir. Ne perdons pas de vue qu'Andry Rajoelina a été Maire élu de la ville d'Antananarivo et aussi Président par intérim en attendant l'élection du premier président de la IVÚme république de Madagascar, selon la feuille de route signée à l'hÎtel « Le Paon d'Or » à Ivato, le 17 septembre 2011. Le reste n'est que pure fanatisme pour les yeux ternis de Dada. Nous sommes en septembre 2019, rien n'est plus allé pour Ra8 : battu à l'élection présidentielle de 2018; 16 députés du parti Tim élus sur 151 à l'Assemblée nationale, aux législatives de 2019. Quid des prochaines élections communales ? Surtout à Antananarivo ? Jamais deux sans trois, dit le dicton. Mais nous n'en sommes pas encore là, revenons à nos... fondations. Car, effectivement, il y a plusieurs sortes de fondations. Les voici :


La fondation reconnue d'utilitĂ© publique ou (FRUP) Elle requiert pour sa crĂ©ation l'autorisation de l'État. Je n'entrerai pas, ici, dans la procĂ©dure. Mais je vous rĂ©vĂšlerai que pour s'inscrire dans un principe de pĂ©rennitĂ©, FRUP ne peuvent ĂȘtre crĂ©Ă©es qu'Ă  la condition de possĂ©der une dotation suffisamment importante pour pouvoir fonctionner avec les revenus gĂ©nĂ©rĂ©s par ce capital.

La fondation d'entreprise ou FE. Elle est limitĂ©e dans la durĂ©e (celle-ci ne peut ĂȘtre infĂ©rieure Ă  cinq ans), fonctionnant avec des ressources affectĂ©es annuellement par l'entreprise, qui peut alors donner son nom Ă  la fondation. La fondation d'entreprise ne peut faire appel Ă  la gĂ©nĂ©rositĂ© extĂ©rieure Ă  l'entreprise, mais les salariĂ©s de l'entreprise peuvent contribuer. La fondation d’entreprise est le cadre dans lequel l’entreprise exerce et valorise son action de mĂ©cĂ©nat.

La fondation abritĂ©e (FA) ou fondation sous Ă©gide. Elle est crĂ©Ă©e au sein d'une autre fondation (dite fondation mĂšre ou abritante) qui ne peut accueillir que des fondations qui se conforment Ă  ses statuts. La fondation abritĂ©e n’a pas le statut de personne morale, elle est assujettie Ă  sa fondation mĂšre sur le plan juridique et fiscal, elle dispose d'une autonomie opĂ©rationnelle plus ou moins importante. En France, il existe 52 fondations abritĂ©es. Les plus connues sont : la Fondation de France, l'Institut de France, la Fondation pour l'Enfance, la Fondation Caritas France... L'avantage pour une fondation sous Ă©gide est de bĂ©nĂ©ficier du parapluie, de l'expertise, de la pĂ©rennitĂ© de la fondation-mĂšre, et de pouvoir concrĂ©tiser plus facilement un projet.

La Fondation de coopĂ©ration scientifique ou FCS. Elle a vocation Ă  la conduite de « toute activitĂ© relevant des missions du service public de la recherche ou de l'enseignement supĂ©rieur », pour porter des projets d'excellence scientifique associant des entreprises Ă  des Ă©tablissements publics ou privĂ©s d'enseignement supĂ©rieur. Proche de la fondation reconnue d'utilitĂ© publique (FRUP), elle s'en distingue par la dotation qui peut ĂȘtre effectuĂ©e majoritairement ou entiĂšrement par la puissance publique, lĂ  oĂč la FRUP ne peut accueillir des dotations publiques que de façon minoritaire.

La Fondation partenariale ou FP. Elle permet à des établissements publics à caractÚre scientifique, culturel et professionnel (universités, centres de recherche) de s'associer à des entreprises pour créer une personne morale à but non lucratif dénommée fondation partenariale. Les établissements publics disposent de la majorité des siÚges du conseil d'administration, et l'objet de la fondation doit rester conforme aux missions de l'établissement public fondateur.

La Fondation universitaire ou FU. Elle ne peut ĂȘtre crĂ©Ă©e que par un Ă©tablissement public Ă  caractĂšre scientifique, culturel et professionnel (EPSCP) par exemple une universitĂ© ou par un pĂŽle de recherche et d’enseignement supĂ©rieur (PRES) ayant le statut d’EPSCP. Elle n’est pas dotĂ©e de la personnalitĂ© morale car elle est abritĂ©e par l’établissement public qui la crĂ©e. Elle n’a pas de durĂ©e limitĂ©e.

La Fondation hospitaliĂšre ou FH. Elle est constituĂ©e entre un ou plusieurs Ă©tablissements publics de santĂ© et, le cas Ă©chĂ©ant, une ou plusieurs personnes de droit public ou de droit privĂ©. Une FH est crĂ©Ă©e Ă  l'initiative d'un ou plusieurs Ă©tablissements publics de santĂ©. Ces Ă©tablissements, qui sont des personnes morales de droit public dotĂ©es de l'autonomie administrative et financiĂšre, peuvent ĂȘtre Ă  l’initiative d’une ou plusieurs fondation(s) hospitaliĂšre(s).

Le fonds de dotation (« endowment fund » en Angleterre) ou FDD. Il s'agit d'un organisme avec pour vocation essentielle de capitaliser des ressources dont les revenus seront utilisĂ©s. Ce, dans le but de mener et financer des activitĂ©s d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, et/ou de redistribuer des fonds au profit d'un organisme sans but lucratif accomplissant des Ɠuvres et missions d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. D'une durĂ©e dĂ©terminĂ©e ou indĂ©terminĂ©e, le FDD peut ĂȘtre crĂ©Ă© par une ou plusieurs personnes physiques ou morales, de droit privĂ© (entreprise, particulier, association, fondation etc) ou de droit public (Etat, Ă©tablissement public, etc.).

AprĂšs ce survol, vers quelle sorte de fondation le prĂ©sident Andry Rajoelina va-t-il se tourner? Certainement vers la FRUP. Certainement encore qu'il s'expliquera, tĂŽt ou tard, sur la raison de son choix. Que ce soit la FRUP ou une autre fondation. En attendant, je vous prĂ©sente rapidement six fondations mondialement connues mais de raisons d'ĂȘtre totalement diffĂ©rentes.


La Fondation Bill et Melinda Gates. Fondation la plus puissante du monde

Avec un budget annuel de prĂšs de 5 milliards de dollars (4,4 milliards d'euros), la Fondation Bill et Melinda Gates -fondation amĂ©ricaine humaniste philanthropique donc d'utilitĂ© publique- est de loin l'organisation humanitaire la plus riche du monde. SpĂ©cialiste de la santĂ© dans les pays pauvres, elle dispose de moyens d'action deux fois plus importants que ceux de l'Organisation mondiale de la santĂ©, l'agence spĂ©cialisĂ©e des Nations unies. Sa richesse dans ce domaine dĂ©passe celle de la quasi-totalitĂ© des pays du monde, Ă  l'exception des États-Unis.

Sa devise « toutes les vies ont une valeur Ă©gale » ainsi que l'accent mis sur le rapport coĂ»t-efficacitĂ© de chaque intervention en font un des principaux acteurs du mouvement de l'altruisme efficace. Son siĂšge se trouve Ă  Seattle, aux États-Unis. CrĂ©Ă©e grĂące Ă  la fortune des deux hommes les plus riches du monde, Bill Gates et Warren Buffett, elle utilise les mĂ©thodes de gestion et de culture du rĂ©sultat des entreprises pour, comme le dit son fondateur, « voir les problĂšmes, trouver la solution et la mettre en Ɠuvre pour obtenir un rĂ©sultat ». Ses milliards financent donc des Ă©tudes Ă©conomiques et scientifiques, ainsi que des campagnes massives de prĂ©vention, de soin ou de vaccination. Son impact, mesurĂ© soigneusement, comme on le ferait d'un retour sur investissement, est considĂ©rable et se compte en millions de vies sauvĂ©es.

La Fondation Mo Ibrahim, plus proche du mĂ©cĂ©nat que d'une fondation d'utilitĂ© publique « classique », est une authentique exception. C'est en 2006 qu'est crĂ©Ă©e la Fondation Mo Ibrahim, du nom du Dr Mohamed Ibrahim, un milliardaire anglo-soudanais expert en communication. La mission et l'objectif: soutenir la bonne gouvernance et le leadership de qualitĂ© sur le continent africain. La Fondation se concentre sur deux initiatives principales visant Ă  stimuler le dĂ©bat et amĂ©liorer la qualitĂ© de la gouvernance en Afrique. L’Indice Ibrahim de la gouvernance africaine propose Ă  la sociĂ©tĂ© civile et aux gouvernements un outil complet et quantifiable d’évaluation de la gouvernance et de promotion de la transparence. Le Prix Ibrahim du leadership d’excellence en Afrique reconnaĂźt et met Ă  l’honneur l’excellence. Le Dr Ibrahim est Ă©galement prĂ©sident fondateur de Satya Capital Limited, un fonds d’investissement axĂ© sur l’Afrique.

La Fondation abritĂ©e (FA) RAJA-DaniĂšle Marcovici. Il s'agit aussi d'un clin d’Ɠil que je lance Ă  notre Mialy Rajoelina nationale et mĂȘme internationale

Cette fondation a vu le jour Ă  l’initiative de DaniĂšle Kapel-Marcovici, PrĂ©sidente Directrice GĂ©nĂ©rale du Groupe RAJA. Rappelons que RAJA est un groupe français indĂ©pendant, fondĂ© en 1954, spĂ©cialisĂ© dans la vente Ă  distance et la distribution de produits, fournitures et Ă©quipements d’emballage, actuellement dirigĂ© par DaniĂšle Kapel-Marcovici. Depuis sa crĂ©ation en 2006, sous l’égide de la Fondation de France, la FA RAJA-DaniĂšle Marcovici, dont le slogan est “Agir pour les Femmes”, Ɠuvre pour l’émancipation des femmes en France et dans le monde.

La mission historique de la Fondation RAJA-Daniùle Marcovici : soutenir des projets en faveur de l’autonomisation des femmes mondialement.

Son action s’articule autour de trois axes d’intervention prioritaires :

  • Soutenir les femmes dans la dĂ©fense de leurs droits et la lutte contre les violences.

  • Promouvoir l’éducation et l’insertion sociale des femmes.

  • Favoriser l’insertion professionnelle et l’indĂ©pendance financiĂšre des femmes.

En 10 ans d'existence (2006-2016), la Fondation RAJA-DaniĂšle Marcovici a soutenu 345 projets portĂ©s par 219 associations dans 48 pays, au bĂ©nĂ©fice de prĂšs de 80 000 femmes. Le budget de la Fondation Ă©tait de prĂšs de 1,3 million d’euros en 2016, soit 10 fois le budget initial.

Des présidents ont également créé une fondation, aprÚs avoir exercé le pouvoir. Ainsi de :

Jacques Chirac. AprĂšs la fin de son double mandat de PrĂ©sident de la RĂ©publique française, il a crĂ©Ă©, en 2008, la “Fondation Chirac” d'utilitĂ© publique. Cette fondation agit au service de la paix Ă  travers quatre grands domaines d'intervention : l'accĂšs Ă  l'eau potable et Ă  l'assainissement, l'accĂšs Ă  la santĂ© et aux mĂ©dicaments de qualitĂ©, la lutte contre la dĂ©forestation et la dĂ©sertification, la protection de la diversitĂ© culturelle. La Fondation Chirac soutient des projets de terrain, qui impliquent les populations locales.

Attention: il ne faut pas la confondre avec la “Fondation Jacques Chirac”. Reconnue d'utilitĂ© publique, celle-ci a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1971, par le PrĂ©sident Chirac, sous l'appellation d'Association des Centres Éducatifs de Haute-CorrĂšze. En 1997, l'Association des Centres Éducatifs du Limousin est reconnue d'utilitĂ© publique. Le 22 dĂ©cembre 2006, elle devient la “Fondation Jacques Chirac”.

Barack Obama. Il a crĂ©Ă© la “Obama Foundation” en 2014. Il s'agit d'une organisation Ă  but non lucratif basĂ©e Ă  Chicago. Elle supervise la crĂ©ation du Centre prĂ©sidentiel Barack Obama. Il s'agit d'un projet de complexe immobilier qui abritera la bibliothĂšque prĂ©sidentielle ainsi qu'un musĂ©e. L'ouverture est prĂ©vue vers 2020-2021. Le “Barack Obama Presidential Center” sera situĂ© dans le Jackson Park, un quartier de Chicago dans l'Illinois. Avant de devenir le 44Ăšme prĂ©sident des États-Unis, Barack Obama a Ă©tĂ© organisateur communautaire dans cette ville, puis enseignant Ă  l'universitĂ© de Chicago. C'est Ă©galement dans cette ville qu'il a lancĂ© sa carriĂšre politique, Ă©tant Ă©lu sĂ©nateur de l'Illinois.

Le cas François Hollande. La fondation reconnue d'utilitĂ© publique “La France s'engage” a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 2014 dans le but de promouvoir des initiatives innovantes privĂ©es, jugĂ©es d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. Elle ne se limite Ă  un domaine prĂ©cis, mĂȘme si le secteur de l'Ă©conomie sociale et solidaire est particuliĂšrement favorisĂ©. Des projets ayant trait Ă  l'Ă©ducation, la culture, la solidaritĂ©, l'Ă©cologie, ou encore la santĂ© peuvent ainsi ĂȘtre soutenus. Depuis le 5 septembre 2017, François Hollande, ancien chef de l'État français, a officiellement pris la direction de cette fondation pour en devenir le... prĂ©sident. Ce, aprĂšs un vote du conseil d'administration. DĂ©claration officielle du prĂ©dĂ©cesseur d'Emmanuel Macron: « La France s'engage est un projet que j'ai lancĂ© comme prĂ©sident de la RĂ©publique et qui se poursuit aujourd'hui dans le cadre d'une fondation ». la fondation “La France s'engage dispose d'un budget annuel de 30 millions M€. Si cela recouvre 8,5 M€ d'argent public, pas moins de 16,5 M€ proviennent de fonds privĂ©s tels que BNP, Total, Andros et Artemis.

La future fondation initiée par le président Andry Rajoelina verra-t-elle le jour sous son mandat ou aprÚs? Chi lo sa? Quoi qu'il en soit, il a une volonté de fer à sortir Madagascar des appellations maudites en 59 ans de prétendue retour de l'Indépendance, aprÚs avoir été un pays colonisé : pays sous-développé; pays pauvre endetté; pays moins avancé; pays en voie de développement; 5Úme pays le plus pauvre du monde.

Dossier de Jeannot Ramambazafy - Dossier également publié dans "La Gazette de la Grande ßle" du mercredi 25 septembre 2019

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Mis Ă  jour ( Mercredi, 25 Septembre 2019 14:45 )  
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