C’est ce chiffre on ne peut plus conséquent qu’ Osmosis Business Solutions mobilise depuis 2005 pour la région Océan Indien. Car, d’emblée, M. Marcel Ramanantsoa, fondateur de cette société qui a sa maison-mère au 601 rue Blaise Pascal - Bâtiment Anaconda 77550 Moissy-Cramayel (France), entend projeter la Grande île dans le concert de la mondialisation et non pas considérée comme une enclave coincée entre l’AfriqAue et l’Asie, au ban de la société dite industralisée
Conversation à bâtons rompus, en compagnie aussi de M. Augustin Andriamananoro, technicien de haut vol d’Osmosis Business Solutions et de Madame Bako, gérante à Madagascar.
 M. Marcel RAMANANTSOA
En quoi consiste ce lourd investissement, Monsieur Ramanantsoa ?
« Quatre volets sont financés par cette injection financière : le matériel, la formation, la délégation et la sensibilisation. Mais c’est surtout la formation qui est priorisée. En effet, nous sommes très pointilleux à ce sujet chez Osmosis. Comme je ne cesse de le répéter, économiser sur la formation est un faux problème car on ne pourra jamais parler de développement sans compétences techniques adéquates. La formation constitue le pilier de l’accès au pouvoir pris dans son sens le plus noble. Surtout en ce Troisième Millénaire où les NTIC commencent à devenir incontournables. Renforcer les capacités n’est pas un slogan au sein de notre société. C’est pourquoi, périodiquement, nous faisons venir à Madagascar des formateurs de très haut niveau. Par ailleurs, nous mettons en pratique un système de recrutement continu destiné à la jeunesse malgache ».
Oui, mais on ne sait toujours pas en quoi consiste le domaine d’activités d’Osmosis à Madagascar ?
UNE SEANCE D'INFORMATION-SENSIBILISATION
« Ecoutez, depuis 2005, il est vrai que nous sommes restés dans l’ombre. Pourquoi ? Parce nos activités n’exigent pas encore d’être connues à Madagascar et dans l’Océan Indien. Je vous avouerai même que nous ne faisons pas de prospection sur Madagascar où, il faut le dire, le marché n’a pas encore atteint le stade d’une maturation propre à l’esprit d’entreprise qui se pratique dans d’autres régions du globe… Donc, en attendant cette maturation, il importe de restructurer, de formaliser. Mais si nous pouvons -et nous voulons- aider Madagascar, nous serons toujours prêts à relever le défi du développement économique de Madagascar, le défi surtout de la protection de la valeur ajoutée. Nous sommes déjà l’aptitude et la capacité de former des centaines d’ingénieurs pour aider à la mise en place effective de l’e-gouvernance ».
Autre chose, M. Ramanantsoa ?
« Certes, M. Ramsamy, Chief Executive Officer de l’EDBM, a une vision très pragmatique de l’environnement dans lequel le secteur privé est confronté à Madagascar. Mais le succès d’un développement durable effectif repose surtout sur un réalisme au niveau des lois et des textes. Ainsi, après les dernières élections, nous attendons vivement ce qui suit de la part des nouveaux députés élus : adopter des textes malgaches adaptés au contexte actuel et en tenant compte des réalités malgaches. Des textes d’accompagnement et non d’emprisonnement… ».
Madame BAKOVOLA Anna, gérante d'OSMOSIS BUSINESS SOLUTIONS OCEAN INDIEN
« Effectivement, Osmosis Océan Indien organise une campagne de formation permanente. En moyenne, ce sont une dizaine de personnes qui sont recrutées à chaque déplacement ici de Messieurs Ramanantsoa et Andriamananoro ainsi que des formateurs de très haut niveau qui les accompagnent. Actuellement, Osmosis Business Solutions Océan Indien compte bien une cinquantaine de personnes. Par conséquent, ils ne viennent pas en vacances ou pour faire du tourisme mais bel et bien pour faire bouger, avancer les choses. Ainsi, par exemple, de la tenue de la réunion avec l’EDBM. Dès que je les ai informés, ils ont sauté dans le premier avion pour y être présents. Car il s’agissait d’un rendez-vous important. A ne pas rater à leurs yeux. A mon humble avis, ce ne sont pas des hommes pressés mais des hommes actifs ».
Les derniers mots, M. Augustin ANDRIAMANANORO ?
« Ecoutez, c’est simple : on était là hier, on est là aujourd’hui, on sera là demain ! Nous voulons être un exemple pour les investisseurs qui sont encore dans l’hésitation et qui voient tout en noir.
On avancera bien un jour, même si le temps perdu ne se rattrape pas. Mais l’optimisme constitue un puissant atout pour éradiquer une fois pour toute l’afro-pessimisme encore vicace, certes… Concernant nos activités, il n’y a aucune cachotterie mais je vous peux vous dire que, vu leur exponentialité au sein de notre groupe, et puisqu’il faut toujours faire face à la capacité de production, nous allons réaménager dans de nouveaux locaux sis au cœur d’Antananarivo, qui constituent l’image même de la modernité. Après deux ans d’implantation, il est temps de passer le turbo ! Mais encore une fois, nous attendons énormément des nouveaux députés élus qui veulent développer la Grande île, avec le Madagascar Action Plan (MAP) comme fil conducteur et une volonté d’acier pour le mettre en pratique. Tous les ingrédients, en fait, sont disponibles pour aller de l’avant. Ainsi : Hiadana sy ho finaritra, he sambatra tokoa izahay ! (derniers couplets du refrain de l’hymne national malgache, signifiant : Ainsi, nous vivrons heureux et nous serons vraiment le peuple le plus chanceux [de la terre] ! ».
Propos recueillis par Jeannot Ramambazafy
Journaliste
Madagate.com MADAGASCAR