IVATO, le 9 FEVRIER 2009. RECEPTION DE CE JET AMENAGE POUR 25 PLACES
Point presse du 14 septembre 2011
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères et européennes a fait la déclaration suivante à l’occasion de la JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA DÉMOCRATIE :
« Nous célébrerons demain (15 septembre 2011) la Journée internationale de la démocratie, instituée en novembre
2007 par l’Assemblée générale des Nations unies.
La France tient à exprimer son soutien à tous ceux qui œuvrent dans le monde, souvent au péril de leur vie, au respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, et en particulier du droit, consacré dans l’article 21 de la déclaration universelle des droits de l’Homme. Cet article, essentiel, dispose que toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis et d’accéder, dans des conditions d’égalité, aux fonctions publiques de son pays.
La France, comme ses partenaires de l’Union européenne est attachée à ce que la libre volonté du peuple puisse s’exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.
L’établissement et le bon fonctionnement de régimes démocratiques est indissociable du respect des droits de l’Homme, et notamment des libertés d’opinion, d’association et d’expression.
Au cours des derniers mois, des peuples se sont levés pour revendiquer ces libertés, notamment dans les États voisins du Sud de la Méditerranée. À l’occasion de cette journée, la France réaffirme son engagement à accompagner les aspirations démocratiques qui se sont exprimées lors de ce printemps arabe, ainsi que sa disponibilité à accompagner les transitions démocratiques en cours. Elle réitère sa ferme condamnation des violences et des violations des droits de l’Homme perpétrée par des régimes sourds aux aspirations des peuples pour les libertés et le respect des droits fondamentaux.
En cette journée, la France a une pensée particulière pour le peuple syrien qui en dépit d’une répression implacable a choisi de ne pas renoncer à son droit à la démocratie »./.
Face à cette amnésie de la France, ancien pays colonisateur ayant vu défiler des ambassadeurs sourds, aveugles et muets, sauf, Alain Le Roy, ci-après les raisons qui ont poussé le peuple malgache à revendiquer ces libertés. Mais la France n’a jamais ni affirmé ni réaffirmé son engagement pour accompagner les aspirations démocratiques qui se sont exprimées lors de la révolution orange malgache de 2009. La France n’a montré aucune disponibilité à accompagner la transition démocratique malgache qui dure depuis plus de deux ans. Elle n’a, à aucun moment, fermement condamner les violences et les violations des droits de l’Homme perpétrées par le régime Ravalomanana, sourd aux aspirations du peuple malgache pour les libertés et le respect des droits fondamentaux.
Jeannot RAMAMBAZAFY – 15 septembre 2011
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Les comptes de fait de Marc Ravalomanana
Panorama sur l’Empire Tiko ou Tikoland
Au moment où j’écris (25 janvier, 2h du matin), on m’avait averti que des blindés d’Arivonimamo (45km de la Capitale) et un avion ATR de Diego Suarez convergent vers Antananarivo. Vite, style express sur des comptes de fait qui ne sont pas un… conte de fée.
Pourquoi cet article ?
Bailleurs de fonds, partenaires des pays amis, allez-vous encore longtemps être complices de ce président qui a tout raflé en l’espace de 7 ans ? Ce n’est pas à moi de prouver quoi que ce soit. C’est à lui de montrer que ce qui suit n’est qu’un tissu de mensonges, du sensationnel, du « scoop » de la part d’un journaliste qui veut se faire un nom. Aza fady ! Mes aïeux ont lutté depuis bien avant l’arrivée du général Joseph Gallieni, du temps des « Menalamba », vers 1880. Et moi, je lutte depuis mai 1972 contre toutes les formes d’injustice, d’inéquité, de dilapidation des richesses malgaches par un groupe d’individus sans scrupules. Si le régime Arema de Didier Ratsiraka avait la fâcheuse manie de détourner les deniers et les aides publics, le régime Tim de Marc Ravalomanana vend jusqu’à la Terre-de-mes-Ancêtres ou littéralement « Tanindrazana ». Trêve de bavardages et écarquillez bien vos yeux.
Chassez le naturel, il revient au galop…
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Entre 1996 et 2001, on ne sait pourquoi, le Premier ministre d’alors, Norbert Lala Ratsirahonana a octroyé une exonération douanière à la société Tiko. Sans cet exceptionnel « cadeau », Marc Ravalomanana aurait du payer 750 milliards fmg. Elu président, la société Tiko s’exonère toujours de droits de douanes et même d’impôts. Comment voulez-vous qu’il ne soit pas devenu milliardaire ? Ce n’est pas son salaire de président qui peut lui permettre de distribuer de l’argent comme s’il n’en avait pas bavé. Mais c’est logique, n’est-ce pas ?
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Mais pour en revenir un peu en 2001, saviez-vous que du temps de la vice-Primature de Pierrot Rajaonarivelo, la société Tiko n’a jamais payé ses impôts d’un montant de 250 milliards fmg, réclamés alors par le vice-Premier ministre ? Fait étrange, l’agence de la société Tiko, sise à Tanjombato, est victime d’un incendie qui a ravagé tous les dossiers s’étant trouvé dans le bureau de sa comptabilité. Plus aucun moyen de vérifier quoi que ce soit alors… Ceci explique sans doute le fait d’empêcher ce Pierrot de revenir pays ? Par deux fois... Il ne faut plus s’étonner de rien.
Action…naire !
Une fois au pouvoir, ce sera la porte ouverte à tous les abus financiers effectués sur le dos de la Nation même. Nation qui, rappelons-le, est composée du peuple. Ayant créé la société Alma pour Asa Là lana Malagasy ou Travaux routiers malgaches, tous les marchés de bitumage de la ville d’Antananarivo, dont le maire était Patrick Ramiaramana, lui sont carrément donnés car sans appels d’offres aucuns. Dans le courant de l’année 2002, la famille Ravalomanana s’associe au géant sud-africain Shoprite Holding Ltd (présent dans 17 pays d’Afrique) pour racheter au Monégasque Cyrille Juge, le supermarché « Prisunic » (Grand Magasin de Madagascar ou GMM S.A.) qui se trouvait place de l’Indépendance à Antaninarenina Antananarivo. Depuis, aussi facilement qu’un 4 amis monte son taudis en carton, il existe des Shoprite un peu partout. Le dernier en date étant celui situé sur la route de l’université.
Le bulldozer Tiko
Les prestigieuses sociétés qui ont fait la fierté de la révolution socialistes son passées entre les mains de la société Tiko. Il s’agit de : Somacodis, Sinpa, Sice. Cela, sans transparence (ce n’est pas le fort du régime Tim) et en totale violation de la loi et des conventions signées pourtant par l’Etat malgache. Pour bien ficeler les affaires, Marc Ravalomanana a fait appel à des cadres de Tiko pour les nommer directeurs financiers de ministère. Cela aide énormément dans l’achat de fournitures «tous azimuts» chez Magro pour Malagasy Grossiste (du groupe Tiko) sans la « contrainte » d’appels d’offres. Comment le peuple souverain pourrait-il savoir cela ? Dans ce qui suit, il ne faut pas rester amnésique car c’est aux dirigeants de démontrer le contraire : des centaines de milliards de fmg en billets de banque usagés destinés à être brûlés, ont été « récupérés » pour étoffer les caisses de Tiko et du parti Tim au pouvoir. Vous savez, même les sorties nocturnes des sorcières ont des témoins… "Na mpamosavy mandeha alina aza misy mahita" (proverbe malgache).
Histoire d’huile et de vaches
Concernant la fameuse détaxation de 2005 : la société Tiko Oil en a été une bénéficiaire exponentielle. Ainsi, si l’huile raffinée importée par ses concurrents était taxée de 20%, l’huile brute importée par Tiko Oil pour traitement sur place était donc exempte de toute taxe. Du coup, il n’est exagéré d’affirmer que le chiffre d’affaires de Tiko Oil a triplé le temps de la détaxation qui a été finalement abandonnée par la suite. Toutes ces actions vers le développement personnel rapide (et durable ?) sont discutées dans les couloirs du pouvoir. Mais personne n’ose en parler clairement. Mais non seulement les murs ont des oreilles mais les mécontents jacassent… En 2005, l’Etat donc le Tim donc Tiko, a importé ces fameuses vaches hollandaises « be ronono » ou Holstein (prononcez «olchtahine»). Tous les agents du ministère de l’Elevage qui s’étaient dressés contre ce projet de développement rapide pour Tiko ont été définitivement mis sur la touche. Et, comme par hasard, plus de la moitié de ces vaches haut de gamme -car à 1.500 euros par tête-, a été achetée par Tiko, of course. Mais l’autre moitié dépérit de dépaysement car quel « Malagasy Farmer » pourrait se payer ne serait-ce que la queue ? Des exemples de ce genre, indiquant comment marchent les affaires tikoesque par rapport aux affaires nationales réelles, il y en a des masses. Mais tout cela nous amène à l’Empire Tiko. Qu’est-ce ?
Corruption : l’exemple vient d’en haut
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En 7 ans de pouvoir Marc Ravalomanana a réussi à atteindre deux extrêmes. D’un côté, un peuple qui se paupérise d’année en année, gavé de promesses et d’espoir perdus ; de l’autre côté, une société agro-alimentaire dont le renom a dépassé les frontières de Madagascar. Au début donc, la société Tiko a été créée, mi-1980 grâce à l’appui financier de la Banque mondiale, à travers la Société financière internationale ou SFI et surtout la bienveillance du président Didier Ratsiraka qui s’en mord encore les doigts. Comme partenaires prestigieux de départ, il y avait Unilever et Tetra Laval, le roi de l’emballage (pack) mondial. Marc Ravalomanana est un homme pressé. Tellement pressé qu’il commet une infraction qui va finir par être une habitude. Mais en tant que détenteur de tous les pouvoirs, il ne sera plus jamais inquiété. Même que les bailleurs de fonds vont continuer de bayer (ou bailler) aux corneilles (prenez un dictionnaire si votre culture est moyenne). Ainsi, le 1er Septembre 1988, par ordre du Substitut du procureur de la république d’Antananarivo, Jacqueline Rakotomanga, le sieur Marc Ravalomanana a été placé sous mandat de dépôt à la maison central d’Antanimora sous le n°230-RP/88/TSE/130FAME/JR. Ce, pour corruption en tant que Directeur général de la société Tiko. Il avait corrompu financièrement Jérôme Rabotovao alors Directeur technique de la société Lalasoa -une laiterie de transformation du soja à Ambatolampy- lors de sa privatisation. Témoin de cette corruption : Régine Rakotondrabe alors Directeur général de la société Lalasoa.
TIKOLAND ou l’empire tous azimuts
Depuis 7 ans donc (7 ans de malheur pour la majorité des Malgaches), la société Tiko est devenu un groupe, un empire économique très puissant. Il comprend, depuis : TIKO (tous les produits à base de lait, les jus de fruits, l’eau minérale) ; TIKO OIL PRODUCTS ou TOP (huile de tournesol, de soja…) ; TIKO AGRI (collecte de tout ce qui se fait en matière de… matières premières. Un champ très vaste…) ; TOAMASINA OIL PLANTS ou TOP II (tout le système de production d’huile alimentaire dont Tiko a l’entier monopole à Madagascar) ; IKO (tout ce qui glace) ; TIA (produits à base de lait plus raffinée comme la mousse au chocolat) ; TIKO FARM (tout ce qui a trait à l’élevage et ses dérivés : veaux, vaches, cochons, couvées en plus de la collecte de lait qui a conduit à la ruine des centaines de petits producteurs en milieu rural ; FEED MILL (tout ce qui a trait à l’alimentation des animaux de ferme, particulièrement les provendes à base de maïs et manioc). Mais Marc Ravalomanana sait aussi qu’il maîtrise la diversification. Ainsi, dans le domaine de l’audiovisuel, il y a le groupe MBS (Radio et télévision qui émettent partout dans la Grande île, « à titre d’essai » depuis 6 ans), MADA RADIO (uniquement à Antananarivo alors pourquoi diable ce nom ?) et RADIO FAHAZAVANA (radio évangélique pour confesser ses péchés, sans doute…) ; dans la presse ; il y a « LE QUOTIDIEN » et « NY VAOVAONTSIKA », plutôt feuille de louange et de propagande que grand journalisme, à quelques rares exceptions .Pour les grandes surfaces, il y a les MAGRO ou Malagasy grossiste implantées, en majorité sur des terrains étatiques parce qu’on peut tout se permettre quand on a tous les pouvoirs. Le MAGRO à Ankorondra a même un AUDITORIUM pour les réunions du parti Tim et même pour des spectacles à caractère culturel. Dans le domaine de l’impression (car çà marche !), il y a MBS IMPRIMERIE et BLUE PRINT.
Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Et nous pouvons compter sur TIKO GROUP BTP (spécialisé dans la fabrication de produits pour BPT comme les agglomérés, les buses, la vitrerie, la peinture bref tout quoi !) ; ALMA pour Asa Lalà na Malagasy qui rafle tous les marchés juteux sans appel d’offres comme la réfection du terminal de taxi-brousse sur la route-digue, au lieu nommé «Fasan’ny Karana» ; CCM pour Compagnie de construction malgasy (bureau d’études de génie civil, construction de routes (encore !), de barrages…).
Après avoir évincé sans état d’âme KOBAMA d’Edgard Razafindravahy, l’empire Tiko a créé MANA MADAGASCAR, une minoterie qui se trouve dans… l’enceinte même du port de Toamasina, ville bombardée subitement (après le revers du Tim face au Tgv d’Andry Rajoelina aux communales de décembre 2007) Capitale économique de la Grande île !
Des hangars pour jets privés
Pourquoi rester sur terre ? Ainsi, il y les HANGARS TIKO pour jets privés et pour TIKO AIR (un ATR pour le moment, photo plus haut). Pour l’instant il en existe un mais un second est dans les airs (façon de parler) avec une commande chez Reidsteel aero UK. Puisque vous commencez à me traiter de menteur en disant que j’exagère, je vous donne le lien concernant ces hangars.
C’est :
http://www.reidsteel.aero/francais/recent/tiko_hangar.htm
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Abattoir et Boeing 737-700
L’abattoir d’Antananarivo
En octobre 2008, l’empire contre-attaque en acquérant très -trop- facilement l’abattoir de la route digue à Antananarivo. Pour inaugurer les travaux de réhabilitation, Marc Ravalomanana est venu en hélicoptère, sans aucun journaliste. Donc, pas de photos récentes. Puis, sans se soucier des problèmes socio-économiques et environnementaux que cela créera, il fait procéder à un remblayage impitoyable des environs jusqu’à Andohatapenaka. Enfin, pour couronner le tout, au nom de la République de Madagascar, Marc Ravalomanana fait acheter par son ministre des Finances, un des Boeing des studios Walt Disney, pour la « modique » somme de 60 millions de dollars. Encore un hic, étant donné que personne ne peut expliquer clairement d’où est sorti cet argent. Mais jusqu’où ira cette soif ? Jusqu’à TIKO MINERALS, TIKO BUS, TIKO MARINE… Si cela n’existe déjà . Et le Map dans tout çà ? Un attrape-bailleurs de fonds ?
La finalité est dans l’évangile selon Saint… Marc
Marc Ravalomanana, vice-Président de la Fjkm (Eglise protestante réformée de Madagascar) devrait pourtant être au courant ce qui suit : Ce n'est peut-être pas impossible, mais il est en tout cas difficile aux riches de devenir citoyens du royaume de Dieu. C'est dans la Bible : « Jésus, regardant autour de lui, dit à Ses disciples : "Qu'il sera difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu !" Les disciples furent étonnés de ce que Jésus parlait ainsi. Et, reprenant, Il leur dit : "Mes enfants, qu'il est difficile à ceux qui se confient dans les richesses d'entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu". » Marc 10.23-25 (SEG). Et en plus, il se prénomme Marc !
Coupable d’écrire la vérité
Ainsi donc, vous savez, à présent, que le développement rapide et durable est réellement vécu à Madagascar. Qu’est-ce donc qui empêche les autres Malgaches de faire pareil ? Là est la question… capitale. Pour tous ces faits très obscurs, un jour ou l’autre Marc Ravalomanana aura à rendre des… comptes. Ce qui est malheureux, c’est que nombre de membres du parti Tim croient avoir affaire à un ange. Ils ignorent que le monde des affaires -comme celui du showbusiness- est un monde de requins sans pitié. Enfin quoi aussi : on ne dirige pas une Nation à coups d’ordonnances ou comme si c’était sa propre usine. D’où le nom de Tikoland appliqué à l’ensemble de Madagascar. En attendant (quoi, au fait ? La bassesse de m’arrêter ?) j’ai le cœur et l’esprit soulagés et je pourrais aller être jugé en plaidant coupable d’avoir écrit la vérité. Rien que la vérité, Madame le Juge ! Enfin, de toutes manières, Marc Ravalomanana n’avait-il pas dit aux journalistes de dire la vérité ? (« Lazao ny tena marina »).
Jeannot Ramambazafy -Journaliste rédacteur en chef de www.madagate.com
Antananarivo, le dimanche 25 janvier 2009, bien avant les répressions aveugles de l'Emmonat et le carnage du 7 février 2009