A Madagascar, la Journée Mondiale de l'Environnement -JME- 2012, sera officiellement célébrée durant trois jours : les 5, 6 et 7 juin à Fénérive-Est, dans la région Analanjirofo. Le thème choisi est : « Economie verte : en faites-vous partie ? ». Thème qui est aussi celui du PNUE, avec le sommet RIO+20. En attendant de plus amples échos, nous vous offrons les messages de l’ONU et de la FAO. Mais déjà , je peux vous dire que l’occasion sera mise à profit pour remettre les documents officiels marquant la volonté du gouvernement malgache actuel de promouvoir l’économie verte. Ainsi du rapport relatif à l’état de l’environnement de Madagascar (REEM) ; les plans d’action sectoriels par département ministériel intégrant les activités prenant en compte la dimension environnementale et le Plan de développement de la région Analanjirofo.
Jeannot Ramambazafy
Avec la croissance rapide des villes, l'agriculture urbaine et périurbaine joue un rôle de plus en plus important dans l'alimentation des citadins, souligne l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, à l'occasion de la JME, célébrée tous les 5 juin.
"L'agriculture urbaine et périurbaine fournit déjà de la nourriture à environ 700 millions de citadins, soit le quart de la population urbaine mondiale. D'ici à 2030, la quasi totalité de la croissance de la population sera concentrée dans les zones urbaines des pays en développement. D'ici là , près de 60 % des habitants des pays en développement vivront dans les villes", indique un communiqué de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture publié aujourd'hui (5 juin 2012) à Rome.
"L'agriculture en milieu urbain implique l'utilisation de petits terrains comme les parcelles vacantes, des jardins et des toits des maisons pour cultiver ou pour élever des animaux de basse-cour ou des vaches laitières. Cela peut prendre de nombreuses formes, allant du "micro-jardin" à de plus grands projets", indique la FAO.
Une pratique apparentée, "l'agriculture périurbaine", consiste en des fermes à proximité des villes où l'on trouve des potagers maraîchers, des poulaillers ou du bétail.
"Le taux de pauvreté dans la plupart des villes est en augmentation, et un nombre croissant de citadins éprouve des difficultés pour accéder à la nourriture dont ils ont besoin. Dans de nombreux pays en développement, les pauvres des villes dépensent 60 % ou plus de leurs revenus pour l'alimentation".
Les problèmes proviennent du manque d'infrastructures pour transporter la nourriture jusqu'aux centres urbains. Les longues distances, les routes en mauvais état et les encombrements urbains provoquent des pertes de 10 à 30 % de produits alimentaires pendant le transport.
Et, phénomène récent, les styles de vie urbains conduisent nombre de personnes à consommer plus de graisses et moins de fibres, plus de "fast-food" et moins de repas fait maison, souligne le communiqué.
Selon la FAO, les pays en développement doivent relever un double défi. D'un côté, la faim qui s'étend et de l'autre, la croissance rapide du nombre de personnes atteintes d'obésité, de diabète, de maladies cardio-vasculaires et d'autres maladies liées au régime alimentaire.
"L'agriculture urbaine et périurbaine peut contribuer à améliorer la sécurité alimentaire de plusieurs façons. En cultivant des produits alimentaires à la maison ou à travers des coopératives, les ménages pauvres peuvent réduire la charge du coût d'achat de la nourriture, disposer d'une plus grande quantité d'aliments et réduire les intervalles saisonniers dans la production de primeurs".
En augmentant la diversité et la qualité des aliments consommés, l'agriculture urbaine et périurbaine peut améliorer significativement les régimes alimentaires urbains.
En outre, la vente des surplus de produits agricoles peut générer un revenu utilisable pour acheter davantage de nourriture. Même des "micro-jardins" peuvent procurer jusqu'à 3 dollars de revenu par jour aux familles pauvres, selon la FAO.
On estime que 1,2 milliard de personnes vivent avec moins de 1 dollar par jour et près de 3 milliards avec moins de 2 dollars par jour.
" Malgré son importance croissante, l'agriculture en milieu urbain et périurbain et toujours sujette à de nombreuses contraintes, notamment le manque de terres adaptées, l'incertitude sur les droits de propriété, l'accès insuffisant à une eau d'irrigation de qualité, l'insuffisance du savoir-faire et la faiblesse des investissements ", indique la FAO.
Sources : ONU - FAO