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Ravalomanana, le Zorro de Pacotille, par Ralahady J.M

Le consensus a ses limites : les intĂ©rĂȘts supĂ©rieurs de la Nation. Dans le contexte actuel, les intĂ©rĂȘts supĂ©rieurs sont la sĂ©curitĂ© des citoyens, la protection des biens et, surtout, la prĂ©servation de la paix civile. Au vu des Ă©vĂšnements de samedi (Ndlr : 21 janvier 2012), il semble que ce n'est absolument pas la tasse de thĂ© de Marc Ravalomanana. Tout ce qui l'intĂ©resse, c'est sa personne et ses intĂ©rĂȘts personnels, surtout politiques. Les Ă©vĂšnements d'Ivato vont dans le sens de ces intĂ©rĂȘts-lĂ . De ce point de vue, l'ex-chef de l'Etat a atteint ses objectifs. Faire peur et se poser en Zorro de pacotille. C'est le fait essentiel Ă  retenir, plus que les Notam, les prĂ©sumĂ©es "violations" de la feuille de route ou la "suspension" de la participation de sa mouvance dans les institutions. Quand un homme politique controversĂ© rameute toute une foule incontrĂŽlable et dĂ©place vers un aĂ©roport Ă  coups d'"ariary" dĂ©valorisĂ©s, des milliers de personnes depuis les rĂ©gions, les autoritĂ©s responsables ferment  l'aĂ©roport.

C'est Ă  une simple mesure de prudence qu'appellent des structures comme l'Aviation civile de Madagascar (ACM) ou l'ASECNA. ArrĂȘter toute personnalitĂ© devant une foule acquise Ă  sa cause et  chauffĂ©e Ă  blanc par la manipulation psycho-politique relĂšve de l'irresponsabilitĂ© coupable. C'est ce scenario qu'ont voulu Ă©viter les autoritĂ©s civiles, militaires et administratives de la Transition, mais elles s'y sont prises trop tard quand elles auraient dĂ» prouver qu'il y a un Etat Ă  Madagascar. Trop de prudence se confond avec faiblesse. Elle favorise alors l'Ă©mergence en force des voyous et gros bras politiques. C'est ce qui s'est passĂ© Ă  Ivato. La Transition n'a  jamais cachĂ© son intention d'arrĂȘter  Marc Ravalomanana Ă  son dĂ©barquement. Samedi a Ă©tĂ© l'occasion rĂȘvĂ©e. Elle a prĂ©fĂ©rĂ© donner l'impression d'avoir peur et de reculer. Il ne s'agissait pas de dĂ©placer le problĂšme, il s'agissait d'y  mettre dĂ©finitivement fin.

Le seul  bĂ©nĂ©fice que la Transition a retirĂ© des Ă©vĂšnements d'Ivato serait de comprendre  qu'il n'y aura jamais de "moment opportun" pour le retour de Marc Ravalomanana au pays. Marc Ravalomanana n'a qu'Ă  s'en prendre Ă  lui-mĂȘme.

Dans ses rĂ©actions tĂ©lĂ©phoniques Ă  chaud, l'ex-prĂ©sident dĂ©montre clairement qu'il aime l'omelette et qu'il n'a que faire des Ɠufs cassĂ©s. Marc Ravalomanana n'a eu aucune pensĂ©e pour les propriĂ©taires des vitrines brisĂ©es, des voitures incendiĂ©es, des infrastructures vandalisĂ©es ou le manque Ă  gagner des petits et grands commerces. Il n'a eu aucun mot, sur les passagers qui ont dĂ» porter leurs bagages sur la tĂȘte pour gagner l'aĂ©roport, faute d'accĂšs pour leurs taxis ou leurs voitures. Il n'a fait preuve de la moindre prĂ©occupation sur l'image marque de la destination Madagascar alors que la communautĂ© internationale avance clairement sur la voie de la reconnaissance et que  le tourisme reprend des couleurs.

Et surtout, mĂȘme en rejetant la faute sur les autoritĂ©s, Marc Ravalomanana n'a pas pensĂ© Ă  s'excuser auprĂšs des citoyens "normaux", de la psychose et des dĂ©sagrĂ©ments causĂ©s par son vrai-faux retour. Tous ces faits ne militent pas en faveur de l'apaisement et de la sĂ©rĂ©nitĂ© prĂŽnĂ©s par la feuille de route et signĂ©s par les formations politiques, y compris par la mouvance Ravalomanana. Les autoritĂ©s de la Transition ne sont pas assez folles pour stopper la vague de sympathie et de comprĂ©hension dont elles commencent Ă  bĂ©nĂ©ficier au sein de la communautĂ© internationale. Le retard pris pour guider AIRLINKS sur une voie de dĂ©gagement n'a d'autre raison que l'extrĂȘme difficultĂ© Ă  respecter la feuille de route tout en Ă©vitant autant que possible la casse.

Un retour dans le calme et l'apaisement suppose un camp adverse acquis aux mĂȘmes principes et qui veut aussi honorer sa signature. Ce n'Ă©tait visiblement pas le cas. A onze heures, des premiĂšres explosions de grenades lacrymogĂšnes ont Ă©tĂ© des signes d'un danger imminent. Les leaders de l'opposition et ceux de la mouvance Ravalomanana en particulier n'ont pas voulu ni fait le moindre effort pour maĂźtriser la foule. Quand aprĂšs 72, 91 ou 2002, on continue Ă  drainer des foules pour le simple intĂ©rĂȘt de disposer d'un bouclier humain ou d'une armĂ©e de mercenaires, on ne devrait pas se plaindre d'avoir affaire Ă  des milliers d'Ă©lĂ©ments incontrĂŽlables. Manandafy Ă©tait lĂ , qui, depuis 72, comprenait Ă  merveille l'intĂ©rĂȘt des "irrĂ©guliers" pour mettre la casse recherchĂ©e sur le dos des autoritĂ©s en place.

La stratégie a été peaufinée pour parvenir au succÚs du mouvement de foule de 2002. Le camp Ravalomanana avait déplacé des milliers de personnes depuis les provinces et les régions excentriques. C'est à une sorte de remake qui a été évité de justesse à Ivato. Au lieu de se poser la question sur les peurs, les lenteurs ou les fautes de la Transition, on devrait plutÎt se demander les raisons de la précipitation de l'ancien Président pour annoncer sa venue et  débarquer à Ivato malgré les risques qu'il encourt et à travers lui, les dangers qui menacent  le pays. Le gouvernement avait annoncé l'imminence d'une réunion du comité ad hoc qui va se pencher sur le cas particuliÚrement délicat de Marc Ravalomanana. Les évÚnements d'Ivato démontrent que le gouvernement a eu raison de ne pas se précipiter, alors que l'ex-chef de l'Etat brûle d'impatience. Il y est  représenté ne serait-ce que par le vice-Premier ministre Botozaza Pierrot, chargé de l'Economie et de l'Industrie.

Si cette hĂąte s'inscrit dans la stratĂ©gie d'Albert Zafy qui dĂ©clare qu'il n'arrĂȘtera pas d'organiser des manifs, alors l'ancien PrĂ©sident  prouve ainsi qu'il n'a  jamais eu l'intention de suivre la Feuille de route. En matiĂšre politique, la stratĂ©gie de Marc Ravalomanana n'est jamais allĂ©e au-delĂ  de l'Ă©preuve de force. Les voyous rĂšgnent sur les ruines d'un Etat faible. Andry Rajoelina devrait en prendre de la graine.

RALAHADY J. M – 23 janvier 2012

Mis Ă  jour ( Lundi, 23 Janvier 2012 07:48 )  
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