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Madagascar. Condensé de l’Histoire des quatre républiques et des présidents élus

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PREMIERE REPUBLIQUE : 14 OCTOBRE 1958

La crise de mai 1958 entraîna la chute de la 4ème République française et amena à l’investiture du Général Charles De Gaulle à la présidence du Conseil. La mise en place de la Constitution de la 5è République s’accompagna de la création de la Communauté Française. Lors de sa visite à Madagascar le 22 Août 1958, De Gaulle déclara : «Demain, vous serez de nouveau un État, un État indépendant, mais dans la Communauté Française». Au référendum du 28 septembre 1958, toutes les colonies françaises -sauf la Guinée de Sékou Touré-, ont dit « Oui » à la Communauté. La République malagasy est proclamée le 14 Octobre 1958 ; la loi d’annexion du 6 Août 1896 est abrogée le 15 Octobre 1958 et la Constitution de la Première République de Madagascar est adoptée le 29 Avril 1959. Le parti social-démocrate (PSD), fondé le 28 décembre 1956 par Philibert Tsiranana, est le parti gouvernemental.

Flash-back. Le 31 mars 1957, Tsiranana est réélu conseiller provincial sur la liste « Union et Progrès social » avec 79.991 voix sur 82.121 inscrits. Le 27 mai 1957, un gouvernement de coalition est formée avec, à sa tête, Philibert Tsiranana en qualité de vice-président, le président étant de droit le Haut-commissaire André Soucadaux. Lorsque le Général Charles de Gaulle accède au pouvoir, en juin 1958, l’ordre hiérarchique dans les territoires d’Outre-mer est modifié au profit des élus locaux. Ainsi, le 22 août 1958, Philibert Tsiranana devient le président officiel du Conseil du gouvernement de Madagascar. Le 14 octobre 1958, lors du congrès des conseillers provinciaux, Tsiranana proclame la République autonome malgache dont il sera le Premier ministre provisoire. Le lendemain, 15 octobre, la loi d’annexion de 1896 est devenue caduque.

Le 1er mai 1959, le parlement élit au sein d’un Collège de conseillers provinciaux et de délégués des communes, le président de la République malgache. Quatre candidats sont en liste: Philibert Tsiranana, Basile Razafindrakoto, Prosper Rajoelson et Maurice Curmer. Sur les 114 suffrages exprimés par les congressistes, Tsiranana est unanimement élu premier Président de la République malgache par 113 votes favorables contre une abstention.


Année 1960. Grâce à ses nouvelles fonctions, le Président Tsiranana évoque alors l’accès à la souveraineté nationale de Madagascar. Le Général de Gaulle n’y voyant aucun inconvénient, une délégation malgache dirigée par André Resampa, se rend à Paris pour y négocier le transfert des compétences. Tsiranana insiste pour que toutes les organisations malgaches soient représentées au sein de cette délégation, à l’exception de l’AKFM du pasteur Richard Andriamanjato qui déplore cet état de fait. Le 2 avril 1960, les accords franco-malgaches sont signés à l’Hôtel Matignon par le Premier ministre Michel Debré et le Président malgache. Le 14 juin, le parlement malgache adopte à l’unanimité les accords. Enfin, le 26 juin 1960, Madagascar recouvre son indépendance d’avant la colonisation.

Le 30 mars 1965, Philibert Tsiranana est réélu sans coup férir, dans un vote au suffrage universel. Résultats : Philibert Tsiranana, 97% des suffrages exprimés. Joseph Raseta : 54.814 voix ; Alfred Razafiarisoa : 812 voix sur les 2.583.051 électeurs inscrits à l'époque, sur une population de 5.764.000 habitants.

Le 30 janvier 1972, Philibert Tsiranana, candidat unique à sa propre succession, est réélu pour la troisième -et dernière- fois. Ne riez pas, quant aux résultats. Le taux de participation officiel était de 98,8% et Tsiranana fut réélu sans adversaire avec 99,72% des suffrages exprimés !

Le 13 mai 1972 , les Forces républicains de sécurité (FRS calquées sur les CRS françaises) tirent sur des étudiants venus demander la libération de leurs pairs, devant l’hôtel de ville, avenue de l’indépendance. Ils avaient été arrêtés à l’université d’Antananarivo, la veille, dans le cadre de la grève estudiantine réclamant la révision des accords de coopération avec la France, minimisée par le pouvoir. Cette tuerie entrainera la chute du président Tsiranana -pourtant réélu en janvier 1972 avec plus de 98% des voix exprimées- qui remet alors les pleins pouvoirs au Général Gabriel Ramanantsoa. Celui-ci présenta alors des propositions pour une période de transition de cinq ans durant laquelle l'Assemblée nationale serait suspendue. Les plans ont été approuvés lors d’un référendum dont voici les résultats. Oui : 99,7% et Non : 00,3%. Mais 2 ans, 3 mois et 25 jours plus tard, le Général Ramanantsoa, qui n’a pu résoudre les problèmes de tension politique qui divisent jusque son gouvernement, remet les pleins pouvoirs au Colonel Richard Ratsimandrava qui sera assassiné le 11 février 1975.


SECONDE REPUBLIQUE : 30 DECEMBRE 1975

A la mort du Colonel Ratsimandrava, Madagascar est dirigé par un Directoire militaire présidé par le Général Gilles Andriamahazo. Le 14 juin 1975, le Capitaine de Corvette Didier Ratsiraka est nommé -et non élu- chef d’Etat et Chef du gouvernement. Un Comité national de la révolution succède au Directoire militaire. La Grande Ile de l’océan Indien entame sa révolution socialiste. Le 21 décembre 1975, Didier Ratsiraka est maintenu au pouvoir à la suite d’un référendum par lequel les Malgaches approuvent la Charte de la Révolution socialiste et la nouvelle Constitution instituant la Deuxième République. Oui : 94,66 et Non 05,34%. La République démocratique de Madagascar (RDM) est proclamée le 30 décembre 1975 par Didier Ratsiraka qui créera, en mars 1976, le parti« Antoko revolisionera » malagasy (Avant-garde de la Révolution malgache) ou Arema et le « Boky mena » (petit livre rouge) allant avec. Jusqu’à la fin de cette seconde république, Didier Ratsiraka, devenu entre-temps Amiral, aura été réélu à deux reprises. En 1982, face à Monja Jaona du parti MONIMA (Madagascar aux Malgaches). Résultats pour 4.119.596 suffrages exprimés : Didier Ratsiraka : 3.192.156 voix soit 80,16% ; Monja Jaona : 789.869 voix soit 19,84%. En 1989, face à Manandafy Rakotonirina (MFM), Razanabahiny Marojama Jérôme (Mouvement populaire pour l’unité nationale) et Monja Jaona encore une fois. Les résultats, les voici, pour les 4.283.512 suffrages exprimés. Didier Ratsiraka : 2.891.333 voix soit 62,71% ; Manandafy Rakotonirina : 891.161 voix soit 19,33% ; Razanabahiny Marojama Jérôme : 688.345 voix soit 14,93% ; Monja Jaona : 139.735 soit 03,03%. Notons que, jusqu’ici, le mandat présidentiel à Madagascar était de 7 ans (Septennat) illimité…


TROISIEME REPUBLIQUE : 19 AOUT 1992

A la fin de ces années 80, le pouvoir de l’Amiral s’est retrouvé affaibli par les manifestations à répétition qui scandaient l’abrogation de la Constitution socialiste de 1975. Regroupée au sein du « Comité des forces vives » (« Komitin’ny Hery Velona »), l’opposition décida de créer un gouvernement parallèle avec le Pr Albert Zafy comme Premier ministre. Une grève générale illimitée paralysa alors tout le pays. Le summum de cette deuxième crise sera la « Grande marche de la liberté » («Diaben’ny Fahafahana»), le 10 août 1991. Lors de cette manifestation, les forces de l’ordre ont fait feu sur la foule qui se dirigeait vers le Palais présidentiel d’Iavoloha. Il y eut mort d’hommes… Le 31 octobre 1991, après la signature de la Convention à l’hôtel Panorama, à Antananarivo, Madagascar entra dans une nouvelle période de transition qui va durer près de deux ans et qui sera dirigée par le Pr Zafy sous l’appellation de HAE (Haute autorité de l’État).

Le 19 août 1992, la nouvelle constitution qui instaure la Troisième République, a été adoptée par référendum. Résultats pour les 3.206.126 suffrages exprimés. Oui : 72,70% et Non : 27,3%. A partir de cette constitution, le mandat présidentiel, à Madagascar, porte sur 5 ans (quinquennat), une seule fois renouvelable.+

25 Novembre 1992 : Premier tour des élections présidentielles après la transition. Candidats : Zafy Albert (UNDD-FV), Didier Rasiraka (MMSM), Manandafy Rakotonirina (MFM), Marson Evariste (RPSD), Ruffine Tsiranana (PSD), Jacques Rabemananjara (Indépendant), Nirina Andriamanalina (Indépendant), Tovonanahary Rabetsitonta (GRAD-ILOAFO).

Résultats de ce premier tour : Albert Zafy 45,16% ; Didier Ratsiraka 29,22% ; Manandafy Rakotonirina 10,21% ; Marson Evariste 04,60% ; Ruffine Tsiranana 03,51% ; Jacques Rabemananjara 02,87% ; Nirina Andriamanalina 02,25% ; Tovonanahary Rabetsitonta 02,19%.

Lors du second tour, tenu le 10 février 1993, Zafy Albert, l'homme au chapeau de paille (« satroka penjy ») de la Place du 13-mai, est élu président avec 66,74% des suffrages exprimés, face à Didier Ratsiraka (33,26%). Celui-ci a choisi alors de quitter le pays pour aller s'exiler en France. Ainsi, le Pr Zafy devint le premier Président de cette troisième république de Madagascar.

Mais le 5 septembre 1996, suite à ses démêlés avec le pouvoir législatif de l’époque, le Président Zafy Albert fait l’objet d’une motion d’empêchement de la part les députés de l'Assemblée nationale. Il sera remplacé par le Premier ministre Norbert Lala Ratsirahonana, qu’il avait nommé après Emmanuel Rakotovahiny (lui-même successeur de Me Francisque Ravony), devenu ainsi Chef d'Etat et Chef de gouvernement, pour la seconde période de transition traversée par Madagascar.

L'Amiral Ratsiraka reviendra aux affaires en battant le Professeur Zafy au second tour de l'élection présidentielle anticipée qui a suivi. En lice, 15 candidats ayant rempli leur dossier, qui sont : Didier Ratsiraka, Zafy Albert, Herizo Razafimahaleo, Norbert Lala Ratsirahonana, Richard Andriamanjato, Voninahitsy Jean Eugène, Alain Ramaroson,Guy Willy Razanamasy, Razanabahiny Marojama,Tovonanahary Rabetsitonta, Philippe Rakotovao, Vazaha Evariste, Albert Andriamanana alias Javahay, Charles Ramanantsoa, Désiré Rakotoarijaona.

Premier tour : 3 Novembre 1996. Zafy Albert (23,4%), Didier Ratsiraka (36,6%), Herizo Razafimahaleo (15%), Norbert Lala Ratsirahonana (10,14%), les autres n’ayant engrangé que des scores en-dessous de 10% ne leur ayant pas permis de récupérer leur caution.

Second tour : 29 décembre 1996. Didier Ratsiraka bat Zafy Albert par 50,71% contre 49,29%. Jamais le candidat Zafy n’a fait allusion à des « hala-bato ». Il a accepté le verdict des urnes sans chercher à faire des histoires.

Lors de ce mandat, post-révolution socialiste, Didier Ratsiraka va promouvoir l’humanisme écologique. Mais les Malgaches n’ont pas compris ce que cela signifie exactement et sa première traversée du désert en région parisienne l’a changé, quoi qu’on dise… Il procède à un toilettage de la constitution de 1992, surtout en ce qui concerne les relations Président/Premier ministre, qui ont été la cause de l'empêchement du Président Albert Zafy par les députés. Et il a bien réussi à enlever de la constitution, la motion d’empêchement présidentiel. Mais la révolte gronde, surtout avec l’arrivée à la Mairie d’Antananarivo, d’un nouveau personnage nommé Marc Ravalomanana.

16 décembre 2001. Date du premier tour de l’élection présidentielle. Les candidats étaient : Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka, Albert Zafy, Herizo Razafimahaleo, Pasteur Daniel Rajakoba, Patrick Rajaonary. Les vrais résultats de ce premier tour étaient les suivants, pour 4.189.014 suffrages exprimés :

Marc Ravalomanana : 1.945.242 voix soit 46,44%, Didier Ratsiraka : 1.701.094 soit 40,61%. Ces premiers résultats suggéraient qu'un second tour était nécessaire, car ni le président sortant Didier Ratsiraka ni Marc Ravalomanana, les deux principaux candidats, n'avaient obtenu la majorité. Cependant, Ravalomanana a rejeté les résultats et s'est auto-proclamé président au stade de Mahamasina, le 22 février 2002, ce qui a provoqué des violences entre les partisans des deux candidats.

Les 17 et 18 avril 2002, sous les auspices de l’OUA représentée par son Secrétaire général, Amara Essy, et en présence du représentant du Secrétaire général des Nations unies, Ibrahima Fall, les deux Leaders malgaches, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana, en conflit au sujet du premier tour des élections présidentielles, se sont retrouvés à Dakar, en présence d’un Comité de Chefs d’État facilitateurs coordonné par le Président Abdoulaye Wade, Président du Sénégal. Il a été convenu que les parties organiseront des élections législatives anticipées à un tour sur la base d’un scrutin mixte.  Ces élections seront organisées par une Commission Electorale Indépendante (déjà stipulée par l’accord «Dakar I», début février 2002), et avec l’assistance électorale internationale.  La date de ces élections est fixée au 22 Septembre 2002. Un Gouvernement de Transition et de Réconciliation est mis en place jusqu’à la proclamation des résultats définitifs des élections législatives.  Ce gouvernement, qui devient effectif dès la signature de cet Accord, est dirigé par un Premier Ministre désigné par M. Ravalomanana tandis que le reste du Gouvernement est désigné sur la base d’une parité entre les deux principaux protagonistes de la crise politique malgache : Messieurs Ratsiraka et Ravalomanana.


De retour à Madagascar, Marc Ravalomanana a renié cet accord. Un recomptage a eu lieu, indiquant qu’il a obtenu 51,46% des voix contre 35,90% pour Didier Ratsiraka. Puis, la Haute Cour constitutionnelle le déclare vainqueur. Bien que Ratsiraka ait rejeté le verdict, les États-Unis reconnaissent en premier, via l’ambassadrice Wanda Nesbitt, Marc Ravalomanana comme président, en juin. Le mois suivant, avant l’arrivée du ministre français des Affaires étrangères Dominique Gallouzeau de Villepin, le 2 juillet 2002, Didier Ratsiraka s’échappe vers la France pour un second exil. Pour résumer, dans cette troisième république, il y a eu trois présidents élus, successivement : Zafy Albert (1993-1996), Didier Ratsiraka (1996-2001) Marc Ravalomanana (2002-2009).



QUATRIEME REPUBLIQUE : NAISSANCE LE 11 DECEMBRE 2010

A partir de décembre 2008, sinon bien avant, la manière de gérer le pays par Marc Ravalomanana fait l’objet de critiques sévères de la part de la population puis d’opposants déclarés dont le maire de la ville d’Antananarivo, Andry Rajoelina qui avait battu le poulain du parti Tim (« Tiako i Madagasikara ») en décembre 2007. A partir de janvier 2009, la révolution orange menée par Andry Rajoelina débute, avec la fermeture de sa station de télévision Viva. Face à l’insensibilité de Marc Ravalomanana vis-à-vis des doléances populaires (révocation de certains ministres en premier lieu), le mouvement s’intensifie avec une répression aveugle de l’Emmonat (Etat-major mixte opérationnel national) encadré par des mercenaires étrangers. Le 07 février 2009, la garde présidentielle tire sans sommation sur une foule sans défense, devant le palais présidentiel d’Ambohitsorohitra. Le 17 mars 2009 au matin, à la télévision nationale malgache (TVM), Marc Ravalomanana annonce la dissolution de son gouvernement et remet les pleins pouvoirs à un Directoire militaire inexistant dans la Constitution de la IIIème république. Puis il disparait dans la nature pour réapparaître au Swaziland, une semaine plus tard pour y déverser ses bobards. Le soir même de ce 17 mars 2009, les officiers supérieurs désignés pour former ce Directoire militaire fantôme remettent ces pouvoirs à Andry Rajoelina, leader de la Révolution orange et qui dirigera la période de transition chargée d’organiser des élections, initialement prévues en 2010, à partir du 25 mars 2009.

Seulement voilà : la Sadc (Communauté de développement d'Afrique australe) n’a rien trouvé mieux que d’appeler les deux anciens présidents Ratsiraka et Zafy qui n’avaient rien à voir avec la révolution orange de 2009. S’ils avaient pu, ils auraient aussi ressuscité Tsiranana… Cette « participation » improbable a amené à l’africanisation en longueur de la crise avec, au final, une « réconciliation nationale » comme s’il y avait eu une guerre civile à Madagascar, comme en Afrique du Sud (où cette réconciliation a été plagiée). Malgré cela, un referendum pour la Constitution de la IVème république est organisé le 17 novembre 2010. Le « Oui » l’emporte. Détails : Suffrages exprimés : 3.582.554. Oui : 2.657.962 (74,19%) et Non : 924.592 (25,81%). Taux de participation : 52,61%.

Le 11 décembre 2010, la IVème république de Madagascar est proclamée par le président de la transition, Andry Rajaoelina, au Palais d’Iavoloha. Il ne restait plus qu’à la mettre en pratique avec la mise en place de ses Institutions : présidents, parlementaires (députés et sénateurs) et chefs de l’administration décentralisée élus (Maires, Conseillers municipaux, Chefs de quartiers)…


QUATRIEME REPUBLIQUE : 25 JANVIER 2014

Le 25 octobre 2013 a eu lieu le premier tour de la première élection pour savoir qui sera le premier Président de la IVè République de Madagascar. Le nombre des candidats est un record en lui-même, si Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina n’ont pu y participer car frappés par un stupide « ni… ni ». Voici les 33 candidats ayant rempli toutes les conditions d’éligibilité : Hery Rajaonarimampianina, Jean-Louis Robinson, Hajo Andrianainarivelo, Roland Ratsiraka, Camille Vital, Saraha Georget Rabeharisoa, Edgard Razafindravahy, Pierrot Rajaonarivelo, Joseph Martin Randriamampionona, Benjamin Radavidson Andriamparany, William Ratrema, Voninahitsy Jean Eugène, Julien Razafimanazato, Brigitte Ihantanirina Rabemananantsoa, Willy Sylvain Rabetsaroana, Clément Zafisolo Ravalisaona, Rakoto Andrianirina Fetison, Tabera Randriamanantsoa, Laza Razafiarison, Lahiniriko Jean, Patrick Rajaonary, Rakotomaharo Rajemison, Roland Dieudonné Rabeharison alias Vahömbey, Djacoba Alain Tehindrazanarivelo, Faharo Ratsimbalson, Patrick Raharimanana, Mickaël Brechard Dofo, William Noelson, Lezava Fleury Rabarison, Guy Ratrimoarivony, Jean Pierre Rakoto, Freddy Tinasoa.

Les deux qualifiés de ce premier tour étaient Jean-Louis Robinson avec 21,16% et Hery Rajaonarimampianina avec 15,85% des 4.831.666 suffrages exprimés.

Le 20 décembre 2013, avec un score de 53,49% (contre 46,51% pour Jean-Louis Robinson) Hery Rajaonarimampianina est élu, au second tour. Il prête serment le 25 janvier 2014, dans un stade de Mahamasina à moitié rempli (fait qui mérite d’être souligné car n’ayant jamais eu de précédent), devenant officiellement, le premier président de la IVème république de Madagascar. Comme n’a jamais eu de précédent son plagiat d’une partie d’un discours de Nicolas Sarkozy prononcé le 7 février 2007 à la Mutualité de Paris. Après même pas une année au pouvoir, Hery Rajaonarimampianina est devenu le président malgache élu le plus impopulaire depuis plus d’une décennie. Mais saviez-vous ce que ce Président expert-comptable a osé déclarer, le vendredi 15 décembre 2017 à Sakaraha ? « En quatre ans seulement, nous avons pu effectuer des travaux qui n’ont pas été faits durant les 50 ans d’indépendance du pays. Imaginez alors ce qu’on peut faire en dix ans ».

Ses quatre prédécesseurs (Tsiranana, Zafy, Ratsiraka et Ravalomanana) avaient été chassés du pouvoir après avoir tout de même achevé un mandat au moins. Sauf le Pr Zafy. Hery Rajaonarimampianina, lui, a pu tenir 4 ans, 7 mois et 13 jours avec la complicité d’une HCC qui avait mis sur la table un « pacte de responsabilité £garant du bon fonctionnement de l’État, dans le cadre de la Constitution en vigueur » qui, dans la réalité, n’a jamais existé en pratique, mais a pu étouffer la requête de mise en accusation afin de déchéance du Président de la République, enclenchée par des députés tous azimuts et enregistrée à la HCC le 27 mai 2015.

En effet, Hery Rajaonarimampianina a préféré démissionné le 7 septembre 2018 -conformément à l’article 46, alinéa 2 de la constitution- pour se présenter candidat à sa propre succession. Selon le même texte, le président du Sénat, Rivo Rakotovao est devenu le chef de l’État malagasy par intérim. S’être présenté candidat à l’élection présidentielle de 2018 aura été une erreur de calcul monumentale pour un expert-comptable ! Car le candidat Hery Vaovao n°12 est éliminé dès le premier tour de l’élection présidentielle, le 7 novembre, avec un score minable de 8% et quelques pour un président sortant. Soit 439.070 voix obtenues sur 4.974.612 voix exprimées. Lors de ce premier tour, il y a eu 36 candidats dont plusieurs ont été « sponsorisés » par des Russes, dans l’espoir d’éparpiller le nombre de voix contre le candidat n°13. Faux calculs et peine perdue comme le temps ne se rattrapant jamais. Pour les archives de l’Histoire politique de Madagascar, voici le nom de tous les candidats ayant participé au premier tour de cette élection présidentielle de 2018, le 7 novembre :

· Andry Nirina RAJOELINA (Tanora malaGasy Vonona (TGV))

· Jean RAVELONARIVO (Antokom-BAhoaka (ABA))

· André Christian Dieu Donné MAILHOL (GFFM)

· Fanirisoa ERNAIVO ZAMA (PATRAM)

· Rolland JULES ETIENNE (MAdagasikara FIvoarana (MAFI))

· Zafimahaleo RASOLOFONDRAOSOLO (Manajary Vahoaka)

· Andrianiaina Paul (RABARY MIASA)

· Saraha RABEHARISOA (Liberal Démocrate (PLD))

· Solo Norbert RANDRIAMORASATA (UDCMA-KMTP)

· Jean-Jacques Jedidia RATSIETISON (Fahefa-Mividy no Ilain’ny Malagasy (FMI-MA))

· Jean Omer BERIZIKY (ANTSIKA MADAGASIKARA)

· Richard Razafy RAKOTOFIRINGA (SJIAM)

· Mamy Richard RADILOFE (Roso ho amin’ny Demokrasia Sosialy (RDS))

· Hery Martial RAKOTOARIMANANARAJAONARIMAMPIANINA (HVM)

· Marie Eliana Pascaline Manasy BEZAZA (Social Démoctrate de Madagascar (PSD))

· Marc RAVALOMANANA (TIAKO I MADAGASIKARA (TIM))

· Serge Jovial IMBEH (Antoky ny FIvoaran’ny MAlagasy (AFIMA))

· Erick Francis RAJAONARY (MAlagasy MIray sy MIfankatia (MA.MI.MI))

· José Michel ANDRIANOELISON (ARO-RIAKA)

· Lalaoarisoa Marcellin ANDRIANTSEHENO (TAFAJIABY)

· Iarovana Rolland RATSIRAKA (Malagasy Tonga Saina (MTS))

· Joseph Martin RANDRIAMAMPIONONA (Refondation Totale de Madagascar (RTM))

· Bruno RABARIHOELA (FAhazavan’I MAdagasikara (FAIMA))

· Benjamin RADAVIDSON ANDRIAMPARANY (F.F.F)

· Stephan NARISON (Antoko Gasy Miara Mandroso (AGMM))

· Roseline Emma RASOLOVOAHANGY (Ezaka Mampandroso Antsika (EMA))

· Haingo RASOLOFONJOA (Avotra ho an’ny firenena)

· Orlando ROBIMANANA (Madagasikara Vina sy Fanantenana)

· Jean Max RAKOTOMAMONJY (Leader Fanilo)

· Jean Louis ZAFIVAO (Gasy Mifankatia)

· Falimampionona RASOLONJATOVO (Fitambolagnela)

· Randriamanantsoa TABERA (Kintana)

· Arlette RAMAROSON (Vondrona tia tanindrazana ho an’ny fanorenana an’i Madagasikara)

· Olivier Jocelyn MAHAFALY (SOLONANDRASANA Orimbaton’i Madagasikara)

· Ny Rado RAFALIMANANA​ (Fomba)

· Didier Ignace RATSIRAKA​ (AREMA)

QUATRIEME REPUBLIQUE : 19 JANVIER 2019

Le second tour de cette élection présidentielle de 2018, qui s’est tenu le 19 décembre, a mis en lice Marc Ravalomanana, président élu de 2002 à 2009 et Andry Rajoelina, président de la transition de 2009 à 2014. Malgré des tas de requêtes d’annulation du scrutin et une campagne -reprise par Donald Trump-, à propos de « hala-bato » (fraudes électorales) de la part des supporters de qui l’on sait, les résultats sont les suivants : Andry Rajoelina : 55,66 % ; Marc Ravalomanana : 44,34 % sur 4.767.887 voix exprimées. Après l’annonce officielle de ces résultats à la HCC, le 8 janvier 2019, Marc Ravalomanana a reconnu sa défaite en allant, en public, serrer la main de son adversaire politique en guise de félicitation.


Le 19 janvier 2019 au stade municipal de Mahamasina plein comme un œuf, le nouveau président élu de Madagascar prête serment en présence de trois de ses prédécesseurs qui sont Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina. Un fait sans précédent dans l’Histoire politique de Madagascar.

Le 19 janvier 2021, cela fera deux années pleines que le Président Andry Rajoelina sera au pouvoir. Quoi qu’on dise, la démocratie est réelle à Madagascar. Et alors, diront les opposants qui n’ont rien à offrir que des « revin-gadra » nostalgiques d’un passé négatif révolu. Alors ? Révisez l’Histoire du pays et cessez de faire et d’inventer des histoires à dormir debout.

Dossier historique de Jeannot Ramambazafy

Mis à jour ( Samedi, 05 Décembre 2020 06:56 )  
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