M. Christian Ntsay
Hôtel Carlton Anosy Antananarivo, le 15 avril 2015. Coup d’envoi du premier Salon des Métiers du Web et de l’Externalisation (15-16 avril 2015), initié par BnZ Sarl, co-parrainé par la représentation de l’OIT à Madagascar et du ministère malgache de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. En fait, tout se résume dans l’intervention spontanée (c’est-à -dire sans texte lu) de M. Christian Ntsay, Représentant résident de l’OIT (Organisation internationale du travail) à Madagascar et Directeur du Bureau international du travail pour la région océan Indien.
M. Toby Andriamanantanibe, Dg de NzB Sarl : "Nous voulons partager nos passions, en servant nos compatriotes. Nous sommes une équipe d'une quinzaine de jeunes étudiants, jeunes diplômés et de professionnels qui oeuvrent, généralement dans les métiers du Web et qui ont terminé leurs études. Nous avons choisi ce projet en particulier pour pouvoir aider nos amis jeunes puisque, connaissant leur cas, nos cas à nous, les jeunes, mieux que quiconque, on a choisi ce thème et ce projet pour révéler les problèmes que rencontrent les jeunes dans la recherche d'emploi, par exemple, dans l'orientation et dans l'appui pour l'entreprenariat et dans la création d'entreprise"
INTERVENTION SPONTANEE DE M. CHRISTIAN NTSAY, REPRESENTANT RESIDENT DE L’OIT A MADAGASCAR ET DIRECTEUR DU BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL POUR LA REGION OCEAN INDIEN
« Quand on parle de l’emploi, notamment de l’emploi des jeunes, nous pensons que nous devons être au centre de ce genre et de ce type d’évènement. Nous avons jugé nécessaire de mettre à l’échelle un tel évènement pour Madagascar, et surtout que l’initiative provenait des jeunes eux-mêmes. Parce que c’est rare qu’on trouve des initiatives à hauteur des ambitions des jeunes, et qui trouvent des appuis suffisamment solides et explicites de la part des acteurs.
Nous avons estimé qu’un pays comme Madagascar, qui a aujourd’hui deux grandes bandes passantes à travers les fibres optiques ; un pays qui a une population très jeune -21 ans de moyenne d’âge- ; un pays qui a des jeunes diplômés souvent en chômage ou en sous-emploi ; un pays qui offre des multitudes de possibilités en terme d’espace, nous pensons que Madagascar devrait être à la pointe du développement des métiers du Web et de l’Outsourcing comme on dit, d’externalisation.
Il était important, à notre avis, de donner un signal fort aujourd’hui. Et c’est pourquoi l’OIT est là , pour que Madagascar puisse se doter d’une vision, mais c’est surtout des actions et des initiatives allant dans le sens du développement du Web, parce que tous les ingrédients sont là pour développer ce secteur. Je ne saurais pas émettre certains avis que Monsieur le ministre, lui-même, je pense, dans son discours, va nous expliquer dans certains domaines sur lesquels son département est en train de travailler, parce que la technologie de l’Information et de la Communication figure parmi les secteurs prioritaires pour ce pays.
Mais encore faut-il, maintenant, que nous mettions à l’échelle cette vision pour que, comme à Maurice -pour ceux qui connaissent Maurice- qui a, maintenant, son Ebène Cyber City où on retrouve tous ces métiers du Web. Ne parlons pas des Etats-Unis avec Silicon Valley et ainsi de suite. Et pourquoi Madagascar n’a pas ce choix de mettre en place effectivement une initiative de grande portée ? Parce que nous avons, réuni ici, dans ce pays, tout ce dont on a besoin pour le développement du Web et de l’externalisation.
Et à travers ce Salon, nous sommes amenés, non seulement pour avoir une idée pour redynamiser -après un certain nombre d’années de léthargie économique dans ce pays, le secteur de l’emploi, mais aussi redynamiser, par la même direction, des investissements, donner ce signal fort. Et Madagascar pourrait devenir un Hub important en matière de développement d’outsourcing et tout ce qui est externalisation de services du Web.
Pour finir, j’aimerai remercier BnZ qui a pris cette initiative. J’ai accepté d’être le parrain parce que je pense que je serai le parrain de toutes les initiatives de jeunes dans ce pays, qui vont dans le sens de la promotion de l’emploi des jeunes. J’aimerai que, demain, on trouve un certain nombre de jeunes, ruraux aussi, qui vont penser à la productivité rurale. Et c’est comme çà que je pense que le pays pourra se développer.
Je vous remercie ».
Benjamina Ramarcel Ramanantsoa, ministre de l'Emploi, de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle: "Actuellement, mon département est en pleine mutation pour pouvoir inscrire les métiers des NTIC dans nos cursus de formation. Il va sans dire qu'en ce moment, les portes de mon ministère sont grandes ouvertes pour tous les acteurs dynamiques des TIC qui souhaiteraient nous faire part de tous les métiers qu'ils estimeraient porteurs et, donc, à inscrire prioritairement dans nos cursus de formation"
Reportage de Jeannot Ramambazafy et Harilala Randrianarison