Décidément, l’ancien Président de Madagascar, de 2002 à 2009, pourra, tout de même, se targuer d’avoir été le principal artisan de sa minable fin politique.
Ce 24 septembre 2024, Marc Ravalomanana s’est rendu au niveau 28 de la Tour, sise à Ankorondrano, pour aller se plaindre auprès de la "représentante spéciale du Président de la Commission de l’Union africaine", Madame Alice Nzomukunda, parce que « le refus de sa candidature à la Mairie d’Antananarivo ne correspond pas aux lois et principes internationaux comme les protocoles de la Sadc et de l’Union africaine ». Cela est écrit en langue malagasy dans une première publication sur la page facebook de Marc Ravalomanana.
Ensuite, une seconde publication a été diffusée, sur la même page facebook, où il est écrit que « l’Union africaine a déclaré que le fait de l’avoir obligé à ne pas se présenter comme candidat à la Mairie d’antananarivo ne correspondait pas aux protocoles SADC ». Ah bon ?
Décidément, Marc Ravalomanana, ne comprendra rien à rien jusqu’au bout, oubliant que nous sommes en 2024 et non au Swaziland (actuel Eswatini) en 2009, où il a raconté une incroyable histoire de « forêt pour échapper aux militaires » et d’une « menace par une arme » (narration ICI). Comme il est dit : chassez le naturel, il reviendra au galop à la moindre contrariété.
En ce mois de septembre 2024, Madagascar vit en temps de paix avec un président élu pour la seconde fois. La candidature de Dada Ravalomanana à la Mairie d’Antananarivo, pour les élections municipales et communales de décembre 2024, a été refusée parce qu’il n’a pas présenté l'état 211 bis qui est un document présentant le paiement d'impôts de tout citoyen contribuable. Selon la Direction générale des impôts, « même les chômeurs sont tenus de payer la somme de 16.000Ar par an ».
Pour ce qui est de l’ancien président de la république, le montant de ses impôts, qu’il n’a pas payé, s’élève à 170 milliards Ariary. Un point c’est tout. Cela n’empêchera pas les détracteurs de débiter tous les mensonges qu’ils veulent, mais la Grande île est un état souverain. Mais que viennent alors faire, ici, « les protocoles SADC » ?
Il semble que « Dada » Ravalomanana ignore les trois sens de la souveraineté. Les voilà  :
1. Une indépendance de l'État ;
2. Une capacité à ne pas se voir imposer la volonté des autres (principe de non-ingérence) ;
3. Une liberté d'organisation interne.
C’est uniquement par pure diplomatie que Madame Alice Nzomukunda a bien voulu le recevoir, point barre.
Il n’y a qu’une vérité, que l’ancien président de la république détourne pour en faire une arme politique qui finira par se retourner contre lui, encore une fois. Je le répète ici : Marc Ravalomanana n’a pas pu fournir l’état 211 bis dans son dossier de candidature, car il n’a pas payé ses impôts depuis des années, que dis-je, depuis des décennies ! Son seul courage, si c’en est un, est d’avoir pu regarder Madame Alice Nzomukunda droit dans les yeux, en débitant son plaidoyer à faire pleurer les murs de la Tour.
Jeannot RAMAMBAZAFY – 24 septembre 2024
Après la visite de l'ancien président, Marc Ravalomanana, Madame Alice Nzomukunda a organisé un point de presse et est apparue dans le JT de 19h de la TVM (Télévision Nationale Malagasy). No comment !
Madame Alice Nzomukunda