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Madagascar-ONU 8 mars 2013: discours du Dr Claire Mulanga Tshidibi

Dr Claire Malunga Tshidibi

Le système des Nations Unies à Madagascar a célébré, ce 8 mars 2013, la Journée internationale de la femme, en partenariat avec l’Université Catholique de Madagascar (UCM) et en présence des représentants du corps universitaire de l’UCM et du Représentant du Système des Nations Unies, Dr Claire Mulanga Tshidibi, Coordinatrice inter-pays de l’ONUSIDA.

Claire Mulanga Tshidibi coordonne la collaboration entre le système des nations Unies, le gouvernement, la société civile et les personnes vivant avec le VIH/sida ainsi que d'autres partenaires de développement. Elle est titulaire d'un Doctorat en santé publique et pays en développement de l'Université Pierre et Marie Curie (Paris VI), une maîtrise en toxicologie de l'Université, de St John, à New York (USA) et un diplôme en pharmacie de l'Université de Kinshasa, RD Congo.

DISCOURS DU Dr CLAIRE MULANGA TSHIDIBI

8 mars 2013 – UCM Ambatoroka


Excellence, Révérend Père

Recteur de l’Université Catholique de Madagascar,

Excellences, Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatique,

Mesdames et Messieurs les hauts responsables de l’Etat,

Mesdames et Messieurs les représentants des organismes partenaires et de la société civile,

Chers professeurs et Ă©tudiants,

Chers collègues du Système des Nations Unies,

Honorables invités,

Mesdames et Messieurs,

C’est un grand plaisir et un honneur pour moi de prendre part à cette cérémonie dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme 2013 et surtout de vous délivrer le message de Mme Fatma Samoura, Coordonnateur résident du SNU, qui aurait bien voulu être parmi nous mais qui est appelée à d’autres obligations urgentes.

Je voudrais d’abord remercier les organisateurs de cette manifestation, l’Université Catholique de Madagascar qui nous accueille en ce jour et surtout vous tous, hommes et femmes, qui avaient accepté d’honorer de votre présence cette célébration.

Mesdames et Messieurs

Permettez-moi ensuite de rendre hommage aux femmes malgaches qui soutiennent sans relâche la lutte contre les violences faites aux femmes –les grand-mères, les mères, les épouses, les sœurs et les filles. Sans leur résistance, leurs contributions et leurs sacrifices, l’impact des violences aurait été encore plus grave.

A Madagascar, l’ampleur nationale des violences à l’égard des femmes et des filles reste préoccupante. En effet, les récentes études entreprises par l’UNFPA indiquent que 26% des femmes subissent les violences physiques; 24% des violences psychologiques et affectives; 39 % sont abandonnées par leurs conjoints et 11% sont victimes des violences sexuelles.

Conscient de cette grave violation des droits humains et surtout des conséquences néfastes sur la vie des femmes et des ménages, le Système des Nations Unies appuie le gouvernement malgache dans son engagement pour l’éradication des violences basées sur le Genre à travers la mise en œuvre du Plan d’Action de la Plate-Forme de Beijing et la Convention pour l’Elimination de toutes les Formes de Discrimination à l’Egard des Femmes.

Dans ce contexte, plusieurs mécanismes de réponses et de préventions, tels que les Centres d’Ecoute et de Conseils Juridiques, les Cliniques Juridiques, le Réseau de Protection des enfants, la plateforme de lutte contre les violences basées sur le Genre, ont été mis en place avec l’appui du SNU.

Mesdames et Messieurs,

Le message du Secrétaire Général des Nations Unies à l’occasion de cette Journée nous invite à nous positionner et à prendre les actions nécessaires pour mettre fin aux violences à l’égard des femmes, je cite :

« La Journée internationale de la femme que nous célébrons aujourd’hui doit être l’occasion de nous remémorer les atrocités et les crimes commis contre des femmes et des filles au cours de l’année écoulée et de chercher ensemble les moyens de construire un avenir meilleur.

Une jeune femme est morte à la suite d’un viol collectif. Une autre s’est suicidée pour échapper à la honte qui aurait dû être celle de ses bourreaux.

On a tiré à bout portant sur des adolescentes qui avaient osé revendiquer le droit d’aller à l’école.

Ces atrocités, qui ont, à juste titre, provoqué une vague d’indignation mondiale, ne sont que l’une des facettes d’un problème bien plus vaste que l’on retrouve dans presque toutes les sociétés et tous les domaines de la vie.

Prenez un moment pour regarder les femmes qui vous entourent. Pensez à celles auxquelles vous tenez, dans votre famille ou parmi vos amies. Sachez bien que nombre d’entre elles ont probablement subi des violences à un moment ou à un autre de leur vie, et qu’elles sont encore plus nombreuses à avoir réconforté une sœur ou une amie et à avoir partagé la douleur et la colère qu’elles ont pu ressentir après une agression.

Les décisions que nous prendrons cette année doivent être à la mesure de notre indignation. En cette Journée internationale de la femme, nous nous engageons à ne laisser aucun crime contre des femmes impuni et à systématiquement refuser que des femmes soient punies pour des violences qu’elles ont elles-mêmes subies. Nous nous engageons de nouveau à lutter contre ce fléau mondial, où qu’il frappe : dans les familles et dans le monde du travail, dans les zones de guerre et dans les pays en paix, et dans l’esprit des gens qui laissent libre cours à ces violences.

Notre promesse vaut tout particulièrement pour les femmes qui vivent dans des zones de conflit, où les violences sexuelles sont trop souvent utilisées comme arme de guerre pour humilier l’ennemi en lui arrachant sa dignité.

À toutes ces femmes, nous disons une chose : l’Organisation des Nations Unies est là pour vous. En tant que Secrétaire général, je tiens à réaffirmer que le bien-être des victimes de violences sexuelles en période de conflit doit être au premier rang de nos activités. J’ai donc chargé mes plus hauts conseillers de faire de l’action contre les violences sexuelles une priorité dans toutes nos activités de rétablissement, de maintien et de consolidation de la paix.

Le système des Nations Unies mène une campagne mondiale pour l’élimination de la violence contre les femmes dénommée UNiTE, dont l’idée de départ est simple mais fondamentale : toutes les femmes et toutes les filles ont le droit inaliénable de vivre à l’abri de la violence.

Cette semaine se réunit à New York la Commission de la condition de la femme, qui est la plus grande instance des Nations Unies consacrée à la lutte contre la violence à l’égard des femmes. Nous ferons donc tout pour que cette rencontre soit un succès et pour continuer de faire avancer la cause bien après qu’elle se soit achevée.

Je remercie les nombreux gouvernements, groupes et particuliers qui ont contribué à cette campagne. Je demande à tous de s’associer à notre action.

Que vous choisissiez de donner à une cause ou de crier votre indignation, vous pouvez nous aider à mettre fin à cette injustice et à offrir aux femmes et aux filles la sécurité et la liberté qu’elles méritent ». Fin de citation

Mesdames et Messieurs, honorables invités,

Chacun d’entre nous a les capacités et le devoir de lutter contre les violences envers les femmes car cela est inacceptable et intolérable.

Il est temps que les gouvernements tiennent leurs promesses et qu’ils protègent les droits de la personne conformément aux conventions et aux accords internationaux qu’ils ont signés. Une promesse est une promesse.

Mesdames et messieurs, honorables assistance,

Au nom de Mme Fatma Samoura, je vous remercie de votre attention.

Dr Claire Mulanga TSHIDIBI,

Coordinatrice inter-pays de l’ONUSIDA

Mis Ă  jour ( Vendredi, 08 Mars 2013 20:22 )  
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