Le carrefour. En fait, pour aller à Mangamila, il faut sortir de la RN3
A Madagascar, la famille est sacrée. Et les enfants constituent la vraie richesse du peuple malgache. « Ny ankizy tsy mahalala ny tsy misy ». Les enfants ne connaissent pas le manque. Il est donc du devoir de tout parent qui se respecte, de leur inculquer les vraies valeurs de la vie, sans pour autant se saigner à blanc. Pour eux, quels que soient les dirigeants passés, présents et à venir, le droit aux loisirs prime sur tout.
Lundi 25 avril 2011. Il est 6h du matin. Tout le monde est déjà levé, prêts pour cette nouvelle aventure pascale
Le fameux pain quotidien...
Voici un reportage photographique qui témoigne de l’imbécilité congénitale de quelques fervents du culte de la personnalité qui tentent de convaincre la communauté des intérêts internationaux que le peuple malgache est sauvage, pauvre. Qu’il souffre parce que ceci ou cela. S’ils ne savent pas apprécier les belles choses de la vie, tant pis pour eux. Nous, nous laisserons toujours de bons souvenirs à notre postérité, sans attendre qui que ce soit. Ce Lundi de Pâques 2011, nous étions à Mangamila.
Mangamila est un village qui se situe à environ 70 km sur la RN3, à 1.360 m d’altitude, au Nord d’Antananarivo. Chaque année, à chaque occasion festive, nous sommes cinq familles qui planifions des sorties pour les enfants. L’an dernier, nous étions déjà venus à Mangamila pour le lundi de Pentecôte. Nous y sommes retournés.
Le car que nous avons loué. La route bitumée est excellente
En tout et pour tout, nous avons déboursé, au total et au plus, 230 euros, plus de la moitié allant dans la location d’un car et le carburant. Mais, quoi qu’on dise, et lorsqu’on cotise, le prix des denrées est abordable. De toute façon, l’air pur de la campagne malgache n’a pas de prix. Et nous sommes chez nous.
Pause pipi. "Ny olombelona tsy akoho"...
Les antennes de Radio Nerderland, Ã Talata Volonondry. Elles font penser au mont Golgotha. Non ?
Nous n’avons jamais été riches monétairement mais nous ne serons jamais pauvres d’esprit du tout. Loin s’en faut… Allons-y.
L'incontournable arrêt à Talata Volonondry, célèbre pour ses "koba" et ses saucisses
Pour aller à Mangamila, il faut prendre la direction d'Anjozorobe
Ici, la solidarité paysanne est tellement forte que les transporteurs n'ont pas osé augmenter leurs tarifs. Si c'était le cas, personne ne monterait dans ces cars. Exemple, hélas, peu suivi dans les grandes villes où les transporteurs font vraiment leur loi
La rue principale de Mangamila
Une échoppe vraiment multiservices...
La construction de la nouvelle église a débuté en 2010. L'ancienne remonte à 1957
Ces six enfants habitent à Anosy Avaratra mais ils ont décidé de pique-niquer à Mangamila
Nous sommes arrivés. Cet endroit paradisiaque (pour les enfants) se trouve à 2 km de Mangamila. Premiers arrivés, premiers installés
Ces meules de paille de riz sont typiques du paysage à Mangamila
Chez les Malgaches, l'enfant et sacré et constitue une richesse irremplaçable
Moment de détente inoubliable
Charbon et bois de chauffe sont achetés sur place
Pourquoi se chercher des excuses et attendre la fin de la "crise" pour vivre heureux entre nous et chez nous ?
Les villageois ne sont pas si isolés que çà . A droite, une antenne parabolique
Même le lundi de Pâques, on ne néglige pas son lopin de terre. Mais les gens ont besoin de débouchés pour écouler leurs produits, car ils ont atteint, depuis longtemps, l'autosuffisance alimentaire
On ne travaille pas le Lundi de Pâques car on va manger du porc
Qui n'envierait pas ces enfants, futurs parents des années 2030 ? Ils perpétueront ce qu'on leur a inculqué, maintenant, à leurs propres enfants
Les autres sont allés faire de la marche
Cet enfant goûte aux joies de la pêche
Ces oies nous observent, curieuses
L'heure de la brochette partie est proche...
Les cartes gagnantes
L'enfant est sacré chez les Malgaches, vous ai-je dit
Mialy, 13 et demi déjà , jouant au volley-ball
Qui êtes-vous pour prétendre que ces villageois malgaches ne sont pas heureux ?
L'autre richesse à Madagascar : les zébus
Le retour vers la "civilisation" de bruits et de fureur
Les antennes de Radio Nederland au retour
Un avion est passé au même moment et la pluie était tombée
Embouteillage monstre, sous la pluie, au niveau d'Anosy Avaratra, avant Sabotsy Namehana. Mais les enfants ont eu leur plein de tonus et ils sont encore en vacances pour quelques jours. Merci les parents !
A présent, "Malgaches" d'ici et d'ailleurs ignorant votre pays d'origine, faites et écrivez ce que qui vous passe par la tête mais évitez de maudire un pays qui a tout d’un paradis. Dans 10, 20 ans, vos propres enfants vous demanderont des explications sur le pourquoi de leur privation, lors de cette « crise » qui ne les a jamais concernés. Mais déjà , il n'y aura aucune excuse au monde pour ceux qui apprennent à leurs enfants à ne pas dresser le drapeau national le jour de la fête du retour de l'Indépendance.
Textes et photographies : Jeannot RAMAMBAZAFY – Mangamila 25 avril 2011