Il est vrai que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis. Au centre, Raharinaivo Randrianantoandro, un des fondateurs du parti TIM, applaudissant le Président Andry Rajoelina
Il y a à peine quelques semaines, une rencontre Andry Rajoelina/Chefs de parti politique, toutes tendances confondues- aurait encore été du domaine de l’utopie. Or, à bien y voir, cette lenteur (« moramora ») est une des spécificités de la culture malgache. C’est du temps de la première république de Philbert Tsiranana que le mot « moramora » est apparu. Cela, en regard de la nonchalance constatée dans tous les compartiments de la vie au quotidien. Pourquoi se presse et s’empresser, en effet ? Cela accélèrera l’heure de notre mort. Les Malgaches savent prendre du temps, ils aiment prendre le temps de… vivre. Qu’est-ce qui fait courir ces « vazaha » ?
Et ce paradis est vite devenu un enfer avec cette course à tout : armements, ressources minières (des autres surtout), pouvoir, richesse et gloriole pour ne citer que çà . Avec l’aide de nationaux sur qui ont déteints tous les travers du « blanc ». Objectif : être maître après Dieu le Père. On connaît la suite, jusqu’en cette année 2010. Marc Ravalomanana, en plus d’un an, aura tout essayé, il a déboursé des tas de milliards. Mais sa situation est demeurée celle d’un exilé volontaire après une démission à la va-vite. Il est dit que l’on est toujours puni par là où l’on pêche. En malgache : « Ny tody tsy misy fa ny atao ihany no miverina ».
Mais mon propos du jour n’est pas là . Il s’agit d’immortaliser en photos et vidéos cette rencontre somme toute prévisible, étant donné que « Dada » n’envoie plus de l’argent qu’au compte-goutte. Et en fonction des « résultats ». Si. Alors ? Lentement (« moramora ») mais inexorablement, le mécontentement et la déception gagnent le camp de celui que l’on doit croire… Car au pays du « moramora », on finira toujours par s’entendre. Ne pas le savoir s’est pas être un Malgache authentique. Et Marc Ravalomanana n’est pas complètement idiot. A présent, il sait et sent que ce n’est plus le moment de jeter son argent par la fenêtre. Il faudra composer, en attendant la première occasion pour faire remonter en surface cet esprit de revanche qui empêche la Grande île de se développer.
Pour l’heure, il mobilise certains « intellectuels » qui vont bientôt comprendre qu’ils s’épuisent et usent leur capitale confiance et leur crédibilité pour rien. Alors ? En attendant le mercredi 11 août 2010 (date à laquelle devrait être signé un accord politique malgacho-malgache vers le cap d’élections très attendues par la majorité des citoyens malgaches), voici quelques photos pour la postérité de cette rencontre du 6 août, au Palais d’Etat d’Iavoloha. Sans légende ni commentaires. Le texte de la photo d'accueil est l'exception confirmant toute règle. Sinon, ces politiciens se reconnaîtront, vous les reconnaîtrez. En passant, pour information pure : A Madagascar, le multipartisme a été autorisé par la loi 89-028 et l’ordonnance 90-001. En 1998, lors des élections législatives, il y a eu des candidats issus de 151 partis. Vrai ! Et dire que les Etats-Unis, la plus grande démocratie au monde par sa Constitution, n’en compte que deux.
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A mercredi !
Jeannot RAMAMBAZAFY – 7 août 2010
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