CLIQUEZ ICI POUR L'INTERVIEW DU DR JACQUES MANAMPIANINARISOA, DG DE L'OFNALAT
Motel Anosy, 17 septembre 2013. L’Office National de lutte antitabac à Madagascar (OFNALAT) a organisé un atelier de formation pour les journalistes locaux. Une trentaine de journalistes issus de différents organes de presse ont participé à la formation. Thème abordé : les problèmes bloquant les acteurs de ce secteur à lutter efficacement contre l’augmentation du nombre des fumeurs. A Madagascar, on constate l’existence d’industries de tabac finançant des organismes internationaux œuvrant dans le soin du cancer. Drôle de paradoxe, n’est-il pas ?... Or, la réalité est que la fumée d’une cigarette contient plus de 4000 substances chimiques et toxiques dont 60 au moins sont classées cancérigènes. Dire qu’il existe de la corruption au plus haut niveau dans l’industrie du tabac est un secret de polichinelle…
Que faire contre ces industries qui continuent à faire de la publicité indirecte à travers des activités « sociales » ? Certes, Madagascar a ratifié la convention cadre de lutte anti tabac (CCLAT) avec une centaine de pays dans le monde. Parmi les articles existant dans cette convention, l’article 5.3 et les lignes directrices de la CCLAT de l’OMS qui engage les parties prenantes à la CCLAT de protéger les politiques de santé publique de toutes les interférences et ingérence de l’industrie du tabac. Mais ce n’est pas suffisant.
Il demeure indispensable de prendre des mesures en sensibilisant tous les acteurs à la mise en œuvre de cet article 5.3. Et les journalistes jouent un rôle capital dans cette lutte anti-tabac. En effet, chaque année 5 millions de personnes meurent à cause du tabac dont 1,5 million sont des femmes. Ce nombre risque d’augmenter à 8 millions en 2030 si on ne prend pas des mesures drastiques. Ainsi, l’interpellation du gouvernement et leur encouragement sur l’application de cette convention fait partie des résolutions prises. Il s’agit également de rédiger des articles et/ou de diffuser des émissions radios et télévisées sur le sujet. Idem pour la sensibilisation de la population. L’implication des journalistes dans la lutte anti tabac est donc plus que primordiale. Elle est vitale.
Au centre, Dr Jacques Mampianinarisoa, Dg de l'OFNAT
Rappelons que cet atelier de formation des journalistes a été initié par l’OFNALAT avec l’appui de l’Union Internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires. Place au reportage photo et vidéo.
Jeannot Ramambazafy
Photos : Harilala Randrianarison
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