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Air Madagascar. Hery Rajaonarimampianina aura tort de ne pas avoir eu raison

L'étrange salut mécanique du président Rajaonarimampianina


A question primordiale relevant du domaine de la redevabilité, réponse simpliste de la part d’homme parvenu à ses fins sinon parvenu tout court. D’où vient l’argent de l’achat, sinon de la location-vente des ART 72-600 ?

Réponse démontrant un mépris total des journalistes, des contribuables, des bailleurs de fonds: « Aucun ariary n'est sorti de la caisse du Trésor public ni de la Banque centrale pour l'achat de l'avion d'Air Madagascar. Il s'agit d'un accord propre entre Air Madagascar et ATR ».


En suivant la logique du président Rajaonarimampianina, Air Madagascar n’est plus une société où l’Etat malgache est le plus gros actionnaire, mais est devenue une société privée dans laquelle plus personne n’a le droit de fourrer son nez et, par synergie, c’est la gestion de la nation toute entière qui ne suit plus les règles et règlements et surtout pas la loi fondamentale.

L'image même du "Azonay tsy avelanay". Mais qu'avez-vous fait, que faites-vous de cette coupe, môssieur le candidat par substitution, élu président par défaut ? Hein ? Il ne suffit pas de l'avoir "gagné"

Il faut alors tirer notre chapeau à cette première équipe de la IVème république de Madagascar. Ils auront réussi à mettre en pratique les termes exacts de la chanson « Azonay, tsy avelanay » (Nous l’avons eu, nous le garderons). C’est un chant d’encouragement plutôt utilisé dans le domaine sportif. Le public exhorte son équipe à conserver l’avantage sur l’adversaire, puis l’acquisition pérenne du trophée en cas de victoire.

Voilà donc l'équipe qui a "marqué des points"...

Pour l’équipe Hvm, le "trophée" c’est le pouvoir qu’elle a acquis, grâce au suffrage dit universel, et elle compte bien le garder le plus longtemps possible, par tous les moyens... Dans ce contexte, la fin justifiera ces moyens. Malheureusement, c’est le devenir de la Nation qui est en jeu et l’adversaire devient le premier qui ose le critiquer. Du coup, c’est le peuple malgache tout entier qui est devenu l’adversaire profondément déçu de ce pouvoir qui, en un an et demi, n’a pas su être à la hauteur des attentes. Il ne se passe pas de semaine où cette déception se présente de manière… inimaginable. Sur ce chapitre, ils sont très… imaginatifs, puisant dans les conneries des trois précédentes républiques réunies.

Genre "d'action" totalement incompréhensible pour le commun des Malgaches. Le 21 mars 2015, à Farafangana, le Grand chancelier de la république, Etienne Ralitera, élève Jean Ravelonarivo, le Premier ministre choisi -ami rotarien du Président Rajaonarimampianina, déjà récemment promu au Grade de Général de brigade aérienne-, Grand Croix de 2è classe de l'Ordre national malgache. Mais qu'a-t-il fait de mémorable en si peu de temps, se demande l'homme de la rue ? Quelle valeur, désormais, donner aux titres honorifiques de la Grande île de l'océan Indien ? Il sera bientôt docteur honoris causa d'HEC Madagascar, à ce rythme ?

Ce que j’écris, à l’heure actuelle, ne servira pas à infléchir la tendance, à faire revenir les actuels dirigeants à de bons sentiments vis-à-vis des administrés. Cependant, cela sera utile pour le tribunal de l’Histoire, le moment venu. Car, comme le jour succèdera toujours à la nuit, la roue de la vie tourne et tout a une fin ici-bas. Même un mandat présidentiel à vie.

Revenons alors sur cette histoire d’acquisition d’avions ATR 72-600.


Henry Rabary-Njaka, Toulouse, le 18 mars 2015 :

« Air Madagascar a mis en place un plan ambitieux de redressement, de redéploiement de ses activités, suivant d’ailleurs le programme que le président de la république a mis en place, dans le développement particulièrement du tourisme. Le développement du tourisme fait partie d’un des facteurs de développement du pays et il était totalement évident que ce développement soit accompagné par Air Madagascar, et Air Madagascar a mis en place un plan de redressement dans lequel ATR a une très grande part.

Pourquoi ? Parce que la principale chose c’est la connectivité. La connectivité aérienne est importante à Madagascar. Ce n’est pas seulement au niveau des transports, c’est aussi au niveau de la maintenance. Air Madagascar a une qualification IOSA part. 145 qui lui permet d’entretenir ces avions, maintenant l’ART 72-600. Pas seulement pour Air Madagascar mais les compagnies qui exploitent ce type d’aéronef dans la région.

Notre objectif, à très moyen terme, c’est l’arrivée avec une flotte de sept TR 72-600. Comme vous le savez donc, les deux vont arriver -celui-là et puis l’autre- le mois prochain et les trois qui sont opérationnels, aujourd’hui, seront remplacés par de nouveaux 72-600 dans deux ans. Et puis, dans l’intervalle, on espère pouvoir concrétiser le projet d’amener à sept le nombre d’ATR 72-600 dans la flotte d’Air Madagascar ».


Hery Rajaonarimampianina, Nosy Be et Ivato, 22 mars 2015 :

Nosy Be : «  C’est tout à fait normal si cet avion débute son vol ici à Nosy Be, car c’est la ville pilote du développement du secteur tourisme à Madagascar ». Notons que le nouvel ATR a fait une escale en Egypte puis au Kenya à partir de la France.


Ivato : « Aucun ariary n'est sorti de la caisse du Trésor public ni de la Banque centrale pour l'achat de l'avion d'Air Madagascar. Il s'agit d'un accord propre entre Air Madagascar et ATR, je tiens à le préciser ici. C’est aussi l’avion qui va contribuer à renforcer la réconciliation nationale, étant donné qu’il va desservir toutes les régions de Madagascar et favorisera ainsi l’interconnexion de tous les Malgaches ». Ce nouvel appareil d’Air Madagascar est la preuve que le pays peut avancer  avec son Programme national de Développement. Dans un mois, un autre ATR  de même type renforcera la flotte  et la société programme déjà la venue d’un Boeing 737, dans un an. C’est un défi pour développer le tourisme ».

Mépris et méprise du "Filoha": «Il y en a qui vont dire pourquoi acheter encore un avion; pour dépenser encore de l'argent alors que beaucoup ne pourront jamais prendre cet avion et continueront à aller à pieds. Si c'est cet état d'esprit qui prévaut, n'achetons plus d'avions et allons tous à pieds alors !».

Ce genre de déclarations n'est vraiment pas top niveau. Non ?


Tourisme ! Voilà donc la priorité du moment du tandem Rajaonarimampianina-Rabary-Njaka. Avec comme ligne de mire, la haute saison prochaine et le festival des baleines en juillet 2015. Heu, quid des infrastructures, Mister Eric Koller ? Par ailleurs, pour être également simpliste comme le « Filoha », sachez, amis lecteurs, ce qu’est le « Dry Lease », inscrit dans le communiqué officiel. Explication d’un pilote qui en connaît beaucoup sur l'ACMI (Aircraft Crew Maintenance Insurance).


Le « Dry Lease » ou location sèche consiste en la location d'un avion sans autres services qui sont à la charge du locataire : salaires du personnel naviguant technique et commercial, carburant, frais d’entretien, taxes d’atterrissage et de décollage, de parking ainsi que les frais afférents au logement et à la nourriture de l’équipage. L'avion devra être opéré par un opérateur approuvé pour le type d'appareil avec des équipages compétents et régulièrement vérifiés pour ces compétences par un TRTO agréé. La maintenance devra être faite par un centre agréé Part 145. Beaucoup de grosses compagnies ont recours au « Dry Lease » pour une augmentation saisonnière de trafic, ce qui permet d'opérer des avions sans avoir la charge financière d'un équipement inoccupé pour la morte saison.

C’est clair : le festival des baleines constitue l’unique horizon pour ces tenants du pouvoir actuels. Ils n’ont aucune vision pour l’après, le long terme.

Par ailleurs, Henry Rabary-Njaka compte sur la qualification IOSA (IATA Operational Safety Audit) part. 145 pour espérer sortir de la liste B de l’Union européenne. Même s'il ne le laisse pas transparaître dans la vidéo ci-dessus. Rappelons-lui alors les normes de base dans la sécurité civile aérienne :

Les normes de base communes de protection et sécurité de l’aviation civile concernent :

  • la sĂ»retĂ© aĂ©roportuaire;
  • les zones dĂ©limitĂ©es des aĂ©roports;
  • la sĂ»retĂ© des aĂ©ronefs;
  • les passagers et les bagages de cabine;
  • les bagages de soute;
  • le fret et le courrier;
  • le courrier et le matĂ©riel de transporteur aĂ©rien;
  • l’approvisionnement de bord et les fournitures destinĂ©es aux aĂ©roports;
  • les mesures de sĂ»retĂ© en vol;
  • le recrutement et la formation du personnel;
  • les Ă©quipements de sĂ»retĂ©.

Il faut savoir qu’en 2014, a été effectué le renouvellement de deux ans de l'agrément EASA-PART 145 et de la certification IOSA (IATA Operational Safety Audit), réaffirmant la conformité d'Air Madagascar aux standards internationaux de sécurité et de sûreté opérationnelles. Mais cela n’a pas empêché que la compagnie figure toujours sur la liste B en date du 11 décembre 2014.

Aucune de ces personnalités n’en a touché mot, le 22 mars 2015. Pour le Directeur général d’Air Madagascar, Haja Raelison (à droite sur la première photo) : « le prix n’a pas d’importance ». Quant au ministre de tutelle, Jacques Ulrich Andriatiana (seconde photo), ce n’est pas mieux : « Tant pis pour les détracteurs mais la compagnie a marqué des points ». Et d’ajouter : « le pays attend 300.000 touristes cette année et projette d'en accueillir 1 million en 2020 ». Très optimiste le gars, n’est-ce pas ?

En tout cas, si, pour eux, « le prix importe peu », voici ce qu’ils veulent cacher. Un secret de Polichinelle dans le monde de l’aviation au niveau mondial :

Trésor public, Banque centrale ou pas, dans un « Dry Lease », le loueur doit effectuer un dépôt de garantie (au maximum de 15% du coût du bien). Ainsi, en prenant les valeurs données par Air Madagascar -77 millions USD pour trois avions, soit 25,7 millions environ par avion-, cela fait 3,9 millions par avion soit 7,8 millions pour les deux avions arrivant cette année (Mars et avril 2015). D’OU VIENT L’ARGENT ?

Par ailleurs, Air Madagascar n’étant pas une compagnie très solvable, il est incontournable que le loueur (ici Elix Capital Aviation créé en septembre 2013) demande une garantie souveraine de l'Etat pour les loyers à venir. Ainsi, Si pour les 3 autres avions à venir, Air Madagascar a plutôt opté pour l'achat, en général elle doit payer un predelivery payment d'au moins 20%, soit 15 millions de dollars, et le reste à crédit. Ce qui nécessitera, là encore, une garantie souveraine de l'Etat. D’OU VIENT L’ARGENT ?


Plus de précisions ? Certes, l'Etat -via le Trésor public ou la Banque centrale- n'a sans doute pas sorti d'argent : mais il a du, forcément, donné sa garantie. Cela entre dans les engagements de l'Etat surveillés par le FMI. Comme il est plus que certain qu’Air Madagascar n'arrivera pas à payer, ce sera l'Etat in fine qui s’en acquitter et devra augmenter son capital pour régler les échéances. Cela s’appelle reculer pour mieux sauter.

Le président de la république et son ministre des Finances ayant vécu au Québec, j’ai aussi trouvé un exemple… canadien en matière de location d’aéronef :


CANADA : Location de navires et d'aéronefs de non-résidents

Le montant assujetti à l'impôt de 25% est la partie du loyer brut qui se rapporte à la période où le navire ou l'aéronef est utilisé au Canada. Un taux d'imposition inférieur à 25% s'applique si un taux inférieur est prévu dans un accord fiscal réciproque entre le Canada et le pays où réside le fréteur ou locateur. Consultez la Circulaire d'information 76-12R2 qui contient un tableau des taux d'imposition des non-résidents de pays avec lesquels le Canada a signé un traité (contrat).

Juste un exemple pour faire comprendre, une fois pour toutes, qu’il y a eu de l’argent payé au moment de la signature du contrat « Dry Lease » avec Elix Aviation Capital, ATR n’étant que le constructeur à qui Air Madagascar devra toujours de l’argent.

Enfin, sachez que le « Dry Lease » concerne plus d'un avion sur deux acheté par les compagnies aériennes. Les commissionnements sur ce type d'affaires sont ultra courants. Combien touchera Henry Rabary-Njaka au final ? 100.000 euros ? Plus ? Nous le saurons toujours assez trop tôt, même si cela a été fait de main à main, sans preuve comptable. Les murs auront toujours des oreilles pour ces affreux personnages qui profitent des malheurs du peuple malgache qu’ils brandissent comme excuse.


Ce régime Rajaonarimampianina/Hvm devient de plus en plus ridicule. En effet, pour couvrir cet évènement de portée continentale, seuls les journaliste voyant la vie en rose à Madagascar ont pu avoir accès à la salle, ce 25 mars 2015. Les autres ? Dehors !

Dr. Olumuyiwa Bernard Aliu, Président du Conseil de l'OACI, qui a ouvert le Colloque qui se déroulera du 25 au 27 mars 2015 au Carlton Anosy

Mais on trouvera tout sur Internet les gars ! En tout cas, c'est déjà priver le public malgache de leur droit à l'information et le retour de la censure ouverte, flagrante. C'est très fort minable, n'est-ce pas ? Que va dire l'ami Gérard Rakotonirina, actuel Président de l'Ordre des journalistes de Madagascar (OJM) à ce sujet ?

Au moment où je boucle ce dossier, un Colloque international qui s’ouvre au Carlton Anosy. Organisé par l’OACI (Organisation internationale de l’aviation civile), organisme spécialisé de l’ONU siégeant à Montréal, Canada), en collaboration avec le ministère du Tourisme, des Transports et de la Météorologie et l’ACM (aviation civile de Madagascar) dirigé par James Andrianalisoa. Vous avez déjà un aperçu de ce que l’on y va débattre (normes universelles de base communes de protection de l’aviation civile concernent).


Au final et dans l’espace et le temps, Hery Rajaonarimampianina aura tort de ne pas avoir eu raison. Car tout se sait de nos jours. Et, en se comportant comme il l’a fait (avec un hautain mépris) et il a plus attiré l’attention sur ce manquement au devoir de redevabilité que rassurer le monde, quant à ses réelles capacités à diriger la nation malgache, selon les termes de la Constitution de la IVème république de Madagascar sur laquelle il a prêté serment.


Avril 2012, Roissy, siège social d'Air France. Signature d'un protocole d'accord ACMI (Aircraft, Crew, Maintenance & Insurance) "Wet Lease" par les représentants des compagnies aériennes Air France et Air Madagascar. Ce, dans le cadre de la vente-location sur 6 ans de deux Airbus A340-300 à la compagnie aérienne nationale malgache. C'était le temps de la transparence. Perdue une fois le ministre devenu président...


Petit rappel au président Rajaonarimampianina qui devient de plus en plus agaçant (inutile de monter sur vos grands chevaux, gens de la cour des miraculés: il a été élu grâce à mon vote, en tant que citoyen malgache, partie du peuple. Et le vrai patron d'une nation c'est le peuple qui la compose. Lui, président de la république, ne fait que passer. On lui a prêté le pouvoir pour une période donnée. Et on peut le lui reprendre à force de faire le mariole et de nous négliger de manière flagrante...). Il ne s’est pas empêché de décocher des flèches sur l’acquisition de vieux paraissant neuf (« Tonta navadika ho vaovao »), à propos de l’acquisition des deux Airbus A-340. En fait, le contrat, ici était un contrat ACMI « Wet Lease » avec Air France. J’ai couvert la signature lorsque Hugues Ratsiferana était Dg d’Air Madagascar.

Ivato, avril 2012. Faites-vous traduire ce discours. Mais il n'était pas encore président de la république.... Et il avait une vision sur 50 ans. A présent donc, il croit pouvoir tout se permettre, étant devenu amnésique et entouré de vautours

Il était ministre des Finances et PCA d’Air Madagascar à l’époque. A ce moment, tout était clair : Le terme « Wet Lease » définit la location par une compagnie aérienne des personnels navigants technique et commercial, de l’entretien de l’appareil et son assurance. Je sortirai le dossier en fonction de sa mauvaise foi, s’il persiste à se croire en dehors de la période de transition. Il en était LE GRAND ARGENTIER.

AIR MADAGASCAR RAPPELS


Connectivité aérienne pour toutes les régions de Madagascar, hein ? 10 destinations pour 590.000 km²

Vu sur le site présidentiel. Ils n'ont pas froid aux yeux, c'est certain

Octobre 2004 :

Air Madagascar obtient  l'agrément EASA-PART 145 (qui remplace la certification JAR-145), agrément de maintenance aéronautique européenne délivré par l'EASA (European Aviation Safety Agency), qui atteste qu'Air Madagascar est habilitée à effectuer l'entretien d'aéronefs et d'équipements d'aéronefs dont notamment les avions immatriculés dans un pays de l'Union Européenne

2006 :

Obtention de la certification IOSA (IATA Operational Safety Audit), réaffirmant la conformité d'Air Madagascar aux standards internationaux de sécurité et de sûreté opérationnels.

C'est un programme d'évaluation et de certification standard internationalement reconnu et qui fait l’objet d’un audit tous les deux ans. Depuis cette obtention en 2006, la certification IOSA d’Air Madagascar a depuis été renouvelée après chaque audit.

L'arrivée d'un ATR 42-500 neuf clôture le renouvellement de la flotte des ATR.

2014

Renouvellement de deux ans de l'agrément EASA-PART 145 (Cf.2004) et de la certification IOSA (IATA Operational Safety Audit), réaffirmant la conformité d'Air Madagascar aux standards internationaux de sécurité et de sûreté opérationnelles. Mais Air Madagascar est toujours dans la liste B.

2015

Acquisition opaque en « Dry Lease » d’avions ATR 72-600.


Un dossier de Jeannot Ramambazafy - 25 mars 2015

Mis Ă  jour ( Vendredi, 27 Mars 2015 20:02 )  
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