28 août 2014. Des millions de sauterelles envahissent Antananarivo, la Capitale de Madagascar
25 janvier 2013-25 décembre 2014. Voilà 11 mois que le président Hery Rajaonarimampianina dirige la Grande île de Madagascar. 11 mois de déclarations d’intention et de promesses ténues sinon jamais tenues pour l’amélioration du quotidien du peuple malgache. Le résumé de cette année morte, cette année blanche, se trouve dans les 15 maladies révélées par le Pape François à la Curie romaine, le 22 décembre 2014. Les voici de manière illustrée.
Jeannot Ramambazafy – 26 décembre 2014
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Pendant plus d'une semestre, Hery Rajaonarimampianina n'a cessé de répéter qu'il était "le président élu par le peuple malgache", alors que jamais personne n'en a disconvenu
1. La maladie de celui qui se sent « immortel », « immunisé » ou tout à fait « indispensable » et néglige les contrôles nécessaires et habituels.
Cela aurait aussi pu s'appeler le "martialisme", du second prénom de ce président vraiment pas comme les autres...
2. Autre maladie : le « marthalisme » (qui vient de Marthe) ou l’activité excessive. Elle concerne ceux qui se noient dans le travail et négligent inévitablement « la meilleure part » : s’asseoir aux pieds de Jésus (cf. Lc 10, 38-42).
3. Il y a aussi la maladie de la « pétrification » mentale et spirituelle. Ceux qui en sont atteints possèdent un cœur de pierre et une « nuque raide » (Ac 7, 51-60). Ce sont ceux qui, chemin faisant, perdent leur sérénité intérieure, la vivacité et l’audace, et se cachent derrière leurs dossiers, devenant les « rois du formulaire » et non « des hommes de Dieu » (cf. He, 3, 12).
Le Président Rajaonarimampianina est vraiment expert-comptable de formation...
4. La maladie de la planification excessive et du fonctionnarisme. Quand l’apôtre planifie tout minutieusement et croit que planifier à la perfection fait réellement avancer les choses, il se transforme pratiquement en expert-comptable ou en fiscaliste.
Chacune des personnes sur cette photo a son intérêt propre, qu'on le veuille ou non
5. La maladie de la mauvaise coordination. Quand il n’existe plus de communion entre les membres et que le corps est privé de son fonctionnement harmonieux et de sa tempérance en devenant un orchestre qui produit seulement du chahut, parce que ses membres ne collaborent pas et ne vivent pas l’esprit de communion et d’équipe.
Oubliés tous ceux qui l'on vraiment fait "roi", jusqu'à renier la parole donnée, en ayant déclaré, sûr du fait, "qu'à présent, JE suis le président de la république"
Oublié le fait que certains militaires, graciés et accueillis comme des héros, sont des mutins (FIGN et BANI IVATO) relevant d'une cour martiale, si d'autres ont été les bras armés de la tuerie du 07 février 2009. Le 24 décembre 2014, c'est le "cours Martial" qui a fait force loi... Mais qui doit pardonner à qui dans cette histoire de "réconciliation nationale" à Madagascar ? Aucune allusion aux victimes et leur famille, dans la pure ligne des "dahalo niova fo". Que vaut une vie dans ce régime rajaonarimampianina fait de bric et de broc ?
6. Il y a aussi la maladie d’« Alzheimer spirituelle », c’est-à -dire l’oubli de «l'histoire du salut», de l'histoire personnelle avec le Seigneur, du « premier amour » (Ap 2, 4). Il s'agit d'un déclin progressif des facultés spirituelles qui, à plus ou moins long terme, provoque de graves handicaps chez la personne, la rendant incapable d'exercer une activité autonome. Celle-ci vit dans un état de dépendance absolue vis-à -vis de ses vues souvent imaginaires.
Personne n'a prêté attention à ce regard, ni à ce bras droit raide comme le balai de l'injustice, mais ils auront été les déclencheurs d'un orgueil démesuré allant jusqu'à piétiner la loi fondamentale pour faire de la Grande île de l'océan Indien, un état de non-droit, une république des mallettes et des tablettes
7. La maladie de la rivalité et de la vanité. Quand l’apparence, les couleurs des vêtements, les signes honorifiques deviennent le premier objectif de la vie, et que l’on oublie les paroles de saint Paul : « Ne soyez jamais intrigants ni vaniteux, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ; pensez aussi à ceux des autres » (Ph 2, 3-4). C'est la maladie qui nous pousse à être des hommes et des femmes faux et à vivre un faux «mysticisme», et un faux «quiétisme».
Le futur Président, expert-comptable, suivi de sa seconde femme qu'il a épousé en deux temps trois mouvements-après un divorce aussi ultra-rapide-, sous le regard d'un futur directeur de cabinet aux pouvoirs actuels quasi-llimités
8. La maladie de la schizophrénie existentielle. C’est la maladie de ceux qui ont une double vie, fruit de l’hypocrisie typique du médiocre et du vide spirituel progressif que les diplômes et les titres académiques ne peuvent combler.
Kolo Roger, Premier ministre et ministre de la Santé, qui met son incompétence sur le dos des autres, dans l'affaire Sucoma de Morondava, notamment, et la révolte anti-délestage de Toamasina qui ont causé morts d'hommes. Sans parler de sa désinvolture verbale face aux problèmes cruciaux sévissant dans son pays d'origine
9. La maladie de la rumeur, de la médisance, et du commérage. J’ai déjà parlé de nombreuses fois de cette maladie, mais cela ne suffit pas encore. C’est une maladie grave, qui commence simplement, peut-être seulement pour faire un brin de causette, et qui s’empare de la personne. Celle-ci se met alors à «semer de la zizanie» (comme Satan), et dans beaucoup de cas à «assassiner de sang-froid» la réputation de ses propres collègues et confrères.
A g.: Nicolas Randrianasolo qui a déclaré "avoir un dossier de 299 pages sur la transition". Le ministre des Finances et du Budget, Hery Rajaonarimampianina inclus?...; à dr.: Maharante Jean de Dieu, le versatile ministre de la Fonction publique, ayant inventé ces histoires de Mapar 2 et Mapar 3. Ils sont, tous deux, députés élus sous les couleurs du Mapar ("Miaraka amin'ny Prezida Andry Rajoelina")
10. La maladie qui consiste à diviniser les chefs. C’est la maladie de ceux qui courtisent leurs supérieurs, en espérant obtenir leur bienveillance. Ils sont victimes du carriérisme et de l’opportunisme, ils honorent les personnes et non Dieu (cf. Mt 23, 8-12). Ce sont des personnes qui vivent le service en pensant uniquement à ce qu'ils doivent obtenir, et non à ce qu'ils doivent donner. Des personnes mesquines, malheureuses, et inspirées seulement par leur égoïsme fatal (cf. Ga 5, 16-25).
Illusion d'optique ou quoi ? En tout cas, ce geste du président Rajaoanarimampianina ressemble à s'y méprendre à un bras d'honneur
11. La maladie de l’indifférence envers les autres. Elle survient quand chacun ne pense qu’à soi et perd la sincérité et la chaleur des relations humaines. Quand le plus expert ne met pas ses connaissances au service des collègues qui le sont moins. Quand on vient à apprendre quelque chose et qu’on le garde pour soi au lieu de le partager de manière positive avec les autres. Quand, par jalousie ou par ruse, on éprouve de la joie à voir l'autre tomber au lieu de le relever et de l'encourager.
Finie la rigolade ? Le vrai visage d'un président qui n'aurait pas du l'être, avec l'ombre pesante de l'incontournable Henry Rabary-Njaka, devenu n°2 du régime actuel malgache
12. La maladie du visage lugubre. Elle est celle des personnes bourrues et revêches, qui estiment que pour être sérieux il faut porter le masque de la mélancolie, de la sévérité, et traiter les autres – surtout ceux que l’on considère comme inférieurs – avec rigidité, dureté et arrogance. En réalité, la sévérité théâtrale et le pessimisme stérile sont souvent les symptômes d’un sentiment de peur et de d’insécurité.
No comment !
13. La maladie qui consiste à accumuler. Souffre de celle-ci l’apôtre qui cherche à combler un vide existentiel dans son cœur en accumulant les biens matériels, non pas par nécessité, mais seulement pour se sentir en sécurité. En réalité, nous ne pourrons emporter avec nous rien de matériel parce que « le linceul n’a pas de poches » et tous nos trésors terrestres – même si ce sont des cadeaux – ne pourront jamais combler ce vide. Au contraire, ils le rendront encore plus exigeant, et plus profond. À ces personnes, le Seigneur rappelle : «Tu dis : ‘Je suis riche, je me suis enrichi, je ne manque de rien’, et tu ne sais pas que tu es malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu ! […]. Eh bien, sois fervent et convertis-toi» (Ap 3, 17-19). L'accumulation ne fait que nous alourdir et ralentir inexorablement notre chemin !
Les amis et copains du président Rajaonarimampianina formant l'ossature imperméable du parti Hvm ("Hery vaovaon'i Madagasikara"), y compris le Premier ministre et d'autres ministres
14. La maladie des cercles fermés, quand l’appartenance à un petit groupe devient plus forte que celle au Corps et, dans certaines situations, au Christ lui-même. Cette maladie elle aussi commence toujours par de bonnes intentions, mais au fil du temps, elle asservit ses membres, devient un cancer qui menace l’harmonie du Corps et cause tellement de mal – des scandales –, spécialement aux plus petits de nos frères. L'autodestruction ou le « tir ami » des frères d’armes est le danger le plus sournois (15). C'est le mal qui frappe de l'intérieur (16) et, comme le dit le Christ, « tout royaume divisé contre lui-même devient désert » (Lc 11, 17).
L'image même du culte de la personnalité
La chanson plagiée pourrait bien être "Hvm izahay mandrahapahatinay". Allusion faite au "Pisodia izahay mandrapahafatinay" du parti Psd de Philibert Tsiranana, il y a un demi-siècle
Plus exhibitionnistes qu'eux vous mourrez !
Voir aussi la maladie 10 pour ces deux-lÃ
"Adoption" les yeux fermés (sans lecture profonde) de lois bancales pour l'avenir pays, contre des cadeaux. Ici, une tablette d'enfants pour le député Nicolas Randrianasolo l'insensé, pour la loi des Finances 2015. Certains ont reçu des motos tout terrain pour voter sans amendement la loi sur la Haute cour de Justice, rendant le président de la république et les chefs d'institution quasi-intouchables, inattaquables
Tout cela, avec la bénédiction de Jean Eric Rakotoarisoa (photo ci-dessus), président de la Haute cour de justice (HCC) qui déclarera jusqu'au temps du déclin, que tout cela est conforme à la constitution...
15. Et la dernière, la maladie du profit mondain, des exhibitionnismes. Elle est celle de l’apôtre qui transforme son service en pouvoir, et son pouvoir en marchandise pour obtenir des profits mondains, ou davantage de pouvoir. C’est la maladie des personnes qui cherchent insatiablement à multiplier les pouvoirs et dans ce but, ils sont capables de calomnier, de diffamer, de discréditer les autres, jusque dans les journaux et les magazines.