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Mamy Rajaobelina : à propos de l’Hôtel de Ville |
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Mamy Rajaobelina est l’un des architectes de la société Vima (Vision Madagascar), à qui la Commune Urbaine d’Antananarivo été confié la construction du nouvel Hôtel de Ville de la Capitale de Madagascar. Interview expresse.
Le lundi 1er décembre, les dirigeants de la Mairie d’Antananarivo-ville, menés par le Maire Andry Rajoelina, sont descendus sur l’ex Place du 13 mai, avenue de l’Indépendance. Dans un premier temps, madagate.com s’est entretenu avec Mamy Rajaobelina, un des architectes de la société Vima (Vision Madagascar).
« Techniquement parlant, les étapes pour la reconstruction de l’Hôtel de Ville d’Antananarivo vont se dérouler sur une période de 10 mois dans un premier temps. Cela comprendra le terrassement, les fondations, l’élévation des murs jusqu’à la couverture (la toiture). Au mois de septembre 2009, le bâtiment sera érigé et couvert. Par la suite auront lieu les travaux de finitions qui consisteront en la réalisation de l’électrification, le carrelage, le revêtement, les ouvertures (portes et fenêtre…). La nouvelle construction ne sera pas l’identique de l’Hôtel de Ville incendié car, déjà , les fonctions qui vont être dedans seront différentes de l’ancien Hôtel de Ville. Ici, par exemple, nous aurons un amphithéâtre qui permettra de recevoir le Conseil municipal. Certes, il y aura un air de famille parce que nous sommes sur l’avenue de l’Indépendance qui exige une certaine unité architecturale mais, dans l’ensemble, ce sera tout à fait différent. « Sahala fa tsy mitovy » (littéralement : pareils mais pas mêmes) comme on dit en malagasy. En matière de problèmes possibles, il n’y aura que les intempéries climatiques en tous genres, croisons les doigts mais, dans l’ensemble, ces intempéries sont prises en considération dans le délai de 10 mois ».
Par ailleurs, ce lundi 1er décembre, lors du lancement officiel des travaux de reconstruction de cet Hôtel de ville, incendié le 13 mai 1972, le Maire Andry Rajoelina a révélé les étapes suivantes.
« Le financement total pour ériger la bâtisse est déjà disponible depuis quelques mois. Par contre, c’est dans le volet des finitions que nous, population d’Antananarivo, allons démontrer avec amour, cet esprit de solidarité et de fierté nationale qui nous est propre. En quoi faisant ? En vous invitant tous à prendre part aux travaux de finitions de cet Hôtel qui fait que la ville est ville (« Ny Lapa ny maha Tanà na »). Actuellement, le nombre des citoyens de la Capitale est de 1.800.000. Il suffit que chacun de nous apporte une contribution de 1.000 ariary pour que notre Hôtel de Ville renaisse de ses cendres.
L’équipe de la Commune Urbaine d’Antananarivo mènera une campagne de communication qui vous permettra de suivre l’évolution de la participation de tous, sans exclusif. Ainsi, un compte à rebours sera lancé, jusqu’à atteindre le chiffre Zéro. C’est-à -dire que, lorsque ce chiffre sera atteint, tous ces 1.800.000 personnes, sinon plus, et qui sont nos contemporains, auront effectivement contribué à laisser à la postérité un témoin architectural de notre mémoire collective. Un livre d’Or sera mis à disposition, ici, devant notre futur Hôtel de Ville, où seront consignés nos noms. Ce, à titre individuel ou à titre associatif. Par ailleurs, un « listing » sera publié dans les principaux journaux et affiché là où il le faudra pour que la transparence règne effectivement.
Concernant les travaux à proprement parlé, ils ont été confiés à la société VIMA (Vision Madagascar) qui, à compter de ce jour (Ndlr : 1er décembre 2008), nous donne 10 mois pour ériger un Hôtel de Ville digne de la Capitale de Madagascar. C’est-à -dire qu’en septembre 2009, sur cette place tout en chantier, sortira de terre ce qui sera le futur fleuron architectural et patrimonial de la Ville d’Antananarivo. Pour les finitions, à savoir entre autres : l’électrification, le carrelage, le revêtement, les ouvertures -portes et fenêtre-…, ce sera donc à nous de montrer notre volonté d’achever entièrement et dans les normes ce nouvel Hôtel de Ville longtemps promis mais jamais reconstruit jusqu’à aujourd’hui ».
A présent, place à quelques photos pour marquer cet évènement dont le pouvoir n’a accordé aucune importance. Mais vraiment aucune !
Lui ? C’est votre serviteur, toujours présent lors des évènements qui marquent l’Histoire même de Madagascar. En passant, les gens du pouvoir auront donc été les absents (qui ont toujours tort). Mais où sont passés aussi les diplomates venus nombreux lors de la pose de la première pierre, il y a quelques mois, ici même ? Impact de la crise financière, sans doute ?...
Recueillis par Jeannot Ramambazafy - Journaliste