Comme prévu, le Grand Salon de l’Emploi, organisé sous l’égide du BIT Océan Indien, s’est ouvert ce 12 novembre 2009 à l’hôtel Carlton à Antananarivo. En voyant l’affluence de ce premier jour, il est indéniable qu’il tiendra toutes les promesses. Non pas que les nombreux jeunes trouveront du travail immédiatement mais, au moins, ils auront un vaste aperçu de ce monde assez restreint du marché du travail par les temps qui courent.
48 entreprises et entités concernées par ce marché du travail ont répondu présents à ce premier Grand Salon de l’Emploi jamais organisé à Madagascar. Madagate.com n’entend pas faire de la publicité gratuite mais, pour remercier ces participants, je m’en vais vous donner leur nom. Parce qu’il participe, à leur façon à la sortie de crise qui a miné la vie socio-économique du pays durant de longs mois. Ce salon de l’Emploi est déployé sur trois endroits différents, au premier étage du Carlton.
Salle FOYER
CTM-OMEF ; SNU ; PNUD Emploi ; JOVENNA ; RTA ; BNI Madagascar ; InATA ; OIT ; JOURNAL JOB ; PAMF ; BLUELINE ; CENTRAL TEST
Salle RAVINALA A
Infrastructures HIMOÂ ; CF HIMOÂ ; INSNPMADAÂ ; A. TOURISME/KNOWLEDGE INSTITUTEÂ ; Espace BIG ; COPEMA ; ESMGC/UP ACEEM ; CNTEMAD ; FIJ ; IMGAM ; CEFOR ; CNFA ; NY HOAVINTSIKA ; CITE ;Â ESTIIM ; ISERP ; ISM ADVANCEA ; TBS ; INSTN ; INFOCENTRE DE LA SALLE ; ISSEG.
Salle RAVINALA B
TELMAÂ ; DTS-MOOVÂ ; CIEL TEXTILEÂ ; GEFPÂ ; ASFORÂ ; VIVETICÂ ; AMIT; APEM/SIPEM; IMPERIAL TOBACCO ; DIADEIS ; LOTIS ; AIDE ET ACTION
Certes, ces sigles ne vous diront pas grand’chose mais ils vous donnent tout de même une idée des domaines impliqués par cette histoire de « travail décent pour tous », fer de lance et thème de ce Salon : « Asa mendrika ho an’ny rehetra ». Cela va de la téléphonie et les Tic à l’artisanat, en passant par le tourisme, le journaliste, l’audiovisuel, le secteur bancaire et la distribution pétrolière…
Qu’est-ce que ce Grand Salon de l’Emploi propose jusqu’au 13 novembre 2009 ?
A peu près tout ce qu’il faut savoir pour décrocher un « job » : Evaluation des compétences ; recrutement ; perfectionnement (rédaction de CV, entretien…) ; découvertes de métiers d’avenir ; offres de formation et/ou stages ; appuis pour l’auto-emploi ; structures d’accompagnement de l’emploi ; démonstration de métiers ; conférences et ateliers.
Le Pacte mondial pour l'Emploi a été adopté le 19 juin 2009 par la Conférence annuelle de l’OIT après trois jours de Sommet mondial de l’OIT sur l’emploi, réunissant des chefs d’Etat et de gouvernement, des Vice-présidents, des ministres du Travail, des représentants des travailleurs et des employeurs et d’autres personnalités. Le Pacte exhorte les gouvernements et les organisations syndicales et patronales à collaborer pour riposter de manière collective à la crise mondiale de l’emploi par le biais de politiques conformes à l’Agenda de l’OIT pour le travail décent.
Le Pacte mondial pour l’emploi propose une série de mesures anti-crise que les pays peuvent adapter à leurs besoins et leur situation spécifiques. Il exhorte à prendre des mesures pour maintenir les effectifs à leur poste de travail, soutenir les entreprises et accélérer la création d’emplois et la reprise de l’emploi, combinées avec des systèmes de protection sociale, en particulier pour les plus vulnérables, et intégrant la dimension de genre dans toutes les mesures.
Place à Juan Somavia, Directeur général du BIT :
«Les travailleurs, leurs familles et leurs communautés ont besoin d’être rassurés sur le fait que leurs préoccupations – l’agenda des individus devient l’agenda politique – constituent une priorité nationale et font l’objet d’une coordination et d’une coopération internationales. Nous savons tous que, malgré les multiples efforts en cours, nous pouvons certainement faire mieux. Le Pacte mondial pour l’emploi propose des actions qui peuvent être entreprises immédiatement aux niveaux national et international. L’objectif central du Pacte est de raccourcir le délai de plusieurs longues années qui sépare habituellement la reprise de l’emploi du rétablissement de la croissance. Il ne s’agit pas de savoir combien les gouvernements devraient encore dépenser mais de voir comment ils axent leurs stratégies sur ce qui préoccupe les populations. Chaque pays devra décider combien de ressources leur consacrer en fonction des contraintes budgétaires. Dans le même temps, il est essentiel de maintenir les engagements en termes de coopération au développement et d’ouvrir de nouvelles lignes de crédit à des conditions favorables pour l’Afrique, pour les pays les moins développés, ainsi que pour les pays qui n’ont pas suffisamment de marge budgétaire pour amortir la crise».
Un dossier de Jeannot RAMAMBAZAFY
Photographies : Andry RAKOTONIRAINY
12 novembre 2009