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Madagascar à l’honneur avec un film en 3D et Hanitra Rasoanaivo

Heureusement qu’il n’y a pas que la politique politicienne dans la vie. Dans le monde de la culture en général, de l’environnement en particulier, il existe des personnalités de renommée mondiale qui s’activent pour parler de Madagascar autrement. Et surtout des grands dangers qui guettent les richesses naturelles (faune, flore, mines) de cette Grande île de l’océan Indien dont la population ne peut étancher leur soif alors qu’elle est entourée d’eau… (« Mangetaheta ambony lakana ». Littéralement : avoir soif assis dans une barque).

Drew Fellman et Hanitrarivo Rasoanaivo en cours de repérage

Cette fois-ci ce sont encore les lémuriens qui sont mis sous les feux des projecteurs. Non pas comme dans les films de dessins animés irréalistes et utopiques, mais ils sont et font l’objet d’un film documentaire réalisé en 3D (Trailer vidéo en cliquant ici).

Morgan Freeman et Nelson Mandela


 

De gauche à droite: Patricia C. Wright, Cora Cole-McFadden, Drew Fellman, Hanitrarivo Rasoanaivo

Hanitrarivo Rasoanaivo a eu l’immense honneur de participer à ce film en composant une partie de la musique (« soundtrack »). Hanitra a refaçonné à sa manière le célèbre succès chanté à l’origine par Gloria Gaynor : « I will survive ». Morgan Freeman, l’interprète, entre autres succès, de Nelson Mandela dans le film « Invictus », a prêté sa voix pour la narration.

La première de la sortir du film « Island of Lemurs : Madagascar 3D », a eu lieu au California Science Center de Los Angeles, le 29 mars 2014. Quand arrivera-t-il à... Madagascar ? Nous le saurons toujours assez tôt...

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Les 10 points à savoir sur le documentaire "Island of Lemurs : Madagascar 3D"

De gauche à droite: Hanitrarivo Rasoanaivo, David Douglas, Drew Fellman, Morgan Freeman, Patricia C. Wright

1. Le film a été réalisé par David Douglas et écrit par Drew Fellman, les hommes derrière Born To Be Wild (2010), un documentaire animalier qui s’intéressait à des bébés orangs-outans et à des éléphanteaux rendus orphelins par les braconniers.

Les deux hommes ont exploré Madagascar pendant des mois avant d’amorcer le projet de L'île des Lémuriens (Island of Lemurs) : Madagascar 3D et ont tous deux été fascinés par les lémuriens, espèce animale qui n’existe que sur cette île.

2. Afin de comprendre la vie des lémuriens, les cinéastes ont longuement interrogé Patricia C. Wright, primatologue, qui se bat depuis plusieurs années pour tenter de protéger cette espèce en voie de disparition.

Ils ont aussi passé énormément de temps avec plusieurs scientifiques qui travaillent sur place. « Madagascar est le seul endroit au monde où vivent ces animaux, et c’est pour cette raison qu’il est si important de les sauvegarder. Les lémuriens possèdent une adaptabilité remarquable qui leur permet de survivre dans un environnement qui ne cesse de changer », a expliqué la scientifique Hantanirina Rasamimanana aux journalistes.

3. « On essaye toujours de planifier ce qui va se produire, et c’est ce qui rend un tournage aussi complexe à Madagascar. Ici, tout arrive à la dernière minute », a confié le réalisateur David Douglas.

« Quand nous avons décidé de faire notre documentaire, la première question a été de savoir comment nous allions filmer au-dessus du sol. Il y a très peu d’infrastructures à Madagascar et aucun hélicoptère dans lequel on peut monter des caméras ». Du coup, l’homme a décidé d’utiliser ce qu’on appelle une « cinébulle », un ballon dirigeable, sorte de montgolfière, sur lequel on peut installer une caméra.

4. Même si tout le monde sait de quoi un lémurien a l’air, personne ne sait vraiment comment ils vivent. « Je ne savais pratiquement rien d’eux. L’île regorge de scientifiques qui les étudient de près et ils ont d’ailleurs ouvert un centre de recherche après avoir découvert une nouvelle espèce très récemment », a indiqué David Douglas.


5. Pour filmer certaines scènes, l’équipe de production a dû faire appel à pas moins de 60 porteurs pour aider au transport de l’ensemble du matériel nécessaire.

De plus, les conditions environnementales ont rendu le tournage parfois difficile. « Quand il pleut, ça ne veut pas dire que nous ne pouvons pas filmer cette journée-là, ça signifie que nous sommes incapables de nous déplacer pendant une semaine », a expliqué Drew Fellman.

6. Pour filmer les Grands Hapalémurs, des lémuriens qui se nourrissent exclusivement de bambous et qui sont en voie d’extinction – il n’en reste que 300 –, l’équipe a construit une plate-forme démontable, qui pouvait être installée au-dessus des arbres. Cet équipement pesait 250 kilos !


7. En version originale, la narration est assurée par Morgan Freeman. « Le problème est la déforestation massive. Si on supprime l’habitat des lémuriens, ils meurent. Ce que le Dr Wright essaye d’enseigner à la jeune génération des habitants de Madagascar, c’est que les lémuriens ont besoin d’espace pour vivre et qu’il faut arrêter de détruire la forêt », a souligné l’acteur, très engagé dans la protection de l’environnement.

8. Pour Morgan Freeman, notre fascination envers les lémuriens – et les animaux qualifiés de « mignons » – s’explique facilement. « Il est facile de tomber amoureux d’un animal qui ne peut pas vous manger. Nous aimons les dauphins, mais détestons les requins. Les lémuriens ne nous posent aucun danger, tout comme les gorilles qui, eux aussi, manquent désormais d’espace pour vivre ».

9. Après avoir passé des années à travailler sur tous les aspects de L'île des Lémuriens: Madagascar 3D, Drew Fellman lance cette interrogation: « Les lémuriens ont survécu aux dinosaures. Ils ont survécu au fait de se retrouver sur cette île. Mais survivront-ils aux humains? C’est la grande question. Nous espérons que le film montre à la population du globe à quel point les lémuriens sont uniques et à quel point ils méritent notre admiration et notre protection ».

10. « Notre responsabilité est envers la planète. Elle existe grâce à sa diversité, quelque chose qui est en train de disparaître rapidement. Bientôt, il n’y aura plus que des humains sur Terre », a dit Morgan Freeman.

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DURHAM, NORTH CAROLINA, 31 March 2014. The documentary chronicles the work that primatologist and anthropologist Patricia C. Wright has been doing at the Ranomafana preserve since 1991. Wright, along with producer and writer Drew Fellman and musician and songwriter Hanitra Rasoanaivo, came to the Lemur Center to introduce and talk about the film. Cora Cole-McFadden, Durham mayor pro tem, read a proclamation praising the film and the work of the center, and declaring this week Lemur Week.

While most of the documentary is set in Madagascar, the first 30 seconds or so were filmed at the Lemur Center, and star five fat-tailed dwarf lemurs – Nighthawk, Vireo, Raven, Crow and Jaeger. They re-enact the migration of the first lemurs from Africa to Madagascar, eventually evolving to many different species of the primate.

Their scene was shot in front of a green screen, making them most likely the first lemurs to be part of a special effects shot, Fellman said. All lemurs descend from the first group that migrated from Africa, “so we had to re-create this journey of floating across the sea,” he said.

One challenge: the dwarf lemurs are nocturnal, and when they see daylight, they start to doze off. To get around this challenge, Lemur Center animal training expert Meg Dye and technicians Fallon Owens and Mack DesChamps trained the lemurs so they would not fall asleep during the filming of this sequence, which happened in April 2013.

The Lemur Center has another connection to this film. Wright, now a professor of anthropology at Stony Brook University, began her research with lemurs at the Duke Lemur Center. “My life with lemurs really started here in North Carolina,” Wright said. She did post-doctoral work there and later became an assistant professor. With its 3-D effects, “Island of Lemurs” does an excellent job of putting the viewer in the Madagascar rain forest, she said. “Those of you who don’t know lemurs will learn to fall in love with the ones in this film,” Wright said.

Fellman and David Douglas, who directed and photographed “Island of Lemurs,” approached her about doing a film about lemurs during a reception for the film “Born to be Wild.” (Fellman and Douglas also collaborated on that film.) “I knew how hard it is to do a three-dimensional film in Madagascar,” which does not have good roads to support the equipment needed for such a project, Wright said. Sometimes the equipment scared the lemurs. She recalled a time when the film crew had to figure out how to cross a river with the equipment after a recent rain. They finally got across in a dugout canoe. “The whole experience was full of exciting adventures like that,” she said.


Rasoanaivo, who leads the Madagascar band Tarika, said Wright “opened up my mind about the environmental issues in Madagascar.” She started a group called Artists for the Environment to raise more awareness about those issues. The film soundtrack includes music from her previous recordings, and her rewrite with new lyrics to the tune “I Will Survive” (recorded by American singer Gloria Gaynor).

The Lemur Center has about 250 animals, representing 17 species of lemur, making it the largest collection of lemurs outside of Madagascar, said Charlie Welch, conservation coordinator for the center. Lemurs flourished in Madagascar until the arrival of humans about 2,000 years ago, according to the Lemur Center website. A third of the lemur species have become extinct, and others border on extinction. The center maintains several outreach programs with conservation efforts in Madagascar.

Dossier de Jeannot Ramambazafy – 2 avril 2014

Mis à jour ( Mercredi, 02 Avril 2014 09:15 )  
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