Au centre, Voahangy (née X) Rajaonarimampianina, une Première Dame qui a le chic d'arriver toujours la dernière, sinon d'être carrément absente. Par ailleurs, je n'ai pas souvenance que Justine (née Kalitody) Tsiranana, Céline (née Velonjara) Ratsiraka, Thérèse (née Zafimahova) Zafy ou Lalao (née Rakotonirainy) Ravalomanana -avant sa candidature irréaliste à la présidentielle de 2013-, aient jamais pris les devants dans des affaires de politique du parti de leur époux. C'est nouveau, en effet...
Hvm's boys and girls. Aucun cursus politique, des amateurs qui plagient tout sans connaître l'histoire de leur propre pays. Leur mot d'ordre semble être: Nous sommes au pouvoir et nous allons faire ce qui nous plaît pour y rester le plus longtemps possible. Quitte à contourner la loi et en enrôlant à tour de bras et à coups de mallettes. Ben, plus dure sera votre chute... car il y a une limite à tout ici-bas
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Deux photos de Philibert Tsiranana entourant un chat sauvage ("Pisodia")
Les membres du bureau du Psd en août 1967. Tous des ministres, membres du gouvernement. Ce siège social se trouvait à côté de l'hôtel Colbert, à proximité du Palais d'Ambohitsorohitra. Un immeuble que ce parti présidentiel avait fait construire pour et par lui tout seul. Quelques noms: André Resampa, Laurent Botokeky, Samuel Ramilamanana, René Rasidy, Elise Rasoamampionona, Jacques Rabemananjara, Eugène Lechat, Alfred Ramangasoavina, Alfred Nany, Jean Jacques Rakotoniaina, Gilbert Ratsitohara...
Décidément, l’Ecclésiaste aura toujours raison : rien n’a changé sous le soleil. Pour les générations présentes, sachez que j’ai vécu une bonne partie de mon adolescence sous le régime du parti social démocrate (Psd) du président Philibert Tsiranana. Un parti dont le leitmotiv était : « Pisodia izahay mandrahapahafatinay » (Psd jusqu’à la mort). En malgache, « pisodia » signifie chat sauvage. Et effectivement, à chaque fête de l’Armée à Antanimbarinandriana, un chat mort était suspendu à l’entrée. Seule différence énorme avec le président Rajaonarimampianina: le 14 octobre, naissance de la première république (en 1958), était célébré et il y avait une grande fête sur l'avenue de l'Indépendance. Qu’importe la durée (12 ans) du régime Psd, mais il a mal fini et a fini par éclater en Psd et Rpsd. Certes, lors de son décès, la dépouille de Pierre Tsiranana a été exposée dans la maison de sa sœur Ruffine, à Ampasanimalo, mais les deux frère et sœur n’étaient pas en bons termes à cause de la politique.
Jean Max Rakotomamonjy, président de l'Assemblée n'a pas porté de cravate bleue pour se démarquer
Futura Andranomena, 19 décembre 2014. A droite, au premier plan, le Premier ministre, Kolo Roger, membre du parti Hvm, a donné l'exemple (mauvais) en arborant une cravate et une pochette bleues
Un poster de Hery, en bas de l'estrade, qui a été littéralement encensé tel un dieu venu sur la terre. A croire qu'avant lui, la république de Madagascar n'existait pas
Jean Eric Rakotoarisoa, président "élu" de la Haute cour constitutionnelle (HCC)
Cela dit, ce tra-la-la du parti Hvm, qui se traduit par « Force nouvelle pour Madagascar », m’a plongé 50 ans en arrière. Devant la scène du Futura à Andranomena, un poster du vénéré président élu par le peuple Hery Rajaonarimampianina ; dans les discours, il n’y en avait que pour lui ; et les ministres, le Premier ministre en tête, arboraient la cravate bleue nuit pour bien démontrer que nous sommes dans et sous l’administration Hvm. Ils ne s’interdisent rien et comme le dirait alors Jean Eric Rakotoarisoa, pour défendre son beefsteak : tout cela est conforme à la Constitution. Et tout sera conforme au texte fondamental tant que Hery Vaovao sera au pouvoir: violation de l'article 54, vote de nouveaux membres du bureau permanent de l'Assemblée nationale un samedi et un dimanche; loi anticybercriminalité; loi des Finances 2015; loi sur la Haute cour de justice... Mais attention: au pays des bananes les (vieilles) peaux sont glissantes.
Avec l'avènement de l'Arema, l'opposition n'existait plus. Même le pasteur Richard Andriamanjato, fondateur du parti Akfm -et père de l'actuel Pds d'Antananarivo, Ny Hasina Andriamanjato- ayant tenu tête au Psd, a du faire partie du Front national pour la défense de la révolution (FNDR) comme tous les autres. sur la photo, de g. à dr.: Richard Andriamanjato (Akfm), Justin Rakotoniaina (Vsm), Didier Ratsiraka avec un gros cigare cubain, Manandafy Rakotonirina (Mfm), Razanabahiny Marojama (Vonjy). Ils seront tous bombardés Conseillers suprêmes de la révolution (CSR). Mais le pays et son peuple ont été paupérisé à outrance, malgré le slogan "Madagasikara tsy mandohalika" (Madagascar ne s'agenouille pas). Madagascar qui a rampé plutôt
Certes, il y a eu aussi l’épisode du parti Arema (avant-garde de la révolution de Madagascar) de Didier Ratsiraka, qui est le père du parti Hvm dans l’embrigadement des fonctionnaires de l’Education nationale et de la Santé publique. Mais le Hvm a surpassé le Psd et l’Arema en temps (six mois d’existence et çà veut prétendre être LE parti de tous les Malgaches. Faut pas rêver, à l’heure de l’information en temps réel) et en culte de la personnalité. En passant, l’Amiral Ratsiraka, qui a effacé la date du 14 octobre, a mal fini lui aussi. Par deux fois il a du s'exiler en France.
Tiens, le brave Matthieu (T-shirt rayé) était aussi présent. Hvm c'est aussi une histoire de famille recomposée alors ? (La maman de Matthieu se prénomme Claudia et Vohangy X est sa belle-mère)
Quel est le résumé de cette « démonstration de force » ? Selon Rivo Rakotovao, ministre d’Etat et président du parti Hvm : « « La vision du Président de la République durant la campagne électorale est, aujourd'hui, devenue la ligne de conduite, l'idéologie, du Parti politique HVM. La colonne vertébrale de cette ligne de conduite idéologique peut être résumée par ces deux adjectifs : libéral et social ». Bravo ! Bientôt le nom du Hvm se muera en "parti social-libéral". Tiens, je vais déposer cette marque à l’Omapi (Office malgache de la propriété intellectuelle)… Mais où diable est le fameux "changement des mentalités" qui devrait commencer par eux-mêmes ?
Il y a eu des "trous" flagrants au fond de la salle
Selon le communiqué de presse officiel du Hvm, il y a eu « plus de 4000 participants et des invités de marque nationaux et étrangers venus de France, Maurice, Comores et Mayotte ». Re-bravo ! C’est aussi l’international socialiste alors. Ces gars-là sont fortiches en m’as-tu-vu et paraître, il faut l’avouer.Et champions des discours soporifico-théoriques non appliqués en réalité. Re-re-bravo ! Cependant, il y a une nuance entre ce qu’ils veulent faire passer et ce qui s’est réellement passé. Plutôt que d’utiliser mes propres termes, et pour ne pas être taxé d’anti-Hvm à outrance, j’ai emprunté des extraits d’articles parus le lendemain de cette Hvm Party.
Ainsi, voici ce qu’on peut lire dans Midi Madagasikara en date du 20.12.2014 :
« Prévue à 16 h, l’ouverture du « Fihaonambe » du HVM qui s’est tenue, hier, au Parc Futura Andranomena, n’a finalement démarré qu’à 17h 30. Et ce, dû à l’attente de l’arrivée de la Première Dame Voahangy Rajaonarimampianina (…). Notons que le Premier ministre, Kolo Roger, et le président de l’Assemblée nationale, Jean-Max Rakotomamonjy, ont été également présents (…). Lors de ces assises, force est de constater que l’effigie du chef de l’Etat a trôné dans la grande salle du Parc Futura Andranomena. Or, les fonctions du président de la République sont incompatibles avec celles d’un parti ou d’un groupement de partis. Toujours est-il qu’il était présent, à travers les différents discours, notamment ceux de Jean-Max Rakotomamonjy et de Rivo Rakotovao. En outre, certains membres du gouvernement se sont affichés en cravate bleue, lors de cette cérémonie (…) ».
Rivo Rakotovao, ministre d'Etat-Président du parti Hvm
Pour le journal La Vérité, toujours en date du 20.12.2014, cela donne ce qui suit :
« (…) Selon les informations qui ont circulé peu avant la tenue de ce congrès, bon nombre de cette assistance étaient là pour avoir été enrôlés plutôt de force que de gré par les autorités administratives de leurs localités respectives (…). A ceci, il faut ajouter le discours du président national du parti dont la voix monocorde et sans aucun relief n’avait absolument rien pour enflammer l’auditoire. Dans le fond, le speech de Rivo Rakotovao, était truffé de contre-vérités lesquelles étaient balancées pour provoquer des applaudissements à la communiste. C’est ainsi que l’homme n’a pas hésité à mettre au crédit de son patron la mise en place de la Haute Cour de justice alors que ce n’est que suite à l’interpellation de la presse - dont le journal que vous tenez en mains - que le régime a daigné déclencher en catastrophe le processus s’y rapportant. De même, le ministre d’Etat s’est enorgueilli que Hery Rajaonarimampianina ait bien voulu participer à la réunion des 5 qui s’est tenue parallèlement au Cci d’Ivato, comme si c’était se rabaisser pour ce dernier (…) ».
Au premier plan, de g. Ã dr.: Henry Rabary Njaka, Rivo Rakotovao, Rachidy Mohamed, Jaobarison Randrianarivony
Revenons au discours au ton plat comme un oeuf du même nom de Rivo Rakotovao, ministre d'Etat-Président du parti Hvm: « Dans cet environnement, la réconciliation nationale trouve naturellement sa place. Il faut une paix et une stabilité sociale pour pouvoir mettre en place le vrai développement. Notre pays a subi des blessures, profondes, fortes, qu’il nous faut guérir. Notre parti, à l’instar de tous les patriotes, a un rôle pédagogique important à ce propos ». Effectivement, emprisonner deux journalistes parce qu'on est bouffi et bouffé par un orgueil démesuré, çà c'est de la pédagogie !
Henry Rabary-Njaka en complet gris car la nuit tous les chats sont... gris
Comme ces premières Assises nationales du parti Hvm font partie de l’Histoire politique de Madagascar, il est tout à fait normal que madagate.com ait couvert l’évènement. Ce, pour les archives et le tribunal de l’Histoire. Pas pour les beaux yeux d’Henry Rabary-Njaka. On est professionnel ou pas.
Pourquoi cet air amer, Madame ? L'heure n'était pas à l'euphorie ?
En tout cas, en regardant attentivement les photos, une évidence frappe l’esprit : la majorité des gens aux premiers rangs sont des « sakaizan’ny mpandresy », littéralement les amis des vainqueurs. Les plus âgés étaient de tous les régimes successifs louant l’homme fort du moment pour, ensuite, les vouer aux gémonies une fois qu’il n’est plus au pouvoir.
Vous vous rendez compte ? Il y avait plus de zébus que de Malgaches au moment de l'annexion du pays par la France !
Certains proviennent même du Psd, en étant passé par l’Arema, l’Undd de Zafy et le Tim de Ravalomanana.Tout çà pour une basse question matérielle car aucun n'a amélioré le quotidien des Malgaches qui étaient un peu plus que 4 millions en en 1896 et plus de 23 millions en cette année 2014. Ils sont venus, ils sont tous là dans le seul espoir d'obtenir un poste dans ce régime qu'ils quitteront une fois sa chute venue. Sans aucune honte. Mais le peuple -qui forme la Nation-, lui, se souviendra toujours.
Avec le Hvm et le président qui porte le même prénom, rien n’a changé et ne changera sous le soleil de la politique malgache. Cela ne s’arrêtera que lorsque nous serons tous morts, et que Madagascar n’appartiendra plus aux Malgaches. Sûrement aux Chinois et au continent asiatique. Maigre consolation : avec les pillages qui se poursuivent, la Grande île ne sera plus qu’un désert sans aucune ressource. A ce rythme, ce sera pour l’an 2100 où plusieurs zones côtières seront rayées de la carte à cause de la fonte des glaciers. D’ici là , nombreux seront les milliardaires du cimetière.
Un dossier historique de Jeannot Ramambazafy – Photos : Harilala Randrianarison - 21 décembre 2014
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Il n'y a pas à dire: ils sont gonflés...
HERY VAOVAO HO AN’I MADAGASIKARA
COMMUNIQUE DE PRESSE
Après les assises nationales, les militants du Hery Vaovaon’i Madagasikara sont résolus à travailler ardemment pour gagner les élections communales
Les premières Assises nationales du parti Hery Vaovaon’i Madagasikara (HVM) qui a réuni finalement 4500 participants ont été clôturées samedi après-midi au Parc Futura Andranomena.
Des assises qui ont permis de plancher ensemble sur la vie interne du parti devant la perspective proche des élections communales. C’était également une occasion pour les militants du parti de s’accorder les violons sur un certain nombre de thèmes d’actualités, comme la décentralisation et la réconciliation nationale. Mais ce fut une occasion privilégiée pour rendre publique le fondement idéologique du parti au pouvoir : le libéralisme social. Une idéologie déclinée de la vision de l’actuel Président de la République, Hery Rajaonarimampianina, durant la campagne présidentielle.
4000 Puis 4500. On habitue déjà les gens au gonflage des chiffres ?
Après ces deux journées de rencontres, les membres du HVM sont maintenant déterminés à passer à l’étape suivante : se préparer pour les élections communales. Des résolutions dans ce sens ont été prises et rendues officielles par le Secrétaire Général, Henry Rabary-Njaka, à la clôture de ces premières assises : (i) Chaque bureau provisoire du HVM au niveau des Districts se donne comme objectif de convaincre au moins 10% des électeurs inscrits au cours des dernières élections présidentielles à s’adhérer dans le parti (ii) Des Assises régionales seront tenues à partir du mois de février jusqu'en fin mai 2015 pour redynamiser les acteurs de base, renforcer les capacités des leaders et des membres des structures de base, élire les bureaux permanents et identifier les candidats potentiels aux municipales (iii) Le HVM présentera des candidats aux élections municipales prévues au mois de juillet et fera le maximum de travail pour faire gagner ses candidats.
"En un temps record" grâce aux mallettes puis aux contraintes et menaces, avec l'appui de la puissance publique ? Et d'où proviennent les fonds de ce parti ? De l'international socialiste ? A Madagascar, personne ne songe à poser et se poser de genre de questions. Comme si tout cela coulait de soi, de la part des dirigeants du moment
Le président national, Rivo Rakotovao, n’a pas caché sa satisfaction : « Beaucoup de gens nous ont sous-estimés, mais aujourd’hui, nous sommes fiers d’avoir pu mettre en place, en un temps record, nos structures de base, dans quasiment tous les districts de la grande île. Beaucoup de responsables et des personnalités politiques convaincus nous ont aujourd’hui ralliés. Nous sommes désormais des militants (mpitolona) et non des simples adhérents. Comme tous les grands partis, nous sommes prêts pour affronter les élections » a-t-il déclaré au cours de la clôture.
Il a également confirmé la position du parti sur la réconciliation nationale : « Nous soutenons le processus de réconciliation nationale conduite par le Président de la République, Hery Rajaonarimampianina, qui est le garant de l’unité nationale. Notre pays a subi des blessures, profondes, fortes, qu’il faut guérir. Cependant, nous sommes contre toute velléité de déstabilisation et toute pression pour le partage du pouvoir », a nuancé le Président national Rivo Rakotovao sous les acclamations des militants du parti.
La Cellule Communication
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