L'Ambassadeur Jocelyn Bertin Radifera et le Président des Etats-Unis George W. Bush. Photo dédicacée
La seule et unique certitude que l’être humain devra se mettre une bonne fois pour toute dans son esprit est qu’il quittera cet ici-bas, tôt ou tard. « Mieux vaut tard que jamais » n’a pas sa place face à la mort. Sauf pour les individus qui se croient éternels et qui naîtront, passeront et trépasseront sans laisser aucune trace mémorable sur cette planète Terre. Dès lors, la grande question fondamentale demeure : qu’allons-nous laisser en héritage une fois que l’on retournera en poussière ?
Nous sommes tous des morts en sursis mais aucun de nous ne pourra dire quand et comment nous allons effectuer le grand départ sans retour. Le trépas, quant à lui, est très démocratique. Il ne choisit pas le sexe, la religion, la couleur, la mouvance politique ou religieuse. Non ! Il cueille sans discernement aussi bien les petits que les grands, les jeunes et les vieux, les enfants, les femmes, les hommes les « entre deux »… L’importance d’avoir eu une vie bien remplie est donc capitale pour nos descendants qui perpétueront notre nom.
Décédé à plus de 70 ans, c’est l’heure du bilan pour les survivants et non pas le temps des pleurs. Car il est dit : « il a plu au Seigneur de rappeler untel ». Et, à cet âge, la mort réunit plutôt celles et ceux qui se sont perdus de vue, celles et ceux qui vivent dans la discrétion, en parallèle. Quelque part, il est écrit : « Mort où est ta victoire ? ». En fait, il s’agit plutôt d’une défaite étant donné que, par le décès d’une personnalité, Dieu les réunit dans une communion de la chair et de l’esprit pour qu’ils n’oublient jamais que nous ne sommes que poussière et que nous retournerons tous en poussière.
Cela vient d’être vérifié par le décès de l’ancien ambassadeur Jocelyn Bertin Radifera qui est parti, le 14 novembre 2013, à l’âge de 73 ans. Sa famille d’ici et d‘outre-océan mérite que je l’immortalise à travers ce reportage exceptionnel.
C’est à l’âge de 25 ans que Jocelyn Bertin Radifera sort diplômé de l’Université Howard (U.S.A.) en matière d’International Business and Finance. Deux ans plus tard, il achève ses études de l’école bancaire de la Banque Nationale de Paris (France). Puis il retourne aux U.S.A. pour se spécialiser à l’université d’Harvard dans le Corporate Finance Program et l’Executive Development Program. En parallèle, il entre dans le monde du travail en tant qu’Attaché de direction à la Banque Nationale de l’Océan indien. A partir de 1969, il devient cadre à part entière de la Banque Mondiale. Avant de nous quitter, Jocelyn Bertin Radifera y était Conseiller en matière financière et d’investissements.
Présentation des Lettres de créances au Roi de Thaïlande
Présentation des Lettres de créances à l'Empereur du Japon
Cette très solide formation et son expérience professionnelle lui a permis d’être nommé Ambassadeur de Madagascar en Thaïlande, au Japon et aux Etats-Unis d’Amérique. Il a été promu Chevalier de l’Ordre national de Madagascar, le 4 septembre 1997. Personnalité aussi efficace que discrète, il a su se faire des amis partout, avec comme unique mission de servir son pays. Ici, je m’adresse particulièrement à l’ensemble de sa famille ici et outre-océan :
Alfred de Musser avait écrit : « Ce n'est quelquefois qu'en perdant ceux qu'on aime qu'on sent combien on les aimait ». Aussi, ne pleurez pas celui que l’on vient de perdre. Au contraire, réjouissez-vous tous de l'avoir connu.
L'Ambassadeur Jocelyn Bertin Radifera et le Président des Etats-Unis George W. Bush. Photo dédicacée
Quant aux proches et amis qui ont été présents lors de la messe pour le repos de l’âme de Jocelyn Bertin Radifera, sachez que toute notre vie, nous passerons notre temps à dire adieu à ceux qui partent, jusqu'au jour où nous dirons adieu à ceux qui restent.
L'Ambassadeur Jocelyn Bertin Radifera et lecouple Michelle et Barack Obama. Photo dédicacée
La famille a choisi le psaume 39.9 : « Je me tais, je n’ouvre pas la bouche, car c’est Toi qui agissais ». Pour être plus explicite, je reprendrai le constat imparable de Julien Green : « Notre vie est un livre qui s'écrit tout seul. Nous sommes des personnages de roman qui ne comprennent pas toujours bien ce que veut l'auteur ». Croyons donc tous ensemble que la mort n'est pas l'obscurité. Jocelyn Bertin Radifera a eu une vie bien remplie et, à présent, il est une lampe qui s'est éteinte car le jour s’est levé… Place, maintenant, à la série de photos 2. Il ne s'agit en aucun cas de voyeurisme mais d'archives destinées à la postérité. Jocelyn Bertin Radifera était (eh oui le passé est de rigueur) une personnalité publique. Merci à toutes et à tous, présents ce samedi 23 novembre 2013, d'avoir honoré sa mémoire. Au même moment -sans tenir compte du décalage horaire-, l'ancien Ambassadeur Jocelyn Radifera était enseveli à Washington D.C., après la même messe à la Chevy Chase Presbyterian Church.
May Mister Jocelyn Bertin Radifera rest in peace.
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Jeannot RAMAMBAZAFY – 25 novembre 2013
Photos : Harilala RANDRIANARISON
