J’essaie de trouver quelque chose de positif effectué par ce régime Rajaonarimampianina, depuis plus d’un an passé au pouvoir. Ce, dans le domaine de la bonne gouvernance. Mais j’ai beau chercher, je ne trouve rien. Mais alors, rien pour permettre à la majorité de la population malgache d’espérer une embellie dans leur vie au quotidien. Pour les constipés du bulbe, je rappelle que je parle, ici, des présidents malgaches élus et non des chefs d’état de transition qui sont : Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Colonel Richard Ratsimandrava, Général Gilles Andriamahazo, Zafy Albert, Norbert Lala Ratsirahonana et Andry Rajoelina. Passons.
PSD était aussi traduit par "Pisodia" ou chat sauvage. L'hymne était : "Pisodia izahay mandrapahafatinay" (Psd jusqu'à la mort)
En cette IVème république de Madagascar, je suis en train de revivre les dures années des partis uniques PSD et AREMA, ajoutés au parti TIM qui n’a pas fait mieux. Durant la première république de Philibert Tsiranana, ceux qui n’étaient pas membres du parti social démocrate (PSD), particulièrement les fonctionnaires, étaient considérés comme de dangereux rebuts de la société. Tout avancement était bloqué et les affectations disciplinaires faisaient rage. Cela a duré 12 ans, jusqu’à la révolution estudiantine de mai 1972.
Les écoliers en ont oublié jusqu'à l'hymne national qui a été supplanté par le "Ao anaty boky mena misy sori-dà lana" (Dans le livre rouge, il y a une stratégie. La stratégie de paupérisation de tout un peuple) vers le paradis socialisté. Tu parles !
Lorsque de Didier Ignace Ratsiraka accéda au pouvoir, avec sa charte de la révolution socialiste, son petit livre rouge et son parti de la révolution malgache (AREMA), tous ceux qui n’étaient pas membres de ce parti étaient considérés comme des ennemis de la révolution. A l’époque, la DGID (Direction générale des investigations et de la documentation), police politique, avait été mise en place pour mettre les récalcitrants au pas. Nombreux ont été ceux qui ont été brisés après un séjour à la Piscine d’Ambohibao. J’ai même été amené là -bas, une fois, pour avoir dit haut ce que les autres pensaient en eux. Heureusement que feu le commissaire Luc me connaissait. Sinon… Cela a duré 15 ans jusqu’à la révolution des Forces Vives en août 1991. Mais le pays s’est paupérisé à outrance, avec l’apparition du phénomène 4’mis (errance d’une population des rues, sans abri autres que les tunnels de la Capitale puis la création du quartier dit « La Réunion kely » à Ampefiloha. Quartier aussi insalubre que dangereux qui perdure en cette année 2015.
Une fois réélu, en 2006, Marc Ravalomanana a totalement dévié de sa ligne de conduite, pourtant impeccable lorsqu'il n'était que P-Dg de la société Tiko. Eh oui: le pouvoir change les hommes peu habitués à son exercice. Il aura fait de Madagascar un Tikoland
Une fois Marc Ravalomanana arrivé au pouvoir à son tour, avec son parti Tiako i Madagasikara (TIM), la politisation de l’administration se perpétua avec la création des TIM-Fahasalamana (TIM-Santé) et TIM-Fanabeazana (TIM-Education). Les fonctionnaires de ces deux départements formant le plus gros de l’effectif de l’administration publique à travers toute la Grande île de l’océan Indien. Promotion pour les fervents membres, affectation sans rime ni raison pour les ennemis du MAP (« Madagascar action plan »). Cela dura 7 ans jusqu’à la révolution orange de l’année 2009.
"Hery vaovao" (force nouvelle) ? Régression totale ! L'affable, attentif et efficace ministre des Finances et du Budget de la transition, est devenu un président de la république parjure, démagogue et mensonger. L'apparence et les belles paroles priment sur les actions concrètes et décisives. Concernant sa garde rapprochée, c'est "qui se ressemble s'assemble". Avec l'objectif de s'enrichir à outrance grâce au pouvoir que le peuple leur a prêté momentanément
Lorsque le candidat n°3, Hery Rajaonarimampianina, a été élu président de la république, en décembre 2014, tous les espoirs étaient permis. Surtout après avoir écouté toutes ses promesses d’un nouveau Madagascar. En fait, il a berné tout le monde, n’ayant aucun projet de société, aucun programme digne de ce nom. Je passerai ses violations répétées de la constitution, qui constituent un thème à part. Mais en ce mois de février 2015, Jaobarison Randrianarivony vient de faire faire un énorme bond en arrière à Madagascar, en déclarant que l’objectif du parti HVM (« Hery Vaovaon’i Madagasikara »), est de rafler 1000 sièges sur 1700 disponibles, lors des prochaines élections communales. Comment y parvenir ? Tout simplement en utilisant la vieille méthode du PSD : forcer les Malgaches à adhérer au parti présidentiel en utilisant chantage et sanctions.
De gauche à droite : Jaobarison Randrianarivony, Henry Rabary-Njaka, Herisoa Razanadrakoto, tous membres du parti Hvm. Ils rigolent comme s’ils venaient de réussir un beau tour de prestidigitation exceptionnelle… Ils sont dangereux pour leur pays. Ne connaissant pas l’Histoire, ils répètent les mêmes démarches qui ont démontré leurs limites et infantilisé tout un peuple. Le pouvoir corrompt mais le pouvoir absolu corrompt absolument. On verra ce qu'ils deviendront tous, une fois hors du pouvoir. car tout a une fin. Même la vie
Ce qu’oublie ce fervent chrétien de l’église Fjkm Andravoahangy ambony, créateur de spectacles et apolitique forcené au départ (j’ai travaillé avec lui durant plus de deux décennies), c’est l’inexistence des nouvelles technologies de l’information qui permettent de tout savoir en temps réel. Ainsi, les manœuvres de distribuer des aides aux sinistrés (ICI), moyennant un enrôlement dans ce parti HVM, ne passeront jamais inaperçues. Il avait déjà commencé dans son quartier d’Itaosy mais avait stoppé la démarche un temps. A présent, il rebondit avec son histoire de 1000 sièges de maires.
Pour Hery Rajaonarimampianina, çà ne se passera peut-être pas comme çà mais il devra quitter le pouvoir, à un moment ou à un autre. La manière dépend uniquement de lui et de sa clique de pieds nickelés qui n'ont connu ni participé à aucune des révolutions malgaches de 1972 à 2009
Dès lors, on doit se demander quelles sont les véritables forces de ce régime Rajaonarimampianina ? C’est simple : la HCC étant dans sa poche, les forces armées aussi, avec cette promotion en vrac de généraux, ils croient qu’ils ont ce qu’il faut : les bras armés de l’injustice. Malheureusement pour cette clique de pieds nickelés arrivé au pouvoir sans trop se fatiguer, ils oublient l’adage suivant : "Prenez garde à la colère d'un homme patient ". (John Dryden). Pour le moment, le peuple malgache est plus patient qu’il ne peut encore le supporter. Mais lorsque çà va exploser (Quand ? Comment ? Je ne sais pas mais çà viendra tôt ou tard), personne n’aimera être à la place de ces inconscients et ni Jean Eric Rakotoarisoa, ni l’armée ni la communauté internationale ne leur seront d’aucun secours.
A partir du moment où il a commis un parjure en corrompant la Haute Cour Constitutionnelle, ses jours au pouvoir sont comptés. Même avec les bras armés (59 promotions au grade de général) de l'injustice (HCC de Jean Eric Rakotoarisoa complètement fantaisiste). Ce n'est plus qu'une question de temps
Il n’y a pas à parier sur quoi que ce soit, ni être considéré comme un oiseau de mauvais augure ou un devin de bas étage. Leur chute viendra au moment où ils s’y attendront le moins. Pourquoi tant d’assurance diriez-vous ? Parce que j’ai vécu l’Histoire politique de Madagascar depuis le président Philibert Tsiranana. Lui et ses successeurs n’avaient jamais prévu leur triste fin : ni comment ni quand. Cela vaut pour Hery Rajaonarimampianina. Et pour lui, ce sera plus foudroyant que ce qui est arrivé à ses trois prédécesseurs. On ne tire pas la queue du diable impunément.
Que la Première dame sans nom de jeune fille profite bien. Quand bien même, de mémoire de journaliste, ni Ruffine Tsiranana, née Kalitody, ni Céline Ratsiraka, née Velonjara, ni Thérèse Zafy, née Zafimahova, ni Lalao Ravalomanana, née Rakotonirainy, n'ont fait ce qu'elle est en train de faire (Revue des Premières dames malgaches ICI)
"Parti HVM : solidarité avec les Régions pour le développement des villes". Sournoiserie connue depuis le temps du PSD, à l'approche des élections communales. Ici, à l'entrée d'Antsirabe. Mais l'argent sort d'où ? Du parti HVM ? de l'Etat ? Ou bien c'est du pareil au même ? A quoi sert le ministère des Travaux publics, les services communaux chargés des réfections des routes ? Et personne ne dit rien, comme si c'était normal. Le deal : HIMO avec un salaire d'esclave contre adhésion au HVM. C'est bien une lutte contre... les pauvres pour mieux les asservir
Les bailleurs de fonds doivent tenir compte que tous les signaux sont au rouge pour ce régime Rajaonarimampianina, à force d’ignorer délibérément l’histoire politique de Madagascar sur les 40 dernières années. Un rien, une étincelle, désormais, suffit pour qu'il soit "finished". Quand ? Comment ? Il ne le sait même pas lui-même.
Jeannot Ramambazafy – 16 février 2015